
Une atmosphère très tendue règne au port de Harardhere en Somalie où a été détourné le superpétrolier Saoudien. Un groupe de miliciens somaliens menace d’attaquer les flibustiers si ces derniers refusent de libérer le navire.
- Les miliciens islamistes shebab qui contrôlent une grande partie de la Somalie appellent ce dimanche les pirates à libérer le navire saoudien au risque de devoir faire face à une action armée. Les shebab ont concentré ces derniers jours des forces autour d'Harardhere condamnant la piraterie qu’ils qualifient d'offense à l'islam. Mais déjà la rumeur circule sur la convoitise de certains des miliciens de ce groupe de la rançon qu’ils espéreraient partager avec les flibustiers. Leur démarche pourrait tout autant être motivée par une tentative de garder à l’écart une éventuelle action armée étrangère.
- Les shebeb sont cependant loin d’impressionner les pirates qui demandent 25 millions de dollars pour libérer le saoudien Sirius Star qui transporte une cargaison de pétrole estimée à 100 millions de dollars. Les pirates ont rétorqué qu'ils ne craignaient pas ces menaces et qu’une attaque contre eux équivaudrait au suicide, ajoutant par ailleurs, que ce qu’ils font est un simple business. Un membre du groupe de pirates avait auparavant affirmé que les pirates à bord du Sirius Star riposteraient à toute intervention militaire pour les déloger.
- Une centaine de miliciens armés ont déjà convergé sur Harardhere, un port de pêche au nord de Mogadiscio où le Sirius Star est ancré depuis mardi. La capture du superpétrolier saoudien constitue l'opération de piraterie la plus spectaculaire menée au large de la Somalie, où cette année une centaine de bateaux ont été attaqués.
- Plusieurs pays ont déjà dépêché des navires de guerre au large de ce pays pour contrer le phénomène qui menace l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Moscou et Washington viennent de réitérer leur engagement en la matière. Des initiatives conjointes seront prochainement formulées sur la base du droit international et avec l’aval de l'ONU, pour mettre fin à la piraterie au large de la Somalie.
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