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Polémique en Algérie après la fermeture d’écoles privées

jeudi 2 mars 2006, par Rédaction

La fermeture en Algérie de plusieurs écoles privées pour cause de non-conformité à la nouvelle réglementation fixant les conditions de leur ouverture, est jugée scandaleuse par les parents d’élèves.

Boubekeur Benbouzid, le ministre de l’éducation, se montre inflexible devant les demandes des parents d’élèves.

Les établissements sont fermés (scellés) en milieu d’année scolaire et en pleine période des examens du deuxième trimestre. Les élèves accueillis dans ces établissements devaient être transférés dans d’autres écoles agréées. La colère des parents est à son paroxysme. L’avenir de leurs enfants est en jeu, d’où leur inquiétude. « Une rupture brutale serait d’autant plus dangereuse qu’elle entraînerait une déstabilisation de l’élève et affecterait son équilibre psychologique qui risquerait de remettre en cause ses motivations, en s’engageant dans des formes d’attentisme et de démobilisation totale hypothéquant ainsi son avenir », ont-ils écrit dans une lettre adressée au président de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Dans cette lettre, les parents en colère affirment que « cent mille élèves se trouvent actuellement dans un état psychologique traumatisant en raison de l’interruption de leur scolarité ». Ils estiment que « le transfert des élèves d’un système pédagogique à un autre, en plein second trimestre, va inévitablement entraîner des conséquences néfastes en matière d’adaptation et d’intégration dans un nouvel environnement et ce, en pleine période d’évaluation pédagogique ». Et de poursuivre, « le préjudice certain est encore plus important, voire irrémédiable, pour les élèves de classe d’examen [BEF et bac], l’inadéquation des contenus et des méthodes des programmes enseignés au niveau des deux systèmes, privé et public, les condamnera forcément à l’échec ».

Révoltés, les parents d’élèves jugent que cette mesure de fermeture est « une malencontreuse décision prise dans la précipitation sans aucune étude d’impact préalable ». Un appel pressant est lancé aux pouvoirs publics pour surseoir à cette décision, le temps de laisser les enfants terminer leur année scolaire dans des conditions normales. « Nous faisons appel au ministre de l’Education nationale pour surseoir à la décision de fermeture de ces établissements, en accordant des délais de mise en conformité », demandent les parents.

Synthèse de Rayane
D’après la Tribune