Renforcement des contrôles pendant le ramadhan en Algérie

La lutte contre la spéculation sur les produits de large consommation en Algérie est de nouveau à l’ordre du jour à l’approche du mois de ramadan. Chaque année, on assiste au même scénario à la veille de ce mois sacré : les prix des légumes et des produits de première nécessité flambent, en dépit des contrôles effectués par les services du ministère du Commerce. Le ministère du Commerce vient de renforcer son dispositif de lutte contre toutes sortes de spéculation, et de contrôle de l’ensemble des pratiques commerciales en Algérie. Une source dans ce ministère a déclaré hier au Jeune Indépendant que « le ministère a recruté plus de 1 500 nouveaux agents de contrôle pour protéger le consommateur contre la fraude dans les marchés pendant le mois de ramadan ». « Les services de contrôle font leur travail pendant toute l’année, mais à l’approche du mois sacré, le ministère du Commerce a décidé de renforcer leurs rangs », a déclaré notre source. « Le rôle du ministère se limite à contrôler les prix et la qualité des produits subventionnés par l’Etat. Pour ce qui des autres produits, notre rôle est d’en contrôler l’étiquetage, la facturation ainsi que leur date de péremption », a-t-elle ajouté.

Concernant les prix pratiqués, notre source rappelle qu’ils sont fixés selon la loi de l’offre et de la demande. « Le ministère n’y est pour rien. Nous n’intervenons pas dans ce genre d’action, seul le marché en est le maître. » Notre source souligne que l’action du ministère du Commerce est axée sur la régulation du marché pour éviter les pénuries. Sur le terrain, les consommateurs ne l’entendent pas de cette oreille. Un père de famille, rencontré il y a quelques jours lors d’une virée au marché tnach à Belouizdad, a estimé que « les commerçants augmentent les prix comme ils veulent parce que les services de contrôle sont toujours absents ». Au ministère du Commerce, il n’y a pas d’impunité. « Le ministre du Commerce compte imposer de lourdes sanctions contre les spéculateurs en Algérie », souligne notre source. « Ces derniers sont, dans la majorité des cas, à l’origine de la flambée des prix des fruits et légumes et des viandes », a-t-elle encore tenu à préciser. En attendant, rien ne semble arrêter cette montée inexpliquée des prix, et ceux affichés ces derniers jours sur les étals ne sont pas sans inquiéter les citoyens. Mais que faire, sinon prendre son mal en patience.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant