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Un Mirage français s’écrase en Algérie

jeudi 7 décembre 2006, par Rédaction

Un Mirage français qui survolait l’Algérie en pronvenance du Tchad s’est écrasé près de la localité de Hanchir Toumegheni, située à six kilomètres de la ville de Aïn Kercha, dans la wilaya de Oum El-Bouaghi.

Un Dassault mirage s’est écrasé en Algérie

Le « Mirage F1 » disposait d’une autorisation de survol du territoire national délivrée par le ministère de la Défense nationale. Et dans ce cas précis, le pilote français a été, selon toute vraisemblance, surpris par une panne technique qui ne lui avait pas laissé le temps d’atterrir à l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine. Et il faut savoir que Constantine constitue un terminal international pour les avions étrangers qui empruntent le couloir international qui commence sur le territoire algérien à partir du sud de Bordj Omar Driss en passant par El-Oued et Constantine pour regagner les eaux internationales à partir de Annaba. Il faut savoir également que les avions militaires étrangers qui bénéficient d’une autorisation spéciale de survol du territoire algérien ne peuvent emprunter que des couloirs qui sont assez éloignés des infrastructures militaires.

Mais en vertu de l’autorisation accordée par le ministère de la Défense, le pilote de l’armée française en détresse bénéficiait de l’assistance algérienne et pouvait atterrir à l’aéroport de Constantine. Le jeune pilote, avons-nous appris, qui s’est éjecté du « Mirage », est sain et sauf. Le Dassault-Breguet Mirage F1, un chasseur monoplace du constructeur français Dassault, peut atteindre une vitesse maximale de 2.335 km/h (Mach 2,2) et couvre un rayon d’action de combat de 425 km. Le Mirage dispose d’une autonomie de 4.000 kilomètres et pour faire le trajet entre la France et le Tchad en passant par l’Algérie, il doit également survoler le territoire nigérien. Avant de pénétrer le sol algérien, le Mirage est ravitaillé dans les eaux internationales pour traverser une distance de 2.300 kilomètres avant de franchir la frontière du Niger où il doit encore se ravitailler en vol avant de rallier la capitale tchadienne.

Reste à dire que l’itinéraire le plus court à partir de la France pour un avion devant rallier le Tchad passe par la Libye. En ce sens, le survol de l’Algérie et le Niger constitue un véritable détour. En effet, le passage par le territoire libyen peut faire gagner à un avion plus de 1.200 kilomètres. L’information du crash a été confirmée, hier, par le ministère français de la Défense dans un communiqué. « Le mercredi 6 décembre 2006 vers 11h50 locales, le pilote d’un avion de combat monoplace de type Mirage F1 a été contraint, pour une raison encore indéterminée, à l’éjection au-dessus du territoire algérien lors d’une mission de convoyage », a indiqué le ministère français de la Défense. « Cet appareil, qui effectuait une mission programmée depuis N’djamena (Tchad) vers la Métropole, était intégré à un dispositif aérien comprenant un Boeing ravitailleur C135 et trois Mirage F1", selon la même source. Le pilote a été « récupéré sain et sauf », a encore confirmé le communiqué, précisant que l’avion « s’est écrasé sur une zone non habitée au sud de Constantine, sans causer de dommages aux tiers ».

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran