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Sit -in des travailleurs de l’Emag (ETK) Lala Khedidja

Non à la privatisation, non au bradage de notre unité

dimanche 7 mars 2004, par Hassiba

Après la grève des enseignants, des praticiens spécialistes, des chercheurs, c’est au tour des travailleurs de l’EMAG (Eau minérale algérienne Lala Khedidja) de passer à l’action.

"Non au bradage de notre unité" ; "Non à la privatisation de notre unité". Tels sont les deux slogans portés par les travailleurs de l’unité de l’Eau minérale Lala Khedidja d’Agouni Gueghrane, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, lors d’un sit-in observé pour la deuxième fois après celui du mois de janvier dernier, au siège de leur Holding des Deux-Bassins à Ben-Aknoun.

Arrivés tôt dans la matinée d’hier par fourgons depuis leur lieu de travail, les travailleurs de cette unité d’eau minérale relevant de l’Entreprise touristique de Kabylie (ETK) ont, par ce sit-in, voulu exprimer leur refus de voir leur unité cédée à un particulier et ce, dans le cadre de la vente engagée justement par ce holding au même titre que trois unités appartenant à cette entreprise basée à Tizi-Ouzou, à savoir les hôtels Mizrana de Tigzirt, Djurdjura d’Aïn-El- Hammam et l’auberge Bracelets d’argent de Beni-Yenni.

C’est ainsi, que pour ces travailleurs, il n’est pas question de voir leur gagne-pain cédé à quiconque en dehors de leur propre collectif, au besoin, en demandant une aide de l’Etat dans le cadre des différentes opérations de crédit en direction des jeunes et de création d’entreprises. Une solution qui est loin d’être partagée par le holding. Les déclarations en janvier dernier du président du directoire de la SGPRC (ex-HPRC), déclarant qu’il n’y a pas d’autres solutions que de céder cette entreprise à un investisseur, n’ont pas été appréciées par les contestataires. Si bien que, pour lui, il n’est pas question d’un quelconque bradage.

A propos des dispositions qu’auraient prises la tutelle pour préserver les salaires des travailleurs, un représentant du collectif des travailleurs protestataires affirme : "Nous n’accepterons pas cette idée de céder notre unité. Nous lutterons pour cela jusqu’au bout." En somme, il semblerait que selon la tutelle, l’unité ne pourrait continuer à fonctionner en l’état actuel des choses pour assumer les salaires tant elle est au bord de l’étouffement.

M. D., Le Soir d’Algérie