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Une coalition pour la levée de l’état d’urgence en Algérie

mercredi 10 février 2010, par Rédaction

Le gouvernement doit lever l’état d’urgence en Algérie selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.

Une coalition pour la levée de l’état d’urgence en Algérie.

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) tente de sensibiliser la société civile et les partis politiques pour exiger la levée de l’état d’urgence en Algérie. L’organisation appelle à la mise en place d’une coalition nationale pour mener la lutte à cet effet. « Cette coalition aura pour mission de lutter quotidiennement pour la levée de l’état d’urgence en Algérie et la récupération des droits civils et politiques des Algériens », déclare le président de la LADDH, Mustapha Bouchachi. Intervenant lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, l’orateur affirme que seule la lutte permanente pourrait obliger le pouvoir à mettre un terme à cette situation qui dure depuis 18 ans. Selon lui, l’appel s’adresse à tous les militants des droits de l’homme, aux partis, syndicats, intellectuels et journalistes.

La LADDH, pour sa part, s’engage, explique-t-il, à nouer des contacts avec les représentants de la société civile afin d’adhérer à cette initiative « salutaire pour l’Algérie ». « Seule la levée de l’état d’urgence peut permettre de relancer le processus démocratique, stoppé depuis l’arrêt du processus électoral en janvier 1992 », soutient-il. L’état d’urgence décrété en Algérie le 9 février 1992 est, insiste-t-il, illégal dans la forme et dans le fond. « Il est illégitime dans la forme, car il a été instauré par des autorités militaires. Dans ce genre de situation, l’état d’urgence devrait être décidé par l’Assemblée populaire nationale. Or, à cette époque, l’APN était dissoute. Dans le fond, le maintien de l’état d’urgence en Algérie n’a jamais fait objet de débat au Parlement. Il est donc en contradiction avec les lois du pays, en particulier la Constitution qui précise clairement que la reconduction de l’état d’urgence devrait être faite à travers une loi votée par les deux chambres du Parlement réunies », souligne-t-il.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan