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Rafik Khalifa ne veut pas être extradé en Algérie

samedi 3 février 2007, par Samir

La Grande-Bretagne ne va pas m’extrader en Algérie, a affirmé Rafik Abdelmoumen Khelifa lors de son passage sur la chaîne d’informations Al Jazeera.

Rafik Khalifa affirme qu’il n’y a pas de justice en Algérie.

L’Algérie et son cadre réglementaire se résume finalement à RAK. Pour mieux marquer son opposition, il dira qu’il n’y ni démocratie ni justice en Algérie. Certifiant au passage que les Britanniques ne l’extraderont pas. Il reste à savoir quelles garanties ont bien pu donner les responsables de Sa Majesté pour que Rafik Abdelmoumen Khelifa puisse être aussi catégorique, ou alors ce qu’il a bien pu leur offrir. Les propos tenus hier par Khelifa sont quelque peu contradictoires avec ce que véhiculait l’imaginaire public de l’époque. Pour Rafik Abdelmoumen Khelifa, le problème est simple et a pour origine un conflit personnel avec une personne, “Abdelaziz Bouteflika”, lui-même.

Alors que la vox populi associait à l’époque l’ex-golden boy aux parents et entourage du président de la République, certains affirmant même que c’est ce qui avait permis l’expansion du groupe, Rafik Abdelmoumen Khelifa vient aujourd’hui affirmer le contraire et dire que c’est la personne qu’on désignait comme étant son “parrain” qui est à l’origine de sa déchéance. Et c’est sur le dos du Président que RAK rejette tous “ses” malheurs. Ce n’est plus simplement un contentieux politique, économique ou commercial, les propos de RAK expriment plus une forme de haine personnelle. En rejetant la responsabilité de la dislocation de la sphère Khalifa sur Abdelaziz Bouteflika, RAK vient par là même de lui rendre un grand service. Celui de disculper le président de la République de ce que la rumeur disait. À savoir, l’expansion du groupe Khalifa.
48 heures. Le suspense aura duré et il durera encore apparemment.

Pendant ce laps de temps, très court pour certains, très long pour d’autres, l’Algérie entière était suspendue aux spots annonciateurs d’Al-Jazeera. Ceux qui s’attendaient à des vérités ou à des révélations fracassantes, en auront été pour leurs frais. Rafik Abdelmoumen Khelifa a bel et bien parlé hier. L’ex-golden boy a essayé de pointer les responsabilités et asséner des vérités, les siennes, mais il n’aura rien dit de plus ou de moins que ce que K-News a essayé de vendre pendant les semaines qui ont suivi la mise en liquidation d’El Khalifa Bank. Après cette sortie surmédiatisée de RAK, l’histoire et les Algériens retiendront encore pour longtemps que l’affaire Khalifa, loin des attaques personnelles, reste avant toute chose une affaire d’escroquerie et de malversation dont ont souffert des milliers de personnes et des centaines d’entreprises.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté