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Vers un régime présidentiel en Algérie ?

mardi 16 mai 2006, par Samir

L’instauration en Algérie d’un régime présidentiel absolu et la consécration d’un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika sont les deux principaux points que constitue le projet de révision de la constitution que propose le FLN de Abdelaziz Belkhadem.

Abdelaziz Bouteflika sera-t-il tenté par un 3ème mandat connaissant son état de santé fragile ?

Le FLN est allé jusqu’au bout de sa pensée de la révision de la Constitution en ficelant un projet de recommandations et de propositions que le président du groupe de travail, installé à cet effet, Bouzid Lazhari -qu’on dit rompu à la pratique de la révision de la constitution- a remis, hier, solennellement à son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Tout autant que Lazhari, Belkhadem s’abstiendra d’en donner les détails pour en garantir la primeur au chef de l’Etat qui en sera destinataire après sa présentation aux membres de l’instance exécutive du parti. Le SG en survolera, toutefois, les chapitres que « les réformateurs » ont jugés sujets à amendement en précisant « qu’il ne s’agit pas seulement d’amender certaines dispositions de la Constitution mais d’en formuler de nouvelles ».

Par la voix de son SG, le FLN revendique fortement la consécration d’un régime présidentiel sans conteste en Algérie. En effet, au-delà du fait qu’il souligne avoir construit son travail sur « l’enracinement de la pratique démocratique et la souveraineté populaire », il précise que la révision devra être opérée au niveau de trois volets. Il s’agit, en premier, de réviser l’organisation des pouvoirs en les séparant clairement les uns des autres, de préciser les prérogatives de l’Assemblée nationale et de celles du Conseil de la Nation et de clarifier la mission de contrôle au niveau de toutes les instances.

C’est d’une manière implicite que Belkhadem fera savoir que l’article 74 de la Constitution est, bel et bien, proposé à amendement. « Si nous voulons respecter la volonté populaire et le suffrage universel, pourquoi ne pas laisser le peuple libre de renouveler le mandat du président de la République ? » demande-t-il pour justifier l’ouverture de l’article 74 à la possibilité d’un troisième mandat présidentiel. « Si les citoyens sont satisfaits de leur président, je ne vois pas pourquoi, il leur est interdit de le réélire une troisième fois », estime-t-il. Persuadé de la faisabilité de la chose et en réponse à ceux qui se soucient du respect de l’alternance au pouvoir en Algérie, Belkhadem demande : « est-ce qu’on doit s’en tenir à la volonté populaire ou alors à la réussite de l’alternance au pouvoir et passer outre ? »

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran