avis important sur la présidence à vie et le genre de systeme preferables aux algeriens .
Chadli Bendjedid sort de sa réserve :
« Je projetais un régime parlementaire »
L’ancien président de la République de 1979 à 1992, Chadli Bendjedid, a sorti ses vérités dans une intervention de trois heures devant les participants d’un colloque national sur Amara Bouglez, fondateur de la Base de l’Est, qui s’est déroulé jeudi dernier au centre universitaire d’El Tarf.
« A la veille d’octobre 1988, au bout de 12 ans à la Présidence, je suis arrivé à la conclusion que le régime était condamné à disparaître, qu’il fallait se défaire de la légitimité historique et remettre le pays entre les mains de jeunes pour qu’ils construisent l’avenir qui leur convient.
El Tarf. De notre correspondant
Les réformes que je projetais et que j’ai annoncées ont soulevé des résistances dans le sérail. Elles se sont concrétisées dans les événements d’Octobre. Je voulais aller vers un régime parlementaire par un retour à la souveraineté populaire avec le retour de la confiance entre le peuple et ses dirigeants.
Depuis, on fait le serment, la main sur le Coran, de respecter la Constitution et on fait autre chose. Je ne suis pas de ceux-là ! »
Voilà que l’ancien président Chadli vient de faire exploser le silence auquel il s’était astreint dans une déclaration tonitruante et non moins allusive au président Bouteflika, qui vient de procéder à la révision constitutionnelle dans une ambiance lourde.
Plus de 1000 participants, essentiellement des moudjahidine mais aussi des historiens, des universitaires, des étudiants, ont écouté religieusement l’ancien Président, interrompu parfois par des acclamations nourries lorsqu’il jurait devant Dieu et les hommes qu’il apportait un fait authentique pour en avoir été l’acteur ou l’observateur direct.
« Je ne rapporterai pas ce que je sais par tel ou tel », a-t-il souligné à plusieurs reprises comme pour donner plus de poids à ses témoignages.
« Depuis que j’ai quitté le pouvoir, je me suis imposé une réserve. J’ai été insulté, diffamé, calomnié, on a raconté des mensonges et je n’ai pas répondu car je crois en certaines valeurs.
Mais le temps est venu de dire la vérité car aujourd’hui, on s’est approprié trop dangereusement l’histoire de la Révolution et sa légitimité.
J’appelle les historiens, les vrais, à travailler en faisant preuve de neutralité et d’objectivité. Ceci pour l’avenir du pays et le bien-être des générations montantes. » Partant de la création de la base de l’Est, Chadli Bendjedid va se lancer dans un rappel historique peu commun des événements qui ont jalonné le cours de la Révolution et de la guerre d’indépendance.
Une version moins idyllique, plus attrayante car différente, humaine donc, plus authentique et qui va tenir en haleine l’assistance.
Pour Chadli Bendjedid, des dissensions, des conflits, des rivalités entre les chefs et leurs clans, moins pour les idées et les stratégies que pour les intérêts étroits de la responsabilité et l’exercice du pouvoir, ont fortement imprégné et déterminé les événements importants de l’histoire récente de notre pays et leur cours.
Des rivalités qui ont mené souvent à des crises profondes, graves, désamorcées in extremis par la sagesse et la pondération de grands patriotes.
à suivre !
Chadli Bendjedid sort de sa réserve :
« Je projetais un régime parlementaire »
L’ancien président de la République de 1979 à 1992, Chadli Bendjedid, a sorti ses vérités dans une intervention de trois heures devant les participants d’un colloque national sur Amara Bouglez, fondateur de la Base de l’Est, qui s’est déroulé jeudi dernier au centre universitaire d’El Tarf.
« A la veille d’octobre 1988, au bout de 12 ans à la Présidence, je suis arrivé à la conclusion que le régime était condamné à disparaître, qu’il fallait se défaire de la légitimité historique et remettre le pays entre les mains de jeunes pour qu’ils construisent l’avenir qui leur convient.
El Tarf. De notre correspondant
Les réformes que je projetais et que j’ai annoncées ont soulevé des résistances dans le sérail. Elles se sont concrétisées dans les événements d’Octobre. Je voulais aller vers un régime parlementaire par un retour à la souveraineté populaire avec le retour de la confiance entre le peuple et ses dirigeants.
Depuis, on fait le serment, la main sur le Coran, de respecter la Constitution et on fait autre chose. Je ne suis pas de ceux-là ! »
Voilà que l’ancien président Chadli vient de faire exploser le silence auquel il s’était astreint dans une déclaration tonitruante et non moins allusive au président Bouteflika, qui vient de procéder à la révision constitutionnelle dans une ambiance lourde.
Plus de 1000 participants, essentiellement des moudjahidine mais aussi des historiens, des universitaires, des étudiants, ont écouté religieusement l’ancien Président, interrompu parfois par des acclamations nourries lorsqu’il jurait devant Dieu et les hommes qu’il apportait un fait authentique pour en avoir été l’acteur ou l’observateur direct.
« Je ne rapporterai pas ce que je sais par tel ou tel », a-t-il souligné à plusieurs reprises comme pour donner plus de poids à ses témoignages.
« Depuis que j’ai quitté le pouvoir, je me suis imposé une réserve. J’ai été insulté, diffamé, calomnié, on a raconté des mensonges et je n’ai pas répondu car je crois en certaines valeurs.
Mais le temps est venu de dire la vérité car aujourd’hui, on s’est approprié trop dangereusement l’histoire de la Révolution et sa légitimité.
J’appelle les historiens, les vrais, à travailler en faisant preuve de neutralité et d’objectivité. Ceci pour l’avenir du pays et le bien-être des générations montantes. » Partant de la création de la base de l’Est, Chadli Bendjedid va se lancer dans un rappel historique peu commun des événements qui ont jalonné le cours de la Révolution et de la guerre d’indépendance.
Une version moins idyllique, plus attrayante car différente, humaine donc, plus authentique et qui va tenir en haleine l’assistance.
Pour Chadli Bendjedid, des dissensions, des conflits, des rivalités entre les chefs et leurs clans, moins pour les idées et les stratégies que pour les intérêts étroits de la responsabilité et l’exercice du pouvoir, ont fortement imprégné et déterminé les événements importants de l’histoire récente de notre pays et leur cours.
Des rivalités qui ont mené souvent à des crises profondes, graves, désamorcées in extremis par la sagesse et la pondération de grands patriotes.
à suivre !
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