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Que fera l’Algérie de ses pétrodollars ?

mercredi 27 décembre 2006, par Bilal

Les milliards de dollars engrangés par l’Algérie grâce aux exportations des hydrocarbures permettront de financer les projets du plan développement 2005-2009 lancé par Bouteflika.

L’Algérie a bénéficié de la hausse des prix du pétrole.

Bouteflika a consacré une bonne partie de son allocution prononcée à l’occasion de la signature de la loi de finances 2007 à l’importance qui doit être accordée à l’élément humain indiquant à ce titre que la vision de long terme d’un développement durable et équilibré en Algérie ne saurait se concevoir sans sa base que constitue le développement humain. Insistant sur la nécessité de redoubler d’effort pour faire aboutir le processus de réforme du système éducatif, le chef de l’Etat a affirmé que « malgré les efforts ininterrompus déployés tout au long de ces dernières années en vue de permettre à notre enseignement d’accompagner les exigences de son édification, nous constatons en fait qu’il souffre encore d’insuffisances ».

Sur les carences relevées dans certains secteurs, le premier magistrat du pays a souligné qu’une conception à long terme du développement humain ne saurait se réduire à une simple réalisation d’infrastructures gigantesques. « La construction de méga-hôpitaux ne pourrait se substituer à une politique de santé efficace, comme la mise en place de chaînes d’hôtels ne saurait se substituer à une indispensable culture touristique... », déclare le Président qui ajoute dans la foulée que le moment est venu de tirer les enseignements de notre politique de dimensionnement des infrastructures et de réfléchir sur la nécessité de construire des unités à échelle humaine plus faciles à bâtir, à gérer et à entretenir. « Nous ne pouvons pas, en effet, combattre l’esprit étriqué du régionalisme en continuant à concentrer dans une même ville des enseignements allant du primaire à la post-graduation », dit le chef de l’Etat.

Relevant l’importance de la modernisation des systèmes budgétaires en Algérie, M. Bouteflika a signalé que cette modernisation, si elle est particulièrement ambitieuse, doit amener à repenser la dépense publique en fonction de ses finalités et des objectifs qu’elle doit permettre d’atteindre. Sur ce même dossier des réformes, le chef de l’Etat a appelé à la poursuite « avec la même détermination » la réforme de la justice. Abordant la question de la réconciliation nationale, le président de la République a réitéré la détermination de l’Etat à poursuivre « et sans concession la lutte contre le terrorisme jusqu’à l’éradication totale et complète de ce fléau destructeur qui, bien que définitivement vaincu, continue d’exiger une vigilance sans faille et de tous les instants ».

La question de l’utilisation des ressources drainées par le marché pétrolier a été l’un des points sur lequel le président de la République s’est longuement attardé. « Des voix s’élèvent, ici ou là, parfois en toute bonne foi, pour se poser la question de savoir ce qu’il est fait de cet argent qui rentre dans les caisses de l’Etat ou encore pour se demander si cette manne ne favorise pas le gaspillage, voire la corruption », déclare le Président qui affirme avoir à maintes reprises évoqué cette question « pour rappeler nos efforts en vue de rationaliser les dépenses publiques en Algérie, mais aussi pour renforcer et mettre en oeuvre les dispositifs mis en place chargés de combattre le phénomène de la corruption ».

M. Bouteflika ajoute dans la foulée que « certains commentateurs se sont fourvoyés dans des analyses faussement expertes et des affirmations douteuses, voire malveillantes sur une prétendue imprévoyance des pouvoirs publics à l’égard de l’utilisation du surcroît de nos ressources pétrolières ainsi que sur leur mauvaise gestion ». Le chef de l’Etat a affirmé entre autres que le surcroît de ressources a servi à lever les hypothèques très contraignantes qui pesaient sur la Nation et qui risquaient de compromettre la cohésion sociale et d’obérer l’avenir des nouvelles générations. « En deuxième lieu, nous avons mis à profit les revenus tirés des hydrocarbures pour déployer un ensemble de politiques publiques porteuses de progrès économique, social et culturel », déclare le Président en s’étalant chiffres et bilan à l’appui sur le processus de développement engagé.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran