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Séjour en Tunisie : l’épreuve de la PAF

samedi 26 août 2006, par Rédaction

Pour beaucoup d’algériens, séjourner en Tunisie pour des vacances pas trop chères est devenu est devenu un must, mais parfois, il en faut du courage pour supporter les lenteurs de la PAF tunisienne dans certains postes frontières comme celui de Melloula.

Séjour en Tourisme : l’épreuve de la PAF.

Melloula, le petit poste frontière tunisien qui relève de la daïra de Tabarka, qui peut à peine traiter un millier de passagers par jour, prend ces jours-ci les allures d’une boîte de sardines au plus fort d’une période de pointe où le nombre de passagers est démesurément multiplié. « Les policiers et les douaniers tunisiens sont tout ce qu’on veut, courtois, polis, mais à la limite de l’indifférence, même si tu es accompagné d’enfants en bas âge qui souffrent le martyre sous une chaleur accablante pendant des heures et des heures », nous diront des touristes algériens. « Nous étions à peine une centaine au poste frontière de Melloula à attendre sous un soleil de plomb que l’un des deux agents de la police des frontières tunisienne, qui occupent l’unique guichet, daigne interpeller un heureux élu », confie ironiquement un citoyen algérien.

Celui-ci, pince-sans-rire, précisera que si le séjour en Tunisie reste quand même dans les cordes d’une bourse moyenne, celle-ci risque de fondre comme neige au soleil si des fois on veut faire l’économie du parcours de combattant que vous imposent des policiers ou des douaniers véreux à un poste frontière tunisien. « C’est simple, à Melloula, c’est une « désorganisation organisée » pour obliger les plus pressés des Algériens ou encore les moins résistants aux dures conditions de passage, à mettre la main à la poche », nous explique un autre. Ce dernier devait souligner que bien malin celui qui peut se targuer pouvoir prendre sur le fait un pafiste ou un douanier tunisien pour se plaindre à son chef hiérarchique. Car c’est de notoriété, du moins pour les habitués des voyages dans ce pays voisin, qu’au poste frontière, les agents tunisiens ne demandent jamais un sou mais ils ne le refusent pas quand on se prête de bonne grâce au petit jeu qui amène un plus malin que les autres à glisser quelques dinars tunisiens subrepticement dans la main du pafiste ou du douanier.

Du côté du poste frontière algérien, rares sont ceux qui se plaignent. Et pour cause, quand derrière le comptoir de la PAF algérienne se trouve une équipe de huit agents relayée chaque quatre heures par une autre, il est difficile de faire la fine bouche. Et encore ceux qui rentrent en Algérie ne remplissent pas les formalités au même guichet que ceux qui sortent, nous dit-on. Interrogé sur la pratique de pafistes et de douaniers tunisiens qui s’adonnent au bakchich, le Abderrazak Mathlouti, le vice-consul général de Tunisie à Annaba dira que si cette pratique existe, elle n’existe pas seulement en Tunisie, mais elle reste un phénomène qui relève de l’acte isolé qu’on trouve dans tous les pays du monde. Ce qui ne veut pas dire, objectera-t-il, qu’il faut laisser faire. Et à ce propos, il souligne que les chefs de poste de la police et de la douane sont expressément instruits pour prendre des mesures exemplaires contre tout agent véreux.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran