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Un statut en Algérie pour les professions paramédicales

lundi 18 février 2008, par Bilal

La mise en place d’un statut digne pour les professions paramédicales en Algérie est la principale exigence du Syndicat algérien des paramédicaux.

Les paramédicaux veulent un statut digne en Algérie.

Le Syndicat algérien des paramédicaux a réussi à mobiliser plus de 90% du personnel du paramédical en Algérie, a indiqué le secrétaire général de ce syndicat, Lounis Ghachi, hier, dans un point de presse à l’hôpital Mustapha Bacha à Alger. Le personnel paramédical de cet hôpital observait, badge portant l’inscription « En grève » suspendu à la poitrine, un arrêt de travail auquel a appelé leur syndicat. A la placette centrale de l’hôpital ou s’étaient regroupés les grévistes, essentiellement des femmes, le secrétaire national du syndicat, accompagné du SG de la section syndicale, Ali Djarrah, indiquera que « la grève à laquelle a appelé le syndicat national ne va pas s’arrêter avant le 20 février ». Il précisera que « même si la tutelle nous appelle à la table des négociations, nous continuerons notre grève ». Position partagée par l’ensemble des paramédicaux qui, satisfaits de cette première grève à l’échelle nationale, entendent maintenir une pression sur la tutelle pour faire aboutir leurs revendications. Pour rappel, les paramédicaux, dont le préavis de grève a été déposé il y a 10 jours, revendiquent un statut particulier qui prendrait en considération certains droits qu’ils considèrent comme « garantis », tel le droit au transport, à la restauration et à de meilleures conditions de travail.

Il est a noter que le statut élaboré par le syndicat et la tutelle en décembre dernier a été envoyé aux administrations des hôpitaux pour application, sans prendre en considération les propositions avancées par la corporation, a rappelé le président de la commission d’élaboration du projet du statut des paramédicaux du SAP, Kamal Touri, qui trouve qu’un tel procédé créera une situation pour le moins inconvenante, puisqu’« il est demandé à l’administration de l’hôpital d’appliquer la nouvelle grille des salaires sur la base d’un statut qui est loin de consacrer nos droits ». Même si la tutelle affirme qu’il s’agit d’une mesure provisoire, « le syndicat a peur du provisoire qui dure » en Algérie, indique un gréviste, qui ajoute que son salaire, après 26 ans de travail, ne « dépasse guère les 22.000 DA ». Ce TS de la santé indiquera, à titre d’exemple, que le personnel du service dentaire de l’hôpital est obligé parfois de cotiser pour l’achat de certains produits qui manquent pour soigner les patients. Outre le statut, la question de la grille des salaires est mise en avant par le syndicat, qui refuse son application comme il l’entend, arguant que cela ne peut se faire sans tenir compte d’un statut particulier « digne de cette profession ». Le syndicat a qualifié de « précipitée » l’attitude de la tutelle qui veut « mettre la charrue avant les boeufs ». C’est un peu « la goutte qui a fait déborder le vase » et qui a mis en colère les paramédicaux, explique le SG du SAP.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran