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Ramadhan 2006 en Algérie : vers la hausse des prix ?

mardi 12 septembre 2006, par Rédaction

La hausse des prix en Algérie pendant le mois de ramadhan est devenue une tradition par la force de le relative anarchie qui caractérise le marché des fruits et des légumes, notamment.

Ramadhan 2006 en Algérie : vers la hausse des prix ?

Si, à l’heure actuelle, les prix des produits de première nécessité n’ont pas encore connu une montée spectaculaire, comme à l’approche de chaque mois de Ramadhan en Algérie, il est à craindre que les commerçants temporisent pour « doper » ces prix au moment opportun, c’est-à-dire à deux ou trois jours du début de ce mois sacré. Néanmoins, ces prix, et il faut le dire, commencent à grimper à petites doses comme pour faire croire aux consommateurs que cette année diffère de ses précédentes jusqu’à bien sûr « l’assommer » une fois que les commerçants tiendront en main la situation.

Certes, Achour Mustapha, président de la Commission nationale des marchés de gros des fruits et légumes auprès de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a tenu, il y a deux jours, à rassurer les citoyens sur la stabilité des prix et sur l’abondance des fruits et légumes sur le marché à l’approche du Ramadhan en Algérie. Cependant, et en dépit de ces assurances, les citoyens craignent une éventuelle flambée des prix dont les conséquences seront lourdes sur leur escarcelle. Omar K., père d’une famille nombreuse et fonctionnaire de son état, aura cette réflexion qui résume les appréhensions des citoyens « C’est le même scénario qui se reproduit chaque année. D’un côté, et à l’approche de chaque mois de Ramadhan, on s’empresse à nous rassurer sur la stabilité des prix des produits de première nécessité, mais de l’autre, les prix s’enflamment dès le premier jour du jeûne ».

Les mêmes avis sont partagés un peu plus loin, au marché Closelle, situé en plein centre d’Alger. Tout en faisant ses emplettes, Rachid, infirmier à l’hôpital Maillot de Bab-El-Oued, dira « Pour l’instant l’augmentation des prix n’est pas significative quoiqu’elle demeure inexplicable à l’approche de ce mois de piété ». Comme si les marchands se sont donné le mot, les prix pratiqués au marché Meissonnier sont les mêmes que ceux proposés dans ce marché qui connaît une grande affluence le long de l’année. Contrairement au prix du poulet, dont les prix avaient connu une chute vertigineuse, lors de l’apparition de la grippe aviaire, la blue tongue, maladie qui touche principalement les ovins et les bovins et qui sévit actuellement dans différentes régions du pays, n’a pas influé sur le prix de la viande, à la grande satisfaction de ceux qui ont les moyens de s’en procurer.

Le ton des citoyens rencontrés dans ces marchés n’est pas alarmant mais ils redoutent tout de même les mauvaises surprises des mandataires qui, pour expliquer les causes des hausses des prix, se cachent derrière l’habituel alibi qui voudrait qu’ils passent par plusieurs intermédiaires pour acquérir à des prix forts leurs marchandises. Ce qui bien sûr se répercute sur les prix proposés à la vente au détail. Un alibi qui ne tient pas la route si l’on sait que les fellahs aussi accusent souvent les mandataires de verser dans la spéculation pour faire grimper les prix. D’autre part, et contrairement aux années précédentes, les autres produits de première nécessité que sont l’huile, le sucre, le café et la semoule sont très peu touchés par la hausse des prix.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran