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Quelle amitié entre l’Algérie et la France ?

mercredi 14 février 2007, par Rédaction

Le refus de la France de reconnaître ses crimes en Algérie notamment ceux liés à ses essais nucléaires dans le sud algérien, pourrait être un frein à la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays.

Plus essais nucléaires ont été réalisé en Algérie par l’armée coloniale française.

La France est appelée à ouvrir les archives relatives aux essais nucléaires effectués en Algérie. La demande a été officiellement formulée, hier, dans le message du ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès, lu à l’ouverture du colloque international sur « les essais nucléaires dans le monde : le cas du Sahara algérien » qui se tient à l’hôtel El-Aurassi. Cette démarche permettra d’établir, certes, un fait historique. Mais elle est motivée par d’autres raisons liées au besoin des scientifiques de mesurer avec précision l’ampleur réelle des dégâts occasionnés par les explosions atmosphériques et souterraines qui n’ont jamais été reconnues par l’ancien colonisateur.

Cette demande est appuyée par des experts français ayant pris part à cette rencontre. M.Bruno Barillot, expert du Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires, affirme que les chercheurs ignorent, à ce jour, la délimitation exacte des zones contaminées par les essais aériens et souterrains. « Nous sommes aussi sans information sur la destination des anciens laboratoires de Reggane et des blockhaus construits à Hamoudia. » Mais le véritable danger réside dans les sites qui ont servi de terrain aux expériences complémentaires qualifiées par la France d’« essais froids » effectués après l’indépendance de l’Algérie et qui sont au nombre de 50. « L’on ignore l’état des puits et autres installations et équipements qui ont servi aux expériences complémentaires réalisées sur le site de Hamoudia et Taourit Tan Ataram à 40 km à l’ouest d’In Ecker à Tamanrasset. »

L’accès aux archives est incontournable. « Le secret défense » prôné jusqu’ici par les autorités françaises n’a plus aucun argument tangible. Interrogé en marge de la rencontre sur les essais effectués après 1962, Saïd Abadou, secrétaire général de l’Organi-sation des moudjahidine, s’est abstenu de répondre. Il a toutefois renvoyé les journalistes aux négociateurs des accords d’Evian. M.Bruno Barillot a affirmé que la France « a une dette inestimable envers les populations algériennes ».
Par ailleurs, le ministre des Moudjahidine a estimé que la France doit reconnaître « sa responsabilité » quant aux conséquences néfastes engendrées par les essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien. « Il est du devoir de l’Etat français de reconnaître et d’assumer sa responsabilité quant aux conséquences de ses essais nucléaires opérés dans le Sahara algérien et qui ont causé des dommages aux êtres vivants et à l’environnement dans cette région », a-t-il souligné.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression