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Salon du livre à la Bibliothèque nationale d’Algérie

mardi 18 mars 2008, par Kahina

L’atelier « Edition du livre en Algérie : vers un partenariat culturel » s’est déroulé dimanche après-midi à la Bibliothèque nationale d’Algérie d’El Hamma.

Journalistes et éditeurs se sont retrouvés autour d’une table pour débattre de leurs préoccupations et des problèmes qui empêchent la naissance d’un partenariat culturel entre professionnels de la même famille. Une première. Organisé dans le cadre des activités du Salon du national du livre d’Alger, l’atelier a eu pour thème « Edition du livre en Algérie : vers un partenariat culturel » ; il s’est déroulé dimanche après-midi à la Bibliothèque nationale d’Algérie d’El Hamma. La rencontre, qui a été enrichie par les interventions des participants, a été animée par l’universitaire Foudil Boumala. L’absence de communication et de relations de travail entre journalistes et responsables de maisons d’édition a été le principal problème soulevé par les intervenants. Journalistes et éditeurs se méconnaissent, se haïssent et leurs rapports ne sont pas sains mais plutôt imprégnés de préjugés. « Il existe un manque de communication avec les médias, et de ce fait, il est difficile de faire connaître les livres dès leur parution », déplore M. Chegnane, responsable des éditions Dahleb.

Karim Chikh, responsable des éditions APIC, impute cette situation à l’insuffisance des moyens des éditeurs. « Les petites boites ne peuvent pas se permettre d’autres dépenses. Seules les grandes maisons d’édition peuvent engager un attaché de presse », précise-t-il. En effet, les journalistes reprochent aux éditeurs de ne pas mettre à leur disposition un service de communication qui leur facilite l’accès à l’information et à l’ouvrage publié ainsi qu’aux auteurs et professionnels du livre en Algérie. A titre d’exemple, ils expliquent que certains éditeurs refusent de leur transmettre régulièrement des exemplaires des nouvelles publications, ce qui est problématique car les rédactions n’engagent pas un budget pour la lecture. D’autres confrères insistent sur les conditions de travail qui ne leur sont pas favorables, ainsi, les pages culturelles sont les plus mal loties puisque les équipes qui y veillent sont réduites : souvent, un journaliste assure l’animation d’une ou deux pages, donc il est débordé. « Les éditeurs, dont la tâche est la promotion du produit, manquent d’expérience et de formation. Ils doivent se rapprocher davantage de la presse pour faire connaître leurs produits et promouvoir le livre. Pour chaque titre, sur les mille exemplaires tirés, une cinquantaine doit revenir à la presse », soutient M. Mohamed Tahar Guerfi, président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) qui s’engage auprès des éditeurs d’augmenter le quota de livres adressé à la presse.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie