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Réduire les importations de l’Algérie pour soutenir les entreprises algériennes

dimanche 16 août 2009, par Rédaction

Le gouvenement affirme que son ambition de réduire les importations de l’Algérie vise à soutenir les entreprises algériennes.

Les importations de l’Algérie et les entreprises algériennes.

Encourager la production nationale et booster, par ricochet, l’emploi en Algérie, limiter les importations aux seuls produits nécessaires, voire indispensables, et ce « selon une hiérarchisation des priorités bien identifiées », comme l’explique le ministre des Finances. Telle est, semble-t-il, la substance de la loi de finances complémentaire de 2009. Des mesures devenues urgentes vu la baisse vertigineuse de l’excédent de la balance commerciale extérieure après la chute des prix du pétrole faisant planer le spectre du déficit, et donc du recours à la dette extérieure si les choses restent en l’état. L’ordonnance portant LFC 2009 ne cesse, à ce titre, de soulever des « vagues », notamment dans les milieux de l’import/import national et des sociétés exportatrices vers l’Algérie habitués qu’ils sont à engranger des bénéfices exorbitants aux dépens des ressources de la collectivité. Mais les dispositions contenues dans la LFC de 2009 ne constituent, en réalité, qu’un nouveau pas sur le chemin d’une « nouvelle » politique économique nationale dont les contours ont commencé à se dessiner il y a un peu plus d’un an après le fameux « nous nous sommes trompés de chemin (économique, NDLR) » lancé par le président Bouteflika.

En effet, devant les élus du peuple et des cadres de l’Etat, réunis en juin 2008, Abdelaziz Bouteflika était tombé à bras raccourcis sur tout les « phénomènes » qui empêchaient son ambitieux programme de relance et de développement économiques de produire les résultats escomptés sur la vie des citoyens malgré les sommes faramineuses qui lui sont consacrées. Bouteflika avait, entre autres, critiqué l’industrie « des minoteries et des boissons gazeuses », le bradage des entreprises publiques au dinar symbolique mais aussi et surtout, les transferts faramineux des capitaux à l’étranger par les sociétés étrangères. Le gouvernement Ouyahia n’a pas tardé à donner effet au discours du président en promulguant les mesures du 51/49 % en matière d’investissement étranger dans notre pays et du 70/30 % concernant les sociétés d’importation. Pour cette dernière, il était question de sa rétroactivité, mais rien n’était vraiment clair à ce sujet. Des mesures qui ont fait violemment réagir les lobbies qui prédisaient la défiance des entreprises qui comptaient s’installer en Algérie. Les mêmes cercles n’hésitèrent pas à faire miroiter la menace du retrait d’entreprises étrangères déjà installée dans le pays. Conscients de l’attractivité du marché national et des avantages certains qu’il offre, les autorités du pays ne bronchent pas et persistent dans leur démarche.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant