Une saisie de quatre quintaux de kif traité, près de 1 000 litres de carburant et cinq baudets ainsi que l’arrestation de deux Marocains et une trentaine de ressortissants africains en situation irrégulière est le bilan d’une journée et une soirée seulement d’activité des gardes frontières au niveau de Maghnia (wilaya de Tlemcen).
Le hasard a voulu que l’information soit recueillie directement par la presse nationale qui a assisté en direct à l’intervention des éléments des GGF dans la journée de mardi et le long de la soirée de mercredi dernier lors d’une visite aux frontières ouest et aux nouveaux postes installés par la Gendarmerie nationale pour permettre une lutte plus efficace contre plusieurs formes de criminalité transfrontalière dont le terrorisme, le trafic de drogue, le trafic d’armes et l’immigration clandestine. A noter que notre déplacement à la wilaya de Tlemcen fait suite à une invitation de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale afin de satisfaire la curiosité des journalistes qui ne cessent de demander des informations et des explications sur ce qui se passe au niveau des frontières algéro-marocaines qui, bien qu’elles soient fermées, représentent toujours la plaque tournante de tous les trafics. En effet, près de 450 kg de kif traité, 9 221 cartouches de fusil de chasse, 700 000 litres de carburant, 115 têtes de cheptel ont été saisis par les gendarmes de Maghnia durant la période allant du 1er janvier au 6 octobre de l’année en cours. Il s’agit, également, de l’arrestation de 87 contrebandiers et de 1 995 ressortissants étrangers en séjour illégal.
Pour ce qui est de la quantité de quatre quintaux de kif traité saisie mercredi par les éléments du poste avancé Hadj-Miloud dépendant du 19e GGF de Bab El-Assa, la marchandise était transportée à bord d’un véhicule de marque Renault 25 avec une immatriculation étrangère interceptée au lieudit Diar Farsi à quelques mètres du territoire marocain. L’embuscade effectuée par les gendarmes a permis de récupérer le kif traité parfaitement dissimulé sous forme de petites valises contenant chacune 50 plaquettes. L’auteur de ce trafic qui a pu prendre la fuite vers l’autre côté de la frontière tout en abandonnant sa marchandise, a tenté vers 22h de gagner la RN7A menant à Marsa Ben-M’hidi. Il est à noter que les plaquettes de kif prêtes à la commercialisation portaient une marque «X5» reconnue chez les services de sécurité qui ont récupéré récemment 40 kg de la même substance. Selon des sources bien informées, la marque de cette drogue appartient à un narcotrafiquant marocain. L’enquête est en cours.
GGF : des yeux de lynx et une vigilance de tous les instants
Ces sentinelles de la défense territoriale, souvent méconnus, font face quotidiennement à la criminalité transfrontalière dans l’anonymat et loin de tout projecteur. Ce département de la Défense nationale a bénéficié, ces dernières années, d’un programme de développement ambitieux initié par la Gendarmerie nationale, particulièrement au niveau des frontières ouest. En effet, 154 nouveaux postes sont réalisés dont une dizaine est déjà opérationnelle avec toutes les commodités permettant de mieux sécuriser nos frontières. Maghnia a bénéficié, à elle seule, d’un programme de 24 nouveaux postes dont 11 sont déjà en activité.
Il fallait, en effet, non seulement améliorer le cadre de vie des gardes frontières en leur offrant de meilleures conditions d’hébergement mais aussi redynamiser le dispositif de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants, d’armes, l’immigration clandestine et évidemment la contrebande qui saigne l’économie nationale.
A rappeler que lors du dernier déplacement du général-major Ahmed Bousteila aux frontières ouest du pays en vue de l’inauguration de l’un des nouveaux postes à Maghnia, une manœuvre ayant pour thème la neutralisation d’un groupe terroriste a été planifiée la veille à Naâma. La synchronisation, la rapidité d’intervention et la condition physique des gendarmes attestaient que le niveau de formation a été grandement amélioré.
En tout état de cause, les saisies opérées par les gardes frontières renseignent à plus d’un titre sur la perspicacité et l’activité de ce corps de sécurité. A titre indicatif, au courant du mois d’août dernier, il a été procédé à la saisie de 114 807 litres de carburant dont plus de 78% au niveau des frontières ouest, 243 têtes de cheptel, 1 333 litres d’huile de table, 12 225 cartouches de fusil de chasse et 1 524 kg de laine. Ces chiffres ne constituent pas un état des lieux de la criminalité mais renseignent sur les efforts consentis par les gardes frontières pour juguler le phénomène de la contrebande. D’ailleurs, en plus de moyens infrastructurels, ce corps a bénéficié de nouveaux moyens de locomotion et de moyens modernes de transmission et d’informatique.
Un jeune de Maghnia avec lequel nous avons discuté sur les objets prisés par les contrebandiers nous a appris que l’étau se resserre de plus en plus sur eux et que même les douaniers qui se sont mis à opérer avec les gendarmes constituent pour eux une nouvelle menace. Il est vrai aussi que les nouvelles dispositions de la loi concernant l’emprisonnement de tout contrebandier ont dissuadé plus d’un. Toutefois les gendarmes ne sont pas encore satisfaits des résultats obtenus et ils ont vite compris que la lutte contre le fléau de la contrebande ne se limite pas à un dispositif sécuritaire au niveau de la bande frontalière. Les unités territoriales et les escadrons de sécurité routière sont mis à contribution avec l’apport des chiens détecteurs d’armes et de stupéfiants. Des dispositifs de barrages et de patrouilles ont été mis en place pour appréhender ceux qui passent entre les mailles du filet des gardes frontières. Au niveau de la wilaya de Tlemcen, il est constaté une amélioration perceptible aussi bien au niveau des projets structurants engagés par la wilaya qu’au niveau de l’engagement des services de sécurité dans la lutte contre la criminalité multiforme. Actuellement les efforts de la Gendarmerie nationale sont consentis à Maghnia qui demeure la tâche noire de la wilaya.
Frontières ouest, plaque tournante de tous les trafics
Eh oui ! La vigilance est de tous les instants avec un voisin encombrant comme le Maroc qui n’hésite à aucun moment de porter atteinte à l’économie nationale et la santé publique. Les mekhazni ont été instrumentalisés pour faciliter le passage aux trafiquants de drogue et aux contrebandiers au lieu de les traquer. D’ailleurs, la dernière arrestation du colonel de la Gendarmerie royale marocaine relayé par un communiqué du roi constitue en fait de la poudre aux yeux pour la consommation internationale. Il fallait plutôt lire : «Vous vous êtes assez enrichi. Laissez la population en profiter.»
En fait, le mécontentement de la population au Maroc est un secret de Polichinelle et le pouvoir a peur du remake des émeutes du pain. Tous les produits soutenus en Algérie et particulièrement la semoule, le lait et ses dérivés figurent sur la mercuriale de bienvenue du régime chérifien.
Aussi le dernier déplacement du roi à Oujda atteste du désarroi dans lequel sont plongés les Marocains : hôtels et restaurants désertés, commerces vides et peu d’espoir. En somme, une ville qui se meurt.
La contrebande n’est pas une malédiction, toutes les populations à travers le monde la pratique mais soyons sérieux lorsque en contrepartie nous ne recevons que les stupéfiants, les boissons alcoolisées, le tabac et du chiffon, ceci est inacceptable.
Cette situation ne peut pas également nous faire oublier facilement l’implication du régime chérifien dans les actions terroristes menées contres les Algériens. A commencer par la facilité avec laquelle les fusils-mitrailleurs USI sont entrés en Algérie et les groupes terroristes qui se replient dans le territoire marocain sans être inquiétés après avoir accompli leurs crimes.
Depuis la décennie 1990, l’Armée nationale populaire s’est totalement impliqué dans la lutte antiterroriste. Evidemment, il le fallait d’autant plus que toutes les institutions de la République étaient sérieusement menacées. Les gardes frontières ont été mobilisés pour faire face à cette nouvelle forme de criminalité. Après une amélioration de la situation sécuritaire, les frontières ont constitué une nouvelle priorité s’agissant, entre autres, saisie de détonateurs et d’explosifs par la Gendarmerie nationale à Tlemcen et Aïn Témouchent ont précipité les choses.
Le hasard a voulu que l’information soit recueillie directement par la presse nationale qui a assisté en direct à l’intervention des éléments des GGF dans la journée de mardi et le long de la soirée de mercredi dernier lors d’une visite aux frontières ouest et aux nouveaux postes installés par la Gendarmerie nationale pour permettre une lutte plus efficace contre plusieurs formes de criminalité transfrontalière dont le terrorisme, le trafic de drogue, le trafic d’armes et l’immigration clandestine. A noter que notre déplacement à la wilaya de Tlemcen fait suite à une invitation de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale afin de satisfaire la curiosité des journalistes qui ne cessent de demander des informations et des explications sur ce qui se passe au niveau des frontières algéro-marocaines qui, bien qu’elles soient fermées, représentent toujours la plaque tournante de tous les trafics. En effet, près de 450 kg de kif traité, 9 221 cartouches de fusil de chasse, 700 000 litres de carburant, 115 têtes de cheptel ont été saisis par les gendarmes de Maghnia durant la période allant du 1er janvier au 6 octobre de l’année en cours. Il s’agit, également, de l’arrestation de 87 contrebandiers et de 1 995 ressortissants étrangers en séjour illégal.
Pour ce qui est de la quantité de quatre quintaux de kif traité saisie mercredi par les éléments du poste avancé Hadj-Miloud dépendant du 19e GGF de Bab El-Assa, la marchandise était transportée à bord d’un véhicule de marque Renault 25 avec une immatriculation étrangère interceptée au lieudit Diar Farsi à quelques mètres du territoire marocain. L’embuscade effectuée par les gendarmes a permis de récupérer le kif traité parfaitement dissimulé sous forme de petites valises contenant chacune 50 plaquettes. L’auteur de ce trafic qui a pu prendre la fuite vers l’autre côté de la frontière tout en abandonnant sa marchandise, a tenté vers 22h de gagner la RN7A menant à Marsa Ben-M’hidi. Il est à noter que les plaquettes de kif prêtes à la commercialisation portaient une marque «X5» reconnue chez les services de sécurité qui ont récupéré récemment 40 kg de la même substance. Selon des sources bien informées, la marque de cette drogue appartient à un narcotrafiquant marocain. L’enquête est en cours.
GGF : des yeux de lynx et une vigilance de tous les instants
Ces sentinelles de la défense territoriale, souvent méconnus, font face quotidiennement à la criminalité transfrontalière dans l’anonymat et loin de tout projecteur. Ce département de la Défense nationale a bénéficié, ces dernières années, d’un programme de développement ambitieux initié par la Gendarmerie nationale, particulièrement au niveau des frontières ouest. En effet, 154 nouveaux postes sont réalisés dont une dizaine est déjà opérationnelle avec toutes les commodités permettant de mieux sécuriser nos frontières. Maghnia a bénéficié, à elle seule, d’un programme de 24 nouveaux postes dont 11 sont déjà en activité.
Il fallait, en effet, non seulement améliorer le cadre de vie des gardes frontières en leur offrant de meilleures conditions d’hébergement mais aussi redynamiser le dispositif de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants, d’armes, l’immigration clandestine et évidemment la contrebande qui saigne l’économie nationale.
A rappeler que lors du dernier déplacement du général-major Ahmed Bousteila aux frontières ouest du pays en vue de l’inauguration de l’un des nouveaux postes à Maghnia, une manœuvre ayant pour thème la neutralisation d’un groupe terroriste a été planifiée la veille à Naâma. La synchronisation, la rapidité d’intervention et la condition physique des gendarmes attestaient que le niveau de formation a été grandement amélioré.
En tout état de cause, les saisies opérées par les gardes frontières renseignent à plus d’un titre sur la perspicacité et l’activité de ce corps de sécurité. A titre indicatif, au courant du mois d’août dernier, il a été procédé à la saisie de 114 807 litres de carburant dont plus de 78% au niveau des frontières ouest, 243 têtes de cheptel, 1 333 litres d’huile de table, 12 225 cartouches de fusil de chasse et 1 524 kg de laine. Ces chiffres ne constituent pas un état des lieux de la criminalité mais renseignent sur les efforts consentis par les gardes frontières pour juguler le phénomène de la contrebande. D’ailleurs, en plus de moyens infrastructurels, ce corps a bénéficié de nouveaux moyens de locomotion et de moyens modernes de transmission et d’informatique.
Un jeune de Maghnia avec lequel nous avons discuté sur les objets prisés par les contrebandiers nous a appris que l’étau se resserre de plus en plus sur eux et que même les douaniers qui se sont mis à opérer avec les gendarmes constituent pour eux une nouvelle menace. Il est vrai aussi que les nouvelles dispositions de la loi concernant l’emprisonnement de tout contrebandier ont dissuadé plus d’un. Toutefois les gendarmes ne sont pas encore satisfaits des résultats obtenus et ils ont vite compris que la lutte contre le fléau de la contrebande ne se limite pas à un dispositif sécuritaire au niveau de la bande frontalière. Les unités territoriales et les escadrons de sécurité routière sont mis à contribution avec l’apport des chiens détecteurs d’armes et de stupéfiants. Des dispositifs de barrages et de patrouilles ont été mis en place pour appréhender ceux qui passent entre les mailles du filet des gardes frontières. Au niveau de la wilaya de Tlemcen, il est constaté une amélioration perceptible aussi bien au niveau des projets structurants engagés par la wilaya qu’au niveau de l’engagement des services de sécurité dans la lutte contre la criminalité multiforme. Actuellement les efforts de la Gendarmerie nationale sont consentis à Maghnia qui demeure la tâche noire de la wilaya.
Frontières ouest, plaque tournante de tous les trafics
Eh oui ! La vigilance est de tous les instants avec un voisin encombrant comme le Maroc qui n’hésite à aucun moment de porter atteinte à l’économie nationale et la santé publique. Les mekhazni ont été instrumentalisés pour faciliter le passage aux trafiquants de drogue et aux contrebandiers au lieu de les traquer. D’ailleurs, la dernière arrestation du colonel de la Gendarmerie royale marocaine relayé par un communiqué du roi constitue en fait de la poudre aux yeux pour la consommation internationale. Il fallait plutôt lire : «Vous vous êtes assez enrichi. Laissez la population en profiter.»
En fait, le mécontentement de la population au Maroc est un secret de Polichinelle et le pouvoir a peur du remake des émeutes du pain. Tous les produits soutenus en Algérie et particulièrement la semoule, le lait et ses dérivés figurent sur la mercuriale de bienvenue du régime chérifien.
Aussi le dernier déplacement du roi à Oujda atteste du désarroi dans lequel sont plongés les Marocains : hôtels et restaurants désertés, commerces vides et peu d’espoir. En somme, une ville qui se meurt.
La contrebande n’est pas une malédiction, toutes les populations à travers le monde la pratique mais soyons sérieux lorsque en contrepartie nous ne recevons que les stupéfiants, les boissons alcoolisées, le tabac et du chiffon, ceci est inacceptable.
Cette situation ne peut pas également nous faire oublier facilement l’implication du régime chérifien dans les actions terroristes menées contres les Algériens. A commencer par la facilité avec laquelle les fusils-mitrailleurs USI sont entrés en Algérie et les groupes terroristes qui se replient dans le territoire marocain sans être inquiétés après avoir accompli leurs crimes.
Depuis la décennie 1990, l’Armée nationale populaire s’est totalement impliqué dans la lutte antiterroriste. Evidemment, il le fallait d’autant plus que toutes les institutions de la République étaient sérieusement menacées. Les gardes frontières ont été mobilisés pour faire face à cette nouvelle forme de criminalité. Après une amélioration de la situation sécuritaire, les frontières ont constitué une nouvelle priorité s’agissant, entre autres, saisie de détonateurs et d’explosifs par la Gendarmerie nationale à Tlemcen et Aïn Témouchent ont précipité les choses.
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