Mes Farouk Ksentini et Miloud Brahimi sont pour son abolition
Maîtres Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme, et Miloud Brahimi, avocat spécialiste des questions des droits de l’homme, se sont prononcés hier à Alger pour l’abolition de la peine de mort en Algérie, l’assimilant à une «torture et à un châtiment corporel».
Les deux hommes s’exprimaient lors d’une conférence-débat organisée au centre de presse du journal El Moudjahid à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. «La peine capitale est un châtiment corporel, un supplice, et moi je suis contre la torture et le châtiment corporel», a déclaré Me Ksentini qui s’est abstenu d’appeler clairement son abolition. Tout en renchérissant lui aussi que «la peine de mort est de plus en plus assimilée dans le monde à de la torture», Me Miloud Brahimi a été plus direct. «Si l’Algérie veut être de son temps, elle doit abolir la peine capitale et introduire dans sa législation le crime contre l’humanité et son prolongement naturel qui est l’adhésion à la Cour pénale internationale», a-t-il dit, assurant qu’ainsi «notre pays donnera l’exemple, comme il l’a toujours fait, au reste du monde arabo-musulman». Les deux hommes de loi ont par ailleurs rappelé l’existence d’un moratoire concernant l’exécution des peines de mort, soulignant qu’«aucune peine de mort n’a été exécutée en Algérie depuis 1993». A ce propos, Me Miloud Brahimi a relevé ce qu’il qualifie de bizarrerie qui fait que, d’une part, «il y a bien un moratoire et, d’autre part, on continue à prononcer des peines de mort dans tous les tribunaux criminels du pays». Il qualifie cet état de fait de «torture morale pour le condamné et pour sa famille». Interrogés par ailleurs sur le nombre des condamnés à mort en Algérie, les deux hommes ont indiqué n’avoir aucun chiffre à ce sujet. «Ils (les condamnés à mort, NDLR) sont nombreux et c’est un chiffre de trop», a toutefois
reconnu Me Brahimi. A. M.
«La peine de mort est une torture, un supplice»
Maîtres Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme, et Miloud Brahimi, avocat spécialiste des questions des droits de l’homme, se sont prononcés hier à Alger pour l’abolition de la peine de mort en Algérie, l’assimilant à une «torture et à un châtiment corporel».
Les deux hommes s’exprimaient lors d’une conférence-débat organisée au centre de presse du journal El Moudjahid à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. «La peine capitale est un châtiment corporel, un supplice, et moi je suis contre la torture et le châtiment corporel», a déclaré Me Ksentini qui s’est abstenu d’appeler clairement son abolition. Tout en renchérissant lui aussi que «la peine de mort est de plus en plus assimilée dans le monde à de la torture», Me Miloud Brahimi a été plus direct. «Si l’Algérie veut être de son temps, elle doit abolir la peine capitale et introduire dans sa législation le crime contre l’humanité et son prolongement naturel qui est l’adhésion à la Cour pénale internationale», a-t-il dit, assurant qu’ainsi «notre pays donnera l’exemple, comme il l’a toujours fait, au reste du monde arabo-musulman». Les deux hommes de loi ont par ailleurs rappelé l’existence d’un moratoire concernant l’exécution des peines de mort, soulignant qu’«aucune peine de mort n’a été exécutée en Algérie depuis 1993». A ce propos, Me Miloud Brahimi a relevé ce qu’il qualifie de bizarrerie qui fait que, d’une part, «il y a bien un moratoire et, d’autre part, on continue à prononcer des peines de mort dans tous les tribunaux criminels du pays». Il qualifie cet état de fait de «torture morale pour le condamné et pour sa famille». Interrogés par ailleurs sur le nombre des condamnés à mort en Algérie, les deux hommes ont indiqué n’avoir aucun chiffre à ce sujet. «Ils (les condamnés à mort, NDLR) sont nombreux et c’est un chiffre de trop», a toutefois
reconnu Me Brahimi. A. M.
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