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Un tunnel entre le Maroc et l’Espagne d’ici 2025

mercredi 7 février 2007, par Ahlem

Le projet de tunnel qui reliera le Maroc et l’Espagne pourrait devenir réalité à l’horizon 2025 selon les experts qui souligne sa complexité par rapport au tunnel sous la Manche.

Vers la construction d’un tunnel ferroviaire entre le Maroc et l’Espagne.

En effet, l’Espagne et le Maroc avancent résolument vers un accord sur la construction d’un tunnel sous la Méditerranée. La distance qui sépare les deux continents au niveau du détroit de Gibraltar n’est que de 14 kilomètres, mais, la profondeur des eaux à cet endroit ne permettant pas de faire des travaux d’ampleur suffisante, il s’agira donc de construire un tunnel long de 40 kilomètres un peu plus à l’ouest. Et ce sera un tunnel ferroviaire. Ce choix d’une liaison ferroviaire plutôt que routière s’explique par des raisons de sécurité, mais aussi d’environnement. Les conditions de réalisation sont plus complexes que pour le tunnel sous la Manche, ouvert en 1994.

Ainsi, étant donné la perméabilité du plancher maritime dans cette zone, le tunnel du détroit de Gibraltar devra être creusé très en profondeur, plus que celui sous la Manche. Le creusement d’un tunnel de service entre le Maroc et l’Espagne pourrait débuter en 2008-2009, mais en tout état de cause le chantier s’achèverait au mieux en 2025. « C’est un défi sans précédent en termes de construction de grandes infrastructures, à la limite de ce qui est techniquement possible. En comparaison, le tunnel sous la Manche était un jeu d’enfant », déclare Giovanni Lombardi au quotidien espagnol El País. Âgé de 80 ans, cet ingénieur suisse n’en reste pas moins une référence en matière de construction et il a, l’automne dernier, été désigné chef de l’avant-projet technique du tunnel de Gibraltar.

El País souligne également la difficulté et l’importance d’évaluer le trafic futur. « Il n’y a pas que la géologie et les profondeurs marines qui sont différentes entre le tunnel sous la Manche et celui sous Gibraltar. Il existera aussi des différences de nature et de densité du trafic de passagers et de marchandises », note le quotidien espagnol. Le flux entre le Royaume-Uni, d’un côté, et la France et ses voisins continentaux, de l’autre, ne peut pas être comparé avec le trafic qui circulera éventuellement entre l’Espagne et le Maroc. Ce dernier flux dépendra pour beaucoup de l’ouverture de la frontière entre le Maroc et l’Algérie, et il connaîtra également des pics de fréquentation, comme en été, avec le retour des immigrés pour les vacances dans leurs pays d’origine.

Synthèse de Ahlem
D’après Le Potentiel