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Suppression de l’enseignement de la charia en Algérie

lundi 27 juin 2005, par Hassiba

A l’issue du conseil des ministres qui s’est tenus hier, les islamistes ont été prié de faire cesser leurs polémiques stériles concernant la suppression de l’enseignement de la charia dans le cycle secondaire en Algérie et les supposés « francophiles » sont priés de se conformer au programme officiel de l’éducation nationale en utilisant l’arabe et non plus le français comme langue d’enseignement.

Après une communication sur la mise en œuvre de la réforme du système éducatif, le Président de la République a entériné les mesures proposés.

Parmi ses mesures se trouve l’annonce de la suppression de l’enseignement de la charia dans le secondaire qui est à l’origine de troubles et de manifestations hostiles de la part des étudiants des cinq universités où sont enseignées les sciences islamiques qui avaient qualifié cette mesure du ministre de l’éducation comme étant une « provocation laïque ».

A Sidi-Bel-Abbès, la police avait notamment procédé à l’arrestation d’une dizaine d’étudiants pour « trouble de l’ordre public. »

L’agitation avait aussi atteint l’APN où les députés du MSP avaient interpellé le ministre de l’Education Nationale, Boubakeur Benbouzid, en lui rappellant notamment que cette suppression était « en contradiction flagrante avec la démarche du gouvernement de faire comprendre le bon Islam ».

Abdelaziz Bouteflika en confirmant cette suppression a déploré l’utilisation politicienne de cette mesure pédagogique et non pas idéologique.

Par ailleurs, le programme d’action présenté par le ministre de l’éducation comportait une réaffirmation du renforcement de l’utilisation de la langue arabe en tant que « langue d’enseignement de toutes les disciplines à tous les niveaux du système éducatif, primaire, moyen et secondaire ».

Cette mesure vise directement les établissements scolaires privés qui sont tenus de se soumettre aux programmes officiels de l’Education Nationale et doivent enseigner en langue arabe, sous peine de retrait d’agrément et de fermeture.

Pour finir, Abdelaziz Bouteflika a demandé l’élaboration d’un projet de loi énonçant les obligations des établissements d’enseignement privés et les sanctions auxquelles ils s’exposent en cas de violation de cette loi.

Hassiba, algerie-dz.com