Vers un débat sur l’évangélisation en Algérie à l’APN

Vingt députés, menés par celui du mouvement islamiste Nahda, M’Hamed Hadibi, ont déposé, hier au niveau du bureau de l’APN, un projet de résolution demandant l’ouverture d’un débat général sur l’évangélisation en Algérie et la convocation du gouvernement à l’APN, indique un communiqué du groupe politique de Nahda à l’hémicycle parvenu à notre rédaction. Accompagné de la liste nominative et signé par les 20 députés concernés, le document se réfère aux différents articles de la Constitution, de la loi organique fixant le fonctionnement du Parlement et du règlement intérieur de l’APN qui leur confèrent ce droit. Parmi les raisons citées par les auteurs de la missive pour justifier leur demande, ils citent les « déséquilibres et les évolutions dangereuses » induites par « les réformes fondamentales ayant touché plusieurs secteurs vitaux de la scène nationale ». Ces réformes ont, selon les rédacteurs du document, « fragilisé et influencé le citoyen algérien et ont fait de lui une cible fragile de campagnes d’évangélisation soutenues par des parties étrangères voulant porter atteinte à l’Algérie. Ces campagnes se sont fortement propagées et ont touché toutes les franges de la société dans toutes les régions du pays.

Cette situation menace l’Algérie dans son unité confessionnelle [qu’est] le message suprême de l’islam qui constitue la fibre qui a soudé et préservé l’unité de l’entité algérienne depuis sa création », écrivent encore les députés. Ils soulignent, par ailleurs, le fait que la Constitution, qui stipule que l’islam est la religion de l’Etat, oblige toutes les institutions de préserver, de défendre et d’honorer le message du prophète Mohamed (QSSSL), afin, ajoutent-ils, « de préserver l’identité nationale ». Ils estiment, en effet, que ces campagnes d’évangélisation menées en Algérie « menacent l’unité nationale et le tissu social du fait de leur introduction dans les rouages de la société et de certains établissements sociaux et économiques », regrettant que tout cela se fasse « en l’absence d’alternatives émanant du gouvernement ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant