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Samsung et Nokia en tête de liste en Algérie

Le marché du portable en Algérie en forte hausse

samedi 13 mars 2004, par Hassiba

Le marché des équipements de la télécommunication est en train de réaliser un boom extraordinaire en Algérie. Une conséquence logique de l’ouverture du secteur à l’investissement privé et de son potentiel, dont l’exploitation est à peine à ses débuts.

Il suffit de rappeler, dans ce cadre, que les besoins en téléphonie mobile seront à moyen terme ceux de 12 millions d’abonnés.

En plus des opérateurs, la guerre fera surtout rage entre les équipementiers à travers leurs représentants exclusifs. Il suffit de savoir qu’en 2003, les importations en portables, à titre d’exemple, ont avoisiné les 5 milliards de dinars pour pas moins de 600.000 appareils de toutes marques, selon des chiffres publiés par le magazine spécialisé It Mag. Et ce n’est pas fini, puisque le marché parallèle représente pour sa part entre 35 à 40%, selon cette même publication.

C’est le coréen Samsung Electronics qui se taille la part du lion avec, en 2003, une vente de 200.000 appareils. Et ce n’est là que les chiffres de ventes réalisés par son distributeur exclusif, le français Kpoint.com Algérie, à travers ses 1.500 points de ventes.

Samsung est suivi par le finlandais Nokia et en troisième position l’américain Motorola. Il est utile de signaler que le classement mondial a fait ressortir Nokia en première position et Motorola juste après. Samsung n’arrive qu’en troisième position. Les donnes sont tout autres en Algérie. Ce que les spécialistes expliquent par les prix jugés plus accessibles des produits de la firme coréenne. En fait, chez nous, le marché est surtout soucieux des prix et, à un degré moindre, des designs, des caméras et appareils à photo intégrés dans les portables. C’est dire qu’en fait, les appareils dits de dernier cri demeurent plus ou moins un luxe que peu de gens peuvent s’offrir. On en est simplement à l’élémentaire.

Les parts de marché pour ce qui est des autres équipements de télécommunications (centraux, antennes, paraboles...) révèlent, par contre, d’autres donnes. Même si les chiffres et statistiques n’existent pas, les spécialistes indiquent, dans ce cadre, que c’est le suédois Ericsson qui semble être à l’affiche. Ce qui est normal de par le fait qu’il opère en Algérie depuis les années 70. Le réseau national porte le cachet de cet équipementier à hauteur de 85%, précise-t-on. Il vient de renforcer ses parts de marché avec le projet d’extension d’Algérie Télécom à 500.000 lignes. Ericsson pourrait voir, tout de même, ses parts de marché à la baisse. C’est le cas notamment depuis l’installation du chinois Huwaei. Pour l’instant, ce dernier ne s’est pas introduit sur le marché par la voie de la concurrence. Mais il est là et Algérie Télécom a eu recours à son matériel de télécommunications, en attendant que le suédois installe les siens.

Outre ces deux équipementiers, le français Alcatel et l’allemand Siemens opèrent, eux aussi, sur le marché algérien en tant que fournisseurs de Orascom Télécom Algérie (OTA). Une autre opportunité est également à la porté des géants mondiaux des équipements avec le troisième opérateur GSM, Wataniya Telecom. Selon les dernières informations, ce dernier est en train de négocier avec ces deux firmes. L’on ignore pour l’heure où en sont les pourparlers.

Ghania Amriout, Le Quotidien d’Oran