Toyota Algérie va développer son réseau

Invité hier du Forum organisé par le quotidien El Bilad, directeur général de Toyota Algérie, Nordine Hassain, a animé une conférence-débat lors de laquelle il a été amené à parler de la place occupée par la marque nippone sur le marché de l’automobile dans le pays ainsi que de ses perspectives, à un moment où le monde est ébranlé par une forte crise économique et financière. L’orateur rappelle que Toyota Algérie appartient au groupe saoudien Abdellatif Djamil qui, outre cette marque, distribue d’autres véhicules utilitaires ou de tourisme à l’exemple de Hino, Daïhatsu et Subaru. Il précise que le groupe, fort de 50 années d’activité, est considéré comme le plus important distributeur automobiles dans le monde et qu’il réalise plus de 40% de ses ventes en Algérie. M. Hassain signale que depuis le lancement de ses activités en Algérie, Toyota a réalisé pour environ 90 millions de dollars d’investissements, « le plus important en Afrique ». Il note que le point fort de la marque est représenté par sa forte expérience en matière d’organisation du système d’après-vente appuyé par 40 réseaux de vente installés en divers endroits du territoire qui ont réussi, en 2008, à placer 36 000 véhicules utilitaires et de tourisme et permis de réaliser un chiffre d’affaires de 800 millions de dollars.

En dépit de la crise dont il admet qu’elle a eu de fortes et négatives retombées sur la marque, (moins 5% en novembre et moins 8% en décembre derniers), le conférencier annonce que l’objectif est de faire évoluer ce chiffre vers les 40 000 véhicules/an. « Nous risquons, bien sûr, de voir le marché chuter encore mais nous continuerons malgré tout à investir parce que, déclare M. Hassain, nous nous projetons au-delà de la crise. Nous allons continuer à développer notre réseau de vente et d’après-vente et à investir dans la formation de la composante humaine afin de promouvoir les réflexes de management. Nous entendons former pour pouvoir aussitôt rebondir lorsque la crise sera passée ». Parmi les entraves qui empêchent de réaliser des ventes plus importantes en Algérie, l’orateur cite en particulier celles liées au système de financement dont les acteurs, (les banques étrangères), sont en train de freiner les actes d’achats en imposant des conditions de crédits de plus en plus contraignantes. Il citera aussi la taxe additionnelle imposée par l’Etat pour tout achat de véhicule. De la manière dont Toyota gère actuellement la crise, son représentant en Algérie répond qu’en plus d’une réduction de sa production, celle-ci utilise cette phase pour entreprendre la maintenance de ses usines et à mettre ses personnels en vacances. « Si la situation empire, ira-t-on jusqu’à des mises au chômage ? Je ne sais. Tout sera fonction de l’impact et de la durée de la crise ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie