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Transparence de l’Algérie sur le nucléaire

dimanche 30 octobre 2005, par Samir

L’Algérie a décidé de jouer la carte de la transparence dans le dossier du nucléaire, et ce, en proposant un projet de loi qui mettra le point sur les applications strictement civiles des réacteurs algériens.

L’Algérie ambitionne d’augmenter la part du nucléaire dans la production de l’électricité.

La présence des deux ministres, Chakib Khelil et Rachid Harraoubia, au bureau d’une conférence organisée lundi et mardi à Alger autour du thème du nucléaire, illustre bien le passage du relais entre ces deux départements ministériels et la volonté de faire entrer le nucléaire dans le domaine de ses applications pacifiques, en premier lieu la production d’énergie. La participation à cette conférence d’experts de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA dont l’Algérie est membre depuis 1963) traduit la volonté algérienne d’éviter tout dérapage sur ce terrain extrêmement « glissant ».

C’est d’ailleurs, certainement, la première fois qu’un tel exercice de transparence est pratiqué vis-à-vis de l’opinion public sur la question du nucléaire. L’ambition de l’Algérie de devenir une petite puissance nucléaire remonte aux années 1970, exprimée, à l’époque, dans les projets de plusieurs centrales de 600 à 900 MW qui devaient assurer l’alimentation en énergie électrique et se substituer au gaz et au pétrole, plus facilement exportables.

La réalité aujourd’hui est loin de ce rêve qui correspondait parfaitement au volontarisme des dirigeants qui ont eu à gérer le pays durant les années 1970. Actuellement, l’Algérie compte seulement deux réacteurs, l’un à Draria, près d’Alger, et l’autre à Aïn Oussera, plus au sud, d’une capacité de 1 mégawatt (MW) pour le premier, Nur, et de 15 MW pour le second, Es Salem.

En fait, l’ambition de se doter d’une stratégie dans le domaine de l’énergie nucléaire est réapparue avec la création, en décembre 1996, du Commissariat pour l’énergie atomique (Comena) dont une des missions est de promouvoir l’utilisation de cette énergie dans les secteurs de l’agriculture, l’hydraulique, l’industrie, la santé, l’aménagement du territoire ou les travaux publics.

Le Comena est actuellement le principal instrument de la politique algérienne dans le domaine du nucléaire. Il envisage l’emploi de l’énergie nucléaire pour la production d’électricité. Les responsables du Comena ont exprimé le souhait d’utiliser l’énergie nucléaire dans le vaste programme de production d’eau dessalée lancée par Algerian Energy Company (AEC) sur le littoral algérien. On sait que l’énergie nucléaire représente 80% de l’électricité produite en France. Par contre, l’Allemagne prévoit une sortie du nucléaire civil en 2021, date à laquelle sa dernière installation devrait s’arrêter.

Synthèse de Samir
D’après la nouvelle république