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Réagissant aux propos tenus à El Tarf par l’ex-président de la république : Nezzar ré

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  • Réagissant aux propos tenus à El Tarf par l’ex-président de la république : Nezzar ré

    Comme j’ai eu à le dire et à l’écrire, Chadli ne déroge pas à ses habitudes, recourant une fois encore à la parentèle (1) dont il n’a cessé d’user et d’abuser. Pourquoi choisir la wilaya d’El Tarf pour s’adonner comme il a eu à le faire un certain 20 septembre 1988, et s’engager comme à l’accoutumée dans une diatribe aussi haineuse que confuse, souvent décousue et au verbe obscur. Ce pamphlet, en fait, n’a de vérités que celles-là mêmes qui sont énoncées par lui, croyant à tort qu’il est le seul à les détenir. Pourquoi maintenant et pas avant ? Pourquoi, pour l’hommage rendu à Amar Laskri dit Amara Bouglez, certains furent invités et d’autres intentionnellement oubliés ? Cette réunion n’était-elle pas orchestrée à l’avance pour, simplement, donner la parole à Chadli Bendjedid ? D’ailleurs - sauf erreur de ma part -, aucun compte rendu ne reprend l’hommage rendu par Chadli à la mémoire de feu Amara Bouglez, ce grand officier de l’ALN, commandant de la Base de l’Est, connu surtout pour son grand sens de l’organisation. Chadli s’est surtout distingué par son discours haineux, prenant ses propres compagnons pour cible. A cette occasion, Chadli s’est distingué par des invectives et des insultes à mon endroit également.



    Dire de moi que je fus « un espion de la France », c’est s’empêtrer dans ses contradictions : pourquoi m’avoir alors accepté dans la fonction d’adjoint militaire de la zone qu’il commandait à l’époque, c’est-à-dire de mars 1959 à mai 1960, puis sous son commandement lorsque lui-même était adjoint au commandant Abderrahmane Bensalem, de 1960 à l’Indépendance ? Pourquoi, alors que je ne suis à ses yeux qu’un transfuge, ne s’était-il pas passé de mes services ? Au contraire, j’ai grimpé les plus hautes marches sous son commandement puisque, à la mort de Boumediène, je n’étais que lieutenant-colonel, commandant les troupes aéroportées. Il est vrai que j’ai bénéficié d’une formation acquise auprès des Français. Mais, au fait, que faisaient mes compatriotes ? Vivaient-ils donc sous d’autres cieux ? Le fait est que nous étions tous logés à la même enseigne. Nous étions tous, qui militaire qui émigré ; très peu étaient installés à leur propre compte, commerçants ou cultivateurs, beaucoup, sinon l’immense majorité était exploitée par les colons, des khemas (2). Je serais bien curieux de savoir pourquoi Chadli prétend au patriotisme plus que les autres ? En tout état de cause, l’essentiel pour moi, était d’avoir su profiter de cette opportunité pour la mettre d’emblée, au sortir de l’école, à la disposition de la Révolution armée(3). Le patriotisme doit-il être l’apanage de ceux qui, comme Chadli, ont rejoint, je ne sais dans quelle circonstance, le maquis avant moi ? Que non ! Car pour lui, seule l’ancienneté comptait ; cette sempiternelle ancienneté qu’il aimait à brandir comme certains de ses prédécesseurs l’avaient fait avant lui. Critère unique, comme s’il s’agissait d’un faire valoir. Il est vrai aussi que certains de mes compagnons ont eu à rejoindre le maquis quelque temps avant moi et plus jeunes encore. Combien sont-ils ? D’autres sont venus après. A-t-il été donné à beaucoup d’Algériens de militer comme moi, au FLN, alors que je n’avais pas vingt ans, et de passer quatre années consécutives dans les glorieuses unités de combat de l’ALN ! (cf. Mémoires de guerre. Editons ANEP)
    UNE SYMPATHIE POUR LE COMPLOT DES COLONELS
    Si servir pendant près de cinq années sans relâche équivaudrait à rejoindre la Révolution « sur le tard », comme le prétend Chadli, je suis en droit de me poser la question de savoir à quels motifs répond ce procès d’intention ? Il se trouve que dans la fonction qui était la mienne, personne - je dis bien personne ! - n’est en droit de me reprocher une quelconque ignominie, surtout celle aussi diffamatoire, « espion de la France », proférée de surcroît par celui qui fut le premier magistrat du pays. Lesquels propos ont été rapportés par les journaux El Watan et Le Soir d’Algérie. Ester Chadli serait inutile, tant le chemin qui mène à l’obtention d’une réparation morale est tortueux et sans issue. Dire aussi que je rendais compte au GPRA et aux « 3 B » (c’est-à-dire Krim Belkacem, Abdelhafidh Boussouf et Lakhdar Bentobal), cela eût été un grand honneur pour moi ! Cette structure qu’il montre du doigt qu’était le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne ne représentait-elle pas le flambeau de l’Algérie en guerre ? Les hommes qu’il cite seraient-ils donc des traîtres à la patrie ? Malheureusement, je n’ai pas eu l’honneur de servir aux côtés de ces trois héros, car je fus affecté, à ma demande, en zone opérationnelle par le colonel Si Nacer et n’ai eu à rendre des comptes qu’à mon chef hiérarchique, Chadli Bendjedid. La rancœur exprimée dans ce cas précis démontre, si besoin est, sinon son appartenance du moins sa sympathie pour le complot des colonels qu’il a toujours su dissimuler. Puisque Chadli s’est voulu didactique, en s’adressant à une audience composée non seulement de moudjahidine mais aussi d’historiens et d’étudiants, pourquoi n’a-t-il pas pris le soin de traiter le sujet des officiers de l’armée française dans son ensemble ? En fait, l’ALN, puis l’ANP ont connu trois catégories d’officiers formés par les Français. Il y eut d’abord ceux qui, à partir de 1957, ont rejoint l’ALN, et ainsi successivement jusqu’en 1961. Si cette catégorie n’a pris le maquis qu’à partir de 1957, c’est parce que ceux qui en ont fait partie étaient les premiers à sortir de ces écoles. Une seconde catégorie était composée de ceux qui, ayant choisi de rester de l’autre côté de la barrière, étaient sélectionnés par les Français pour encadrer les éléments appelés à l’époque « Force locale ». Composée de militaires algériens, elle avait pour mission d’assurer le maintien de l’ordre jusqu’aux élections. Cette force puisait sa légitimité des accords d’Evian qui mirent en place un Exécutif chargé de gérer la période transitoire, installé à Rocher Noir (Boumerdès). Lors de son déploiement sur le terrain, l’ordre nous fut intimé de procéder au désarmement des personnels la composant et de les renvoyer dans leurs foyers. Ils n’opposèrent aucune résistance. Cette force était organisée en compagnies commandées par des lieutenants. Quelques mois plus tard, l’ANP, confrontée à des problèmes de formation, quelques-uns parmi ces lieutenants furent enrôlés dans les rangs de l’ANP, sous le vocable « d’officiers intégrés ». J’étais commandant des forces terrestres chargé de l’avancement et du dégagement des cadres, lorsque ce même Chadli Bendjedid, président de la République, m’ordonna de mettre ces personnels à la retraite avant terme, ce que je fis, alors que ces derniers totalisaient une vingtaine d’années de service. Ils terminèrent leur carrière dans des entreprises nationales. Chadli confond-il entre ces différentes catégories ? En ce qui me concerne, je suis de ceux qui appartiennent à la première catégorie et je ne peux qu’être fier d’avoir tourné le dos à une carrière pour servir mon pays quand il a eu besoin de ses enfants, n’en déplaise à Chadli Bendjedid et à tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont tenté de jeter l’anathème !
    PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

  • #2
    UN RÈGLEMENT DE COMPTES
    Je crois comprendre que tout ceci n’est qu’une occasion pour Chadli de solder ses comptes avec moi, entre autres. Beaucoup de journalistes objectifs l’ont compris et n’ont pas manqué de l’exprimer à travers les colonnes de leurs journaux. Je dis bien règlement de comptes car, en définitive, c’est bien de cela qu’il s’agit. Il est vrai que j’ai eu à donner mon point de vue dans mes écrits sur les périodes difficiles de notre histoire contemporaine, de 1988 à 1992. Comment pouvais-je escamoter le rôle de Chadli, lui dont la responsabilité s’étala tout au long de ces années et même au-delà. C’était pour moi un devoir, compte tenu des moments difficiles que les Algériens ont vécus durant ces années de sang, de rapporter les faits marquants avec le plus d’honnêteté et de réalisme possibles. Devais-je adopter la politique de l’autruche alors que j’étais aux premières loges ? Assurément non. En écrivant sur cette page douloureuse de notre histoire, je me devais d’apporter mon témoignage sur celui qui fut mon chef direct pendant longtemps. Je l’ai fait en mon âme et conscience et ne pouvais éviter de parler des crises sans fin ayant marqué cette période dont Chadli – qu’on le veuille ou non – est responsable pour une large part. Je l’ai fait, certes, avec un esprit critique, mais sans jamais me départir du sérieux que requiert un tel travail de mémoire et du respect dû à l’homme et à ce qu’il fut. En effet, je suis tout à fait convaincu que le déballage que croit nous servir Chadli n’a de but que de mieux diluer ses responsabilités comme il l’a, du reste, toujours su le faire. J’aurais aimé qu’il me réponde avec autant de correction que furent mes écrits à son égard. C’eût été son droit le plus absolu. Malheureusement, à court d’arguments, Chadli s’est confiné dans des propos amers et violents pleins d’emportements et d’injures. Dans son intervention à El Tarf, Chadli a cru utile d’accréditer la thèse de sa désignation par l’armée pour la succession de Boumediène. Or, à ce propos, qu’il me soit permis d’apporter le témoignage suivant : je fus approché par des officiers qui me demandèrent de tenter de convaincre Chadli d’accepter la candidature à la présidence de la République. Cela s’est passé au moment où j’assurais le commandement des forces à Tindouf. J’étais en permission à Alger. Rentré tard chez moi (23h), j’apprends que mon chef d’état-major, Slimane Bouchareb, avait demandé que fût mis à sa disposition un avion sanitaire. Ayant compris la gravité de la situation, je me mis immédiatement en route vers le ministère de la Défense, où des lignes téléphoniques spécialisées par satellite étaient disponibles à l’époque. Je tombe nez à nez avec trois compagnons en conciliabule sur le perron du mess des officiers. Je ne suis guère étonné de les voir ensemble, car il était fréquent que des officiers s’attardassent pour discuter, regarder un film ou jouer à la belote. Je leur expose le motif de ma visite et leur demande de me tenir compagnie le temps que j’aie Tindouf en ligne. Ces trois officiers sont Mostefa Beloucif, Rachid Benyellès et Ben Abbas Gheziel, tous trois vivants. Tandis que je m’éclipse pour demander ma communication téléphonique, ils décident de me mettre dans la confidence. La communication passée, je reviens auprès d’eux. Mostefa Beloucif prend alors la parole le premier et me dit : « Si Khaled, toi qui as bien connu Si Chadli du temps de la Révolution, ne pourrais-tu pas aller le voir et le persuader de se présenter comme candidat à la présidentielle. En ce moment, c’est un pas en avant, un autre en arrière », voulant dire que Chadli se montrait indécis. Je suis interloqué : « Ah bon ? Vous voyez sérieusement en Chadli le futur président de la République ? » Surpris par ma réaction, Mostefa Beloucif renchérit : « Si Khaled, nous connaissons tous si Chadli, c’est notre frère et il saura être à la hauteur le moment venu. » Ma réponse est aussi ferme que directe : « Je ne suis pas du tout convaincu, je n’irai pas le voir ! » J’ajoute : « A la rigueur, qu’il soit nommé ministre de la Défense, dans l’état actuel de notre armée, il pourrait éventuellement assurer sa cohésion. » Lorsque sa candidature fut rendue officielle par le Comité central du FLN, dont j’étais membre, mes collaborateurs, m’attendant à la descente d’avion à Tindouf, m’apostrophèrent sans ménagement : « Mais qu’avez-vous fait ? », allusion à la désignation de Chadli à la tête du pays (4). Toujours à ce propos, Chadli s’est proclamé « dauphin de Boumediène ». Voilà une nouvelle ! Jamais, connaissant fort bien tant le défunt Boumediène que Chadli, une telle option n’aurait pu être envisagée. A ma connaissance, la personne pressentie pour être portée au sommet de l’Etat était le président de la République en poste actuellement. Chadli ne se serait-il pas laissé manipuler par les défunts Kasdi Merbah et Abdelmadjid Allahoum, respectivement patron de la SM et chef du protocole de la présidence de la République, à des fins qui restent à élucider ? Seize années se sont écoulées depuis le départ de Chadli, sans que celui-ci ne daigne jamais infirmer les allégations selon lesquelles il aurait été poussé vers la porte de sortie par les militaires. Ce silence complice est la brèche à travers laquelle les partisans du « qui tue qui ? » se sont engouffrés pour semer le doute dans l’esprit des Algériens et porter le discrédit sur l’institution militaire occupée à combattre l’hydre terroriste. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour donner la véritable version des faits ? Lui qui répète sans cesse vouer estime et respect à l’institution dont il est issu. Mais là aussi, Chadli n’en est pas à sa première escapade. Je me trouvais à Tarf – encore une fois, un hasard ? –, c’était en 1962. J’étais adjoint dans le sous-groupement commandé par Chadli, en même temps que le général à la retraite Kamel Abderrahim et le colonel Ali Boukhedir. Alors que Chadli était absent depuis deux jours, pour une raison qui nous échappe à ce jour, nous reçûmes l’ordre de l’état-major installé à Taoura, ex-Gambetta, de faire diriger deux des trois bataillons du sous-groupement vers Bou Saâda. A l’époque, personnellement, je n’avais pas vent de ce qui se tramait. Je ne saurai que par la suite que Boumediène avait décidé d’engager deux axes de pénétration, l’un à partir de l’Ouest, l’autre à partir de Bou Saâda, dans le but d’enfoncer les lignes défensives organisées par les Wilayas III et IV visant à nous interdire tout accès vers la capitale. Pour mettre à exécution les instructions ainsi reçues, nous nous mîmes à la recherche de notre chef, en vain. Les délais de mise en œuvre ayant été impartis et voyant qu’ils allaient être dépassés, je pris sur moi de commander les deux bataillons à la tête desquels se trouvaient Abdelkader Kara et Kadour Bouhrara. Je puis dire aujourd’hui, avec le recul et connaissant les pratiques de Chadli, que lui savait ce qui se préparait et a préféré se défiler devant le devoir. Ne pas vouloir affronter par les armes ses compagnons, c’est tout à son honneur. Or, il s’agissait simplement d’avoir le courage de le dire ! Pour revenir à ce qui est supposé être une réponse de Chadli à mes propos parus dans mes différents livres, je me fais un plaisir de les soumettre à l’appréciation des citoyens pour qu’ils puissent juger d’eux-mêmes si ceux-ci méritent qu’on oppose l’injure et la diffamation à la critique et au débat. Extraits. « Les quelques membres rescapés d’un Conseil de la Révolution réduit à sa plus simple expression (la plupart étant d’ailleurs chefs de Région militaire), contrôlés et chaperonnés par une sécurité au zénith de sa puissance, avaient mis devant le fait accompli l’ensemble du corps des officiers en acceptant que Chadli Bendjedid devienne le coordonnateur de l’armée. Dès lors, le système étant ce qu’il était, Bendjedid se trouvait à la verticale du fauteuil présidentiel. Seuls quelques officiers lui étaient favorables. Pour toutes les autorités civiles, Chadli est adoubé par l’ANP, il deviendra donc sans coup férir, président de la République. Chadli, au lieu de s’entourer de vraies compétences en mesure de l’aider avec efficacité dans sa tâche, ouvrit toutes grandes les portes de la médiocrité et de l’irresponsabilité. La parentèle arrogante et corrompue transforma la présidence d’abord en cour puis en sérail. Les décisions qui engageaient le pays étaient prises dans des cercles étroits en fonction d’intérêts claniques plutôt qu’au bénéfice du pays. Il plaça des personnes réputées fidèles à sa personne aux plus hauts postes de responsabilité de l’Etat, sans égards pour leurs aptitudes à gérer. L’échec est dû au refus du système politique d’affronter les pesanteurs inhérentes à la société. Le FLN de la guerre de Libération nationale, en phase avec la population, n’existait plus. Celui dont Chadli Bendjedid espérait faire le moteur du renouveau et de la libéralisation s’était bureaucratisé et sclérosé. Les organisations de masse sur lesquelles le régime prétendait fonder son assise sociale étaient le refuge des opportunistes et des candidats à la prébende. La quiétude de la rue devait déboucher un jour ou l’autre sur des explosions incontrôlées. Les premières émeutes (Constantine) qui ont marqué le début de la décennie n’ont pas été analysées à leur juste signification. Et personne ne dira au Président que le temps pressait. Soudain, nous fûmes surpris par les événements du 5 Octobre. Au lieu de les prévoir, le Président, surpris aussi, donna de l’armée pour réparer ses errements et c’est ainsi que nous fûmes chargés de la sale besogne.
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    • #3
      1988 à 1992, la montée des périls
      « Des calculs étroits de pouvoir donnèrent à la mouvance islamiste, y compris à ceux qui parlaient ouvertement de guerre sainte, le loisir de prospérer en toute sécurité. Le souci de trouver un contrepoids au mouvement berbériste et au PAGS (parti de l’avant-garde socialiste) accusés d’être à l’origine des troubles, amènera les conseillers de Chadli Bendjedid à préconiser une alliance de fait avec les fondamentalistes (certains responsables du FLN y seront pour beaucoup). Le général Mejdoub Lakhal Ayat me disait à l’époque : ’’Ils sont en train de combattre les berbéristes, mais le mal viendra des islamistes radicaux car ils se préparent à la violence.’’ L’envoi de centaines de jeunes en Afghanistan pour prendre part au djihad bénéficia de la complicité des autorités. Les errements idéologiques constituèrent des lignes de force qui ont engendré la crise, d’où l’échec à construire un Etat fort, la ruine économique et le refus des gouvernants d’assumer leurs responsabilités et de se retirer avant qu’il ne soit trop tard. Personne ne se rendait compte, ni au sein du parti ni à la présidence, de la lente et efficace mainmise des intégristes sur des pans entiers de la société. Ils étaient aidés en cela par le phénomène de la clochardisation. Alger était devenue un conglomérat de bidonvilles. Le chômage qui frappe de plein fouet une partie de la population, notamment les jeunes, fut jetée pieds et poings liés dans les bras des intégristes. Chadli Bendjedid ne disposait que de la constitution. La disparition du socle social qui permettait au système de durer et de prospérer, la cassure du FLN, la débandade de la plupart des organisations de masse et les compromissions ne permettaient à Chadli, pour plaire à ses futurs partenaires, de ne donner que sa propre personne, voulant malgré cet état des lieux rester au pouvoir et cohabiter avec le FIS. Après le premier tour des élections remportées par ce même FIS, il préféra se retirer, laissant le soin à l’armée de faire face aux périls. »
      N. B. Les intertitres sont de la rédaction
      Par Khaled Nezzar
      EL-WATAN
      le 04/12/2008
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      • #4
        eh voila le bal a commence c'est le reglement de compte habituel a nos chers dirigeants mais cette fois c'est a coup de communiqué de presse et d'interviews
        PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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        • #5
          En Algérie c'est pas des responsables qu'on a, mais des irresponsables. Et dire que ces deux là ont dirigé l'Algérie ensemble de 1988 à 1992: l'un fut président de la République, l'autre: chef de l'ANP. Faut il encore s'étonner que le pays a finit par sombrer dans la guerre civile suite à leur passage?

          Il serait temps qu'ils retournent tous dans leur trou d'ou ils sont sortis. Comme si ça ne suffisait pas que Bout-de-pharaon squatte la télé et la radio 7 jours sur 7, voilà que le reste de la bande des séniles arrivent pour squatter tout ce qu'il reste d'espace médiatique non pollué: la presse indépendante.

          ∑ (1/i²) = π²/6
          i=1

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          • #6
            à défaut de se voir présenter devant des tribunaux, et faute de biographies et mémoires -qui restent rares- écrites par nos responsables, il ne reste que leurs polémiques par médias interposés qui nous permettront de comprendre un peu mieux ce qui s'était réellement passé et nous éclairer sur certains évènements de notre Histoire...mais n'espérons pas trop, car les loups ne se mangent pas entre eux

            oui bien sûr qu'ils vont aussi et surtout ne raconter que des bobards et beaucoup d'entre nous ne vont pas supporter de voir ressurgir de telles figures qui nous ont menés au chaos en leur demandant de la fermer pour de bon et retourner dans leur coin finir leurs jours dans l'ombre

            personnellement je préfère qu'ils parlent !!!

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            • #7
              Des calculs étroits de pouvoir donnèrent à la mouvance islamiste, y compris à ceux qui parlaient ouvertement de guerre sainte, le loisir de prospérer en toute sécurité. Le souci de trouver un contrepoids au mouvement berbériste et au PAGS (parti de l’avant-garde socialiste) accusés d’être à l’origine des troubles, amènera les conseillers de Chadli Bendjedid à préconiser une alliance de fait avec les fondamentalistes
              au moins il reconnait la responsabilité de l'état dans la percée islamiste...reste qu'à situer les vrais responsable
              encore un petit effort !!!

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              • #8
                Ce que raporte le général Nezzar au jourd'hui, est tout à fait conforme à ce qu'en disait la presse spécialisée de l'époque. Le moins qu'on puisse lui reconnaître, c'est qu'il a des idées claires, et quil s'est averré être un très grand officier supérieur républicain, et réactif à bon escient. Qu'il soit ancien officier de l'armée française ou qu'il sorte West point ou d'ailleurs ne change rien à sa nature et à son patriotisme. Dans les centres d'entraînement ou de formation de l'armée française on trouve des officiers étrangers. Ils n'en sont pas pour autant des poissons pilotes de la France. D' après moi, khaled Nezzar avait tout pour devenir l'Attaturk dont l'Algérie a tant besoin. Maintenant excusez moi de cette intrusion dans une affaire typiquement algérienne; encore que quand l'Algérie à la fièvre la France éternue.

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                • #9
                  les intrigues de ce genre ne nous interessent pas

                  les affaires d'etat qui deviennent les affaires personnellles



                  on en a qu'à foutre..............

                  maintenant s'ils nous disent la vraie verité
                  on peut ecouter à la limite
                  Gone with the Wind.........

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                  • #10
                    Ce qui se dégage le plus dans les interventions des anciens responsables algériens (que ce soit dans cette polémique ou une autre), c'est le caractère oral du commandement. Il est quand même étonnant que personne ne fasse référence à des documents officiels, des décrets, des notes...Alors qu'il s'agit d'éclairer l'histoire récente d'un Etat constitué.
                    Je crois que la grande difficulté à appréhender l'histoire récente de l'Algérie de manière objective et historique, ce n'est pas le culte du secret, mais l'absence de traces écrites (ou leur éparpillement dans les archives).

                    Cela pour dire qu'à la vérité des uns est opposée, de manière symétrique, celle des autres; sans que l'écrit officiel ne puisse les départager. Ce manque de repères ne sert qu'à promouvoir, au sein la société civile et les élites intellectuelles, la rumeur paranoïaque et l'opinion de boudoir comme matériaux ultimes de la pensée politique.

                    Une chose est sure: il n'est pas très élégant, lorsque l'on a été un haut personnage de l'Etat ou de l'institution militaire, de s'embourber dans des polémiques de ce type (même si c'est au nom de la vérité).
                    Dernière modification par absent, 04 décembre 2008, 10h13.

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                    • #11
                      Pourquoi choisir la wilaya d’El Tarf pour s’adonner comme il a eu à le faire un certain 20 septembre 1988, et s’engager comme à l’accoutumée dans une diatribe aussi haineuse que confuse, souvent décousue et au verbe obscur. Ce pamphlet, en fait, n’a de vérités que celles-là mêmes qui sont énoncées par lui, croyant à tort qu’il est le seul à les détenir. Pourquoi maintenant et pas avant ?
                      parce que l'assassin du peuple et le tueur de président que tu es est désormais en retraite .

                      Commentaire


                      • #12
                        .......personnellement je préfère qu'ils parlent !!!
                        au moins la liberté d'opinion sera renforcé car ses derniers temps sa tanguait vers la langue de bois .
                        en plus ; ses anecdotes ; feront une matières premières pour les historiens de l'algerie car tous reste a écrire.
                        "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                        Commentaire


                        • #13
                          Alryb3:

                          Il serait temps qu'ils retournent tous dans leur trou d'ou ils sont sortis.

                          Au contraire, qu'ils vident leurs sacs.
                          La vérité émergera du déballage. Beaucoup sont morts sans rien dire, emportant dans leurs tombes des secrets qu'il aurait été intéressant de savoir et d'exploiter.
                          La connaissance du passé permet de mieux construire l'avenir. De plus, cela pourrait mettre fin à la prétendue jégitimité révolutionnaire, le peuple a assez donné.

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                          • #14
                            feront une matières premières pour les historiens de l'algerie car tous reste a écrire.
                            nuance mon ami zemfir elle reste a re-ecrire encore parsque c'est a peine si ils ont ecrit 10% de verite
                            PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

                            Commentaire


                            • #15
                              Salt tout le monde!
                              Hier je regardais une émission sur les anciens d’Algérie : « je n’ai jamais parlé de la guerre (d’Algérie), ni à ma femme, ni à mes enfants ».
                              A les lire et à les écouter, ceux-là mêmes qui étaient au sommet de l’Etat, aux responsabilités « illimitées » devraient avoir honte, ne serait-ce, que vis-à-vis de leurs enfants, les enfants d’Algérie.
                              Le simple fonctionnaire, dans tout pays qui se respecte, n’a pas à étaler ses états d’âme et par respect à la profession – au service de toute une nation- une république avec toutes ses composantes- ne dévoile les faits de son administration que devant une juridiction spécifique. Il ne faut jamais cesser de dire que l’histoire doit rester le domaine des historiens. L’individu a la manie de raconter SA version avec ses sensibilités, ses valeurs et ses intérêts enfouis ou réels.
                              Dans ce cas qu’ils déballent tout devant une commission républicaine qui nous donnera une version synthétique, rationnelle et objective, tout en préservant les intérêts du peuple et de la nation. Car dans cette situation, nous assistons au même discours des bigots dans les tavernes des Frères-Louches.
                              Que dire de cet officier français d’origine indigène qui transférer des armes, des documents secrets à l’ALN et qu’on assassine à l’indépendance ? Que dire des crimes de l’ultra OAS et son sacre sur un monument aux morts?
                              En effet, cher Laari, beaucoup sont morts sans rien dire par respect à tant d’autres, par respect aux générations futures, pour préserver leur humanité. Beaucoup, et ils sont toujours vivants, nous parlent sans haine, sans rancune mais avec sérénité, sans rien demander et ce sont ces gens que je respecte et j’estime.
                              Une chose qui me réconforte dans ce que je peux lire ici ou là, c’est que la liberté de dire et d’écrire existe en Algérie et tant mieux.

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