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Allocution A L Apn Du Premier Ministre

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  • Allocution A L Apn Du Premier Ministre

    [Aps 14/12/08] ALGER- Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a prononcé dimanche une allocution à l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'occasion de la présentation du Plan d'action du gouvernement. Voici le texte intégral:
    "Monsieur le président de l'Assemblée populaire nationale,

    Mesdames et Messieurs les députés,

    Mesdames, Messieurs,

    Il m'est agréable de vous exprimer à vous Monsieur le Président et à travers vous, aux honorables députés, mes salutations respectueuses et celles de Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, vous disant également l'honneur qui est le nôtre, de nous retrouver ici, à l'honorable Assemblée populaire nationale, en application des dispositions de la Constitution. Il y a de cela un mois, le Parlement a adopté à une majorité remarquable, le projet de révision constitutionnelle initiée par Monsieur le Président de la République.

    C'est une révision constitutionnelle qui a notamment ancré davantage l'Algérie dans son histoire et dans sa mémoire nationale. Elle renforce aussi notre jeune démocratie en instaurant un socle nouveau à la promotion des droits politiques des femmes algériennes auxquelles j'adresse un salut fraternel.

    Soyez assurés, Mesdames et Messieurs les députés, que le gouvernement veillera à mettre au point les dossiers devant aboutir d'une part, à renforcer la promotion par l'Etat de l'écriture et de l'enseignement de l'histoire de notre pays, et d'autre part, à l'adaptation de la loi organique pertinente en vue de promouvoir la place de la femme dans les assemblées élues.

    La révision constitutionnelle a également clarifié la relation fonctionnelle entre le gouvernement et le Parlement. C'est donc en application de l'article 80 de la Constitution que nous vous soumettons le Plan d'action par lequel le gouvernement s'attellera à finaliser la mise en oeuvre du programme de Monsieur le Président de la République. Oui, Monsieur le Président, honorables députés, nous sommes là pour vous soumettre un projet s'étalant sur près de quatre mois seulement, et cela découle de motivations importantes.

    Le gouvernement qui a le devoir de veiller au respect de la Constitution et des lois par chacun, entend marquer lui même son respect de la loi fondamentale. Il vient donc devant votre honorable Assemblée, dans un cadre constitutionnel désormais bien clarifié, en espérant obtenir votre accord à son plan d'action.

    Par ailleurs, chaque jour représente un temps inestimable dans la bataille que livre l'Algérie pour rattraper ses retards et progresser dans la reconstruction nationale. Dans cette tâche, le gouvernement est animé par une volonté solide, d'autant que sa mission est de poursuivre l'exécution d'un programme présidentiel qui a déjà beaucoup avancé comme nous aurons l'occasion de la confirmer plus loin.

    Parallèlement à la finalisation de la mise en oeuvre du programme présidentiel, le gouvernement s'attellera également à la préparation des élections présidentielles qui se dérouleront au Printemps prochain. A travers la révision constitutionnelle, le Parlement a consolidé la responsabilité exclusive du peuple, sans limitation aucune, dans le choix du Premier Magistrat du pays auquel il confiera la conduite de son destin.

    Pour sa part, le gouvernement s'engage devant vous à réunir toutes les conditions d'une élections présidentielle démocratique, pluraliste, et transparente, dans laquelle, seul le peuple décidera souverainement. A cet effet, nous veillerons au strict respect des dispositions de la loi électorale amendée et enrichie en Novembre 2003 à l'initiative du Parlement. Nous mobiliserons les ressources humaines de l'administration, soit près de 600.000 agents, pour la gestion des différentes opérations liées à l'organisation de ces élections. Nous réunirons enfin les conditions matérielles requises pour une campagne électorale sereine.

    Monsieur le Président de l'Assemblée populaire nationale,

    Mesdames et Messieurs les députés,

    Mesdames, Messieurs,

    Ce gouvernement à l'honneur d'avoir à finaliser la mise en oeuvre du programme du président Abdelaziz Bouteflika, un programme dont les résultats constituent des avancées importantes dans tous les domaines de la vie du pays. En déclarant cela, nous ne prétendons pas que l'Algérie a déjà surmonté toutes les séquelles du désordre et des destructions de la tragédie nationale qu'elle a traversées. Nous ne prétendons pas également que l'économie nationale a déjà atteint l'efficacité véritable, après la panne de développement qui a affecté notre pays et qui a été suivie d'une phase de diktat économique extérieur en contrepartie du rééchelonnement de la dette du pays, une phase dont l'Algérie ne s'est libérée qu'en 1998 seulement.

    Nous ne prétendons pas enfin, que des citoyens ne souffrent pas encore du chômage, et notamment parmi les jeunes, que des foyers ne vivent pas encore les difficultés de la crise du logement, ou que de familles ne sont pas toujours exposées à la pauvreté. Mais dans le même temps, chaque année qui s'est écoulée depuis le début de cette décennie, a rendu difficile toute tentative de nier que l'Algérie a avancé et bien avancé. Nous entendons le dire et le proclamer haut, non pas pour nous réfugier dans le passée, mais pour éclairer le présent et pour tranquilliser sur l'avenir du pays.

    Le plan d'action qui est entre vos mains illustre cela dans tous les domaines. Je sollicite cependant votre indulgence pour mettre l'accent ici, sur trois domaines qui témoignent par eux-mêmes des progrès réalisés par l'Algérie durant cette décennie.

    Monsieur le Président,

    Honorables députés,

    Mesdames, Messieurs,

    Le premier dossier que j'aborderais est celui de la situation sécuritaire. Il y a près de dix années, notre pays endeuillé enterrait encore ses enfants par centaines, victimes de la barbarie terroriste. L'Algérie est demeurée debout grâce à la résistance héroïque de notre peuple pétri par les épreuves et attaché fermement à la sauvegarde de la Patrie. La République algérienne démocratique et populaire est demeurée debout grâce aux sacrifices de nos forces de sécurité à leur tête l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale. Le retour de la paix s'est accéléré grâce à la jonction entre l'engagement courageux du président Abdelaziz Bouteflika et la volonté souveraine du peuple algérien.

    Cette jonction heureuse a donné le jour en 1999 à la Concorde civile, consacrée par un référendum populaire massif, et qui a fait taire des centaines d'armes et sauvegardé la vie de milliers de citoyens. Cette jonction s'est prolongée à travers la Réconciliation nationale dont la Charte a recueilli un suffrage éclatant au référendum de septembre 2005. Bien sûr, nul ne serait irresponsable pour prétendre que tout danger est déjà définitivement écarté, et les lâches attentats terroristes de l'été dernier le confirment.

    Les forces de sécurité du pays poursuivent résolument le combat contre le terrorisme. Les résultats de cette lutte seront encore meilleurs grâce à la vigilance constante de toute la société pour éviter que des brèches ne soient exploitées par les criminels, grâce à un consensus politique toujours plus soudé face aux criminels qui n'ont épargné personne, et grâce à une plus grande contribution des médias, pour priver les résidus de criminels de l'éclat et des tribunes qu'ils recherchent à travers leurs crimes.

    La lutte contre le terrorisme aboutira également car l'Etat est déterminé à conserver la porte ouverte devant toute personne qui renoncera au crime pour revenir au droit chemin, revenir sur la voie de l'Islam religion qui a sacralisé la vie et consacré le pardon, revenir vers son propre peuple qui est la cible du terrorisme, revenir vers l'Algérie qu est la patrie de tous les Algériens sans exclusion.

    Le gouvernement veillera à parachever la mise en oeuvre des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Cette charge est le fruit de la volonté souveraine de notre peuple que l'Etat entend respecter. Les directives présidentielles sont claires également pour que les dossiers en retard du fait de la bureaucratie ou parfois de la négligence des familles bénéficiaires, soient résolus, conformément à la loi portant mise en oeuvre de la Charte et à ses textes réglementaires d'application.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Monsieur le Président de l'APN,

    Mesdames et Messieurs les députés,

    Mesdames, Messieurs,

    Le second aspect que je voudrais évoquer ici est relatif à l'effort de reconstruction nationale qui s'est intensifié à l'ombre de la paix consolidée au cours de cette décennie. Cet effort a été porté par un engagement volontariste exemplaire de Monsieur le Président de la République soucieux de répondre aux attentes de notre peuple qui a versé un lourd tribut à la tragédie nationale. C'est ainsi que le programme de soutien à la relance économique a été suivi d'un autre pour le soutien à la croissance. Ce dernier a été renforcé par un programme spécial pour les wilayas du sud et un autre pour les wilayas des Hauts Plateaux.

    Tous ces engagements ont nécessité d'énormes enveloppes budgétaires. Ainsi, l'année 2008 a vu la mobilisation de près de 25% du produit intérieur brut du pays au titre du budget public d'équipement. Les résultats de cette politique de développement soutenu sont aussi bien palpables.

    # Premièrement: Entre 2004 et 2007 seulement, l'investissement a atteint 8.000 milliards DA dans le pays soit plus de 123 milliards de dollars. Les engagements du budget public ont atteint 5.300 milliards DA soit plus de 80 milliards de dollars consommés. La part de l'investissement des opérateurs économiques n'a pas été négligeable aussi, atteignant près de 2700 milliards DA soit 41 milliards de dollars, dont 18 milliards de dollars pour le secteur privé national dans des projets achevés ou en cours de réalisation.

    # Deuxièmement: La croissance économique a été constante et appréciable depuis le début de cette décennie, malgré les difficultés passagères du secteur des hydrocarbures. Hors des hydrocarbures, la croissance a été de 6,3% en 2007. Elle sera de 6% en 2008 et se maintiendra à 6% également en 2009.

    # Troisièmement: L'agriculture qui a reçu près de 300 milliards DA d'aide a certes souffert de la sécheresse ces dernières années, y compris en ce qui concerne l'élevage. Mais cela n'a pas empêché son développement substantiel illustré par une nette amélioration de la production des maraîchages, et une forte augmentation du cheptel, l'extension de la surface agricole utile de plus de 300.000 hectares, la plantation de plus de 220.000 hectares en arbres fruitiers et en viticultures, ainsi que par la mise à niveau de plus de 110.000 exploitations agricoles.

    # Quatrièmement: Le secteur privé s'est renforcé d'un grand nombre d'entreprises. En 2004, il avait été promis la création de 100.000 nouvelles PME durant cinq années. Nous sommes heureux d'annoncer qu'à la fin juin 2008, 101.000 PME nouvelles ont déjà vu le jour. Ce résultat sera augmenté de plus de 20.000 autres PME à mars 2009.

    # Cinquièmement: Le tourisme enregistre une renaissance palpable, avec plus de 230 projets touristiques réalisés par des privés nationaux, alors que des dizaines d'autres sont en voie de lancement par des capitaux algériens ou étrangers.

    # Sixièmement: La stratégie industrielle a été parachevée et sera mis en oeuvre à un rythme soutenu notamment à travers la mise à niveau des entreprises publiques disposant d'un plan de charge, et à travers la négociation de partenariats à même de renforcer les capacités en place y compris dans le domaine des services, de sorte que l'industrie locale puisse contribuer davantage à la croissance sur la base de la productivité et de la compétitivité.

    # Septièmement: S'agissant du développement humain, les indicateurs se sont bien améliorés depuis 1999.

    a. L'espérance de vie est passée de 72,5 années à 75,7 année,

    b. La mortalité infantile a baissé de 36,9 pour 1000 à 25,8 pour 1000, alors que la mortalité maternelle a baissé de 117,4 pour 100.000 à 86,9,

    c. Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 15 ans atteint 97% pour les garçons et 95% pour les filles,

    d. Le taux de raccordement des foyers à l'eau potable est passé de 78% à 93%.

    La dotation moyenne en eau potable par habitant est passé de 123 à 165 litres, alors que sa distribution quotidienne est passée d'une moyenne nationale de 45% à 70% en 2008.

    e. - Le taux de raccordement des foyers au gaz naturel est passé de 31% à 41%, soit un taux qui est déjà le plus élevé dans les pays en développement. De son côté, le taux de raccordement des foyers ruraux à l'électricité est passé de 88,7% à 98,0% en 2008.

    # Huitièmement: Dans le domaine du logement, la période allant de janvier 1999 à septembre 2008 a vu la livraison de plus de 1.440.000 logements. Pour le quinquennat en cours, l'objectif fixé était la réalisation 1 million de logements, et de janvier 2004 à septembre 2008, près de 750.000 logements ont déjà été livrés alors que plus de 530.000 autres sont en chantier. A la fin de mois de mars 2009, les livraisons de ce quinquennat totaliseront 900.000 unités, et à la fin du mois de septembre 2009, le million de logements aura été totalement livré alors que près de 400.000 unités seront encore en chantier.

    # Neuvièmement: Le taux de chômage a été réduit de 29% en 1999 à 11,8% en 2007. Pour la période 2004-2009, un engagement a été pris pour la création de 2 millions d'emplois, dont un million par les investissements et les administrations et un autre million en équivalent emploi annuel par les dispositifs d'emplois d'attente. A la fin de l'année 2007, plus de 3 millions d'emplois ont déjà été créés.

    L'ensemble des détails concernant ce résultat figurent dans le document qui vous a été distribué, j'en rappellerai donc ici le fait que plus de 1.800.000 de ces emplois ont été créés par les entreprises, les chantiers, l'agriculture et les administrations, alors que plus de 1.300.000 équivalents emplois annuels ont été générés par les différents dispositifs d'emplois d'attente. Tels sont donc quelques exemples des résultats que le retour de la paix et le déploiement de la politique volontariste du chef de l'Etat, ont permis au pays de réaliser.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Monsieur le président de l'Assemblée populaire nationale,

      Mesdames et Messieurs les députés,

      Mesdames, Messieurs,

      Le troisième volet que j'aborderais maintenant est relatif à la grave crise financière qui secoue le monde et qui s'accompagne d'une récession économique. Cette crise ne nous a pas épargné du fait de son impact sur les prix des hydrocarbures et donc sur les revenus du pays, y compris les recettes budgétaires. Mais je tiens d'emblée à rassurer votre honorable assemblée : l'Algérie a les moyens de traverser cette crise sans grands dommages et elle entend également maintenir le rythme de son développement ainsi que l'intensité de sa politique sociale.

      Bien sûr, nous gardons tous un amer souvenir des conséquences de la crise économique internationale de 1986. Mais, grâce à Dieu, les données sont différentes aujourd'hui. En effet, la crise de 1986, avait entraîné un effondrement du prix du baril de pétrole à moins de 10 dollars. Notre pays s'était alors retrouvé asphyxié avec des réserves de change de moins de 3 milliards de dollars et un endettement extérieur de plus de 20 milliards de dollars. Cela avait généré des bouleversements nationaux sévères et avait conduit le pays vers un ajustement structurel douloureux, en contrepartie du rééchelonnement de la dette extérieure.

      La fin de la décennie précédente a également connu une chute du prix du baril de pétrole à moins de 10 dollars. Notre pays qui avait adopté les années précédentes une politique prudente a pu traverser cette crise qui a duré une année même si sa dette extérieure était encore de 28 milliards de dollars et ses réserves de change de près de 4 milliards de dollars seulement. Cependant, le budget d'équipement avait dû être réduit de moitié en 1999.

      En ce qui la concerne, la crise actuelle est à la fois brutale et sévère. De juillet à novembre dernier, le prix du baril de pétrole a chuté de plus de 130 dollars aux environs de 40 dollars actuellement. Cette crise sera durable également. Cependant, l'Algérie a les moyens d'y faire face, grâce aux mesures et décisions prises par Monsieur le Président de la République tout au long de ces dernières années, des mesures et des décisions que je vais vous exposer.

      # Premièrement: notre système financier est resté à l'abri de la crise financière mondiale pour les raisons suivantes:

      D'abord la révision de la loi sur la monnaie et le crédit en 2003 a débouché sur l'assainissement de la place financière nationale, et toutes les institutions financières fragiles ou douteuses ont été sanctionnées par la législation. Ensuite, et face à la crise financière dont les premiers indices étaient visibles depuis le début de l'année dernière, l'Algérie a décidé en 2007, de surseoir à la privatisation de ses banques publiques, les mettant ainsi à l'abri d'une contagion par la crise du système financier dans le monde. En outre, notre pays a refusé l'aventure des fonds souverains qui lui était fortement recommandé par les experts. Les fonds souverains ont subi de fortes pertes partout dans le monde. Enfin, les autorités ont décliné les appels à la convertibilité totale du dinar, laquelle aurait entraîné une forte hémorragie de devises comme c'est le cas actuellement, dans certains Etats sur divers continents.

      # Deuxièmement: nous pouvons également résister à une baisse de nos recettes extérieures tirées des hydrocarbures, grâce à une série de mesures prises ces dernières années par le Président Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit d'abord du remboursement anticipé de la dette extérieure, décidé en 2005. Cette dette qui était alors de 21 milliards de dollars en 2004 s'élève actuellement a près de 4 milliards de dollars, y compris la dette des entreprises étrangères établies dans notre pays. Cela a fortement réduit le poids du service de la dette sur notre balance des paiements extérieurs.

      Il s'agit ensuite de l'interdiction faite depuis 2004, aux services de l'Etat, ainsi qu'aux entreprises et banques publiques, de recourir à l'emprunt extérieur. La priorité a été accordée à la mobilisation des crédits localement. L'Algérie a également décliné de multiples offres de crédits extérieurs dans le cadre de la réalisation de nos grands chantiers par des entreprises étrangères. Tout cela a évité la reconstitution de l'endettement extérieur.

      Il s'agit en outre de la prudence permanente de la Banque d'Algérie dans le placement des réserves de change, préférant la sécurité à une forte rentabilité. Ce choix s'est avéré salutaire, car nos réserves de change n'ont subi aucune perte par le fait de leur placement. Il s'agit enfin de la limitation des transferts de bénéfices par les sociétés étrangères exerçant en Algérie. En 2006, la loi sur les hydrocarbures a été révisée pour relever la fiscalité pétrolière payée par les entreprises étrangère à partir d'un certain niveau de prix. En 2008, la loi de finances a introduit d'autres dispositions fiscales pour réduire les transferts des entreprises étrangères.

      Partant de tout cela, notre pays qui dispose de 138 milliards de dollars de réserves de change à la fin du mois de novembre dernier, pourra faire face à tous ses engagements extérieurs durant cinq années, sans recourir à l'emprunt à l'étranger, et cela même avec un baril à 30 dollars durant les cinq années. Dans une telle situation virtuelle, l'Algérie conserverait encore en 2014, des réserves de change de près de 50 milliards de dollars.

      # Troisièmement: notre pays a eu la chance de prendre ces dernières années un certain nombre de mesures pour accompagner notre ouverture économique sur le monde. A ce sujet, je tiens d'abord à confirmer que le choix de l'économie de marché ne sera pas remis en cause tout comme n'est pas remise en cause l'ouverture de notre économie sur l'économie du monde.

      Je tiens aussi à vous informer que, par delà notre association avec l'Union européenne et nos négociations pour adhérer à l'OMC, l'Algérie deviendra dès demain 15 décembre, officiellement membre de la Zone arabe de libre échange. Mais dans le même temps, l'Algérie a décidé d'accompagner l'ouverture et l'économie de marché, par de règles plus adaptées à ses intérêts nationaux. C'est là le sens du message de Monsieur le président de la République en juillet dernier, devant les présidents d'APC.

      Il s'agit de récuser tout investissement purement spéculatif et momentané, qu'il soit national ou étranger. Cela a évité à notre pays les déconvenues que connaissent certains pays. Il s'agit également de la décision de conserver pour l'Algérie la majorité du capital dans tout investissement important avec un partenaire étranger, et cela pour préserver la balance des paiements du pays. Nous constatons aujourd'hui que des pays développés se sont eux aussi engagés sur cette même voie, et réaffirment également que l'Etat doit conserver un rôle actif dans la préservation et la relance de la croissance.

      # Quatrièmement: La chute du prix du pétrole affecte sensiblement les recettes du budget de l'Etat. A ce sujet également, je tiens à tranquilliser les honorables députés et l'opinion nationale, car des mesures décidées par le chef de l'Etat durant cette décennie, permettront au pays de faire face à cette situation.

      La première de ces mesures a été la création, en 2000, d'un fonds de régulation des recettes des hydrocarbures pour permettre au pays de rembourser sa dette ou alors de traverser les moments difficiles. Des années durant les recettes budgétaires ont été calculées sur la base d'un baril à 19 dollars seulement, prix qui a été relevé cette année à 37 dollars.

      Cette politique prudente est aujourd'hui payante, puisque le Fonds de régulation des recettes dispose aujourd'hui de réserves supérieures à 4.000 milliards DA. C'est ce montant notamment, qui permettra à notre pays de poursuivre son programme de développement en cette conjoncture difficile.

      La seconde mesure prise par le chef de l'Etat en 2006, a été le financement du déficit budgétaire généré par les dépenses d'équipement, à partir du Fonds de régulation des Recettes au lieu d'aggraver la dette publique interne, et cela d'autant que la dette extérieure avait déjà été remboursée.

      Enfin, la troisième mesure décidée par le président de la République en 2006 également, a été le remboursement anticipé de la dette publique interne. Celle-ci qui était alors de près de 1800 milliards DA n'est plus que de 700 milliards DA au mois de septembre 2008. Cela veut dire qu'en cas de besoin, le Trésor public pourrait emprunter sur le marché financier local d'autant que les banques publiques disposent d'une importante liquidité.

      Telles sont donc les données financières qui nous permettent d'affirmer aujourd'hui que l'Algérie poursuivra la réalisation du programme quinquennal en cours sans risque. Elle poursuivra également la politique sociale de l'Etat sans danger. Il lui sera possible enfin d'engager l'année prochaine un nouveau programme substantiel de développement si le chef de l'Etat qui sera élu le désire. L'Algérie pourra enfin mener cette politique sans recourir à un quelconque endettement extérieur.

      Mais dans le même temps, cette crise internationale nous interpelle collectivement pour que chacun se mettre davantage au travail et ne pas toujours compter sur les hydrocarbures épuisables. Elle nous interpelle également pour cesser de croire que nous sommes devenus riches comme certains l'ont proclamé ces dernières années. Elle nous interpelle enfin pour que chaque citoyen se mobilise en vue de combattre le gaspillage sous toutes ses formes, comme n'a cessé de l'ordonner le Président, y compris le gaspillage dans nos importations.

      Tel est donc le socle des acquis et des atouts, sur lequel s'appuiera le gouvernement pour mener son action durant les prochains mois, conformément au plan détaillé qui vous est soumis, et dont je me limiterais ici à relever brièvement cinq axes majeurs.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Monsieur le Président,

        Honorables députés,

        Mesdames, Messieurs,

        Le premier axe de travail du gouvernement sera la poursuite des réformes destinées à améliorer l'environnement autant pour les citoyens que pour une activité économique saine. La poursuite de la réforme de la justice, l'amélioration de l'efficacité de l'administration locale, la modernisation des services du contrôle commercial, de l'inspection du travail, des impôts et des douanes, tout comme le renforcement des services de police et de gendarmerie, tendent ensemble, à assurer le respect de la loi par chacun, à garantir l'ordre public au bénéfice de chaque citoyen, et à combattre l'activité parasitaire et les différentes formes de fraude qui entravent l'économie productive.

        De même, la finalisation des projets de révision du code communal, du code de la wilaya, et du texte relatif à la fiscalité locale, l'aboutissement des lois relatives au contrôle de l'exécution du budget public, ainsi que la mise en place de la contractualisation des soins dans les hôpitaux, constitueront des mutations destinées à rationaliser davantage la dépense publique et à lutter encore plus efficacement contre les gaspillages et les détournements.

        Le second axe de l'action du gouvernement concernera la promotion de l'économie nationale. Le secteur agricole a fait l'objet cette année d'une série d'encouragements pour réduire la dépendance alimentaire de notre pays. Ces mesures seront consolidées à travers le dossier qui sera présenté à la conférence sur l'agriculture devant se tenir aux premières semaines de l'année 2009.

        Le secteur de la PME fera l'objet d'incitations rationnelles y compris pour sa mise à niveau, tels que l'a ordonné Monsieur le président de la République en septembre dernier. Un dossier sera également finalisé au début de l'année prochaine en vue de dynamise le secteur de l'habitat, notamment la promotion immobilière et le respect des règles d'urbanisme. Quant au secteur économique public en général, et notamment l'industrie, il verra la mise en oeuvre des mesures découlant de la stratégie industrielle.

        Le troisième axe d'action concerne non seulement la poursuite de la réforme du système national d'enseignement, mais aussi le renforcement de ses moyens en infrastructures et en personnels, notamment pour alléger la pression au niveau du cycle secondaire de l'éducation nationale, et pour préparer l'université à accueillir un flux croissant d'étudiants, qui seront au nombre de 2 millions en 2015.

        En parallèle, la recherche scientifique qui a bénéficié cette année du renforcement de son cadre législatif et d'une augmentation de ses crédits budgétaires, connaîtra au début de 2009, la finalisation de l'installation des organes chargés de la dynamiser et de l'encadrer, dont le Conseil national de la recherche scientifique Le quatrième axe de travail important sera la poursuite de la lutte contre le chômage. La poursuite intense du programme quinquennal de développement ainsi que la dynamisation des secteurs de l'activité productive assureront la création de dizaines de milliers d'emplois supplémentaires pendant les prochains mois

        La relance de l'ensemble des dispositifs de micro crédits engagés depuis quelques mois ainsi que la montée en cadence du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle lancé cette année, permettront d'augmenter encore davantage l'offre d'emploi et notamment pour les jeunes chômeurs et les diplômés

        A titre indicatif, nous relèverons que de juillet à octobre dernier, les dispositifs de micro-crédits ont financé une masse importante de projets devant créer plus de 50.000 nouveaux emplois. Quant au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle lancé en juin dernier, il a déjà permis l'insertion de plus de 100.000 chômeurs dans le secteur économique. Ce dispositif permettra de soutenir 400.000 recrutements par an, lorsqu'il atteindra son régime de croisière. Enfin, le programme des 100 locaux par commune verra l'essentiel de ses réalisations livrées et distribuées durant l'année prochaine.

        Enfin, le cinquième axe de travail du gouvernement et relatif aux questions sociales. Comme je l'ai déjà indiqué, la politique sociale de l'Etat sera maintenue à son rythme actuel, et je rappelle que les transferts sociaux pour l'année en cours, dépassent les 1000 milliards de dinars. Le dialogue avec le partenaire social et avec le patronat sera poursuivi afin de veiller à la mise en oeuvre des engagements collectifs contractés dans le cadre du Pacte national économique et social. En parallèle, la finalisation des statuts particuliers dans le domaine de la Fonction publique se poursuivra afin de déboucher, une fois tous ces textes promulgués, sur la mise en place du nouveau régime indemnitaire pour les fonctionnaires.

        Monsieur le président de l'APN,

        Mesdames et Messieurs les députés,

        Mesdames, Messieurs,

        Permettez-moi de conclure cette présentation du Plan d'action du gouvernement par quatre remarques finales.

        # Premièrement: Nous sommes chargés de mettre en oeuvre le programme de Monsieur le président de la République, programme qui en est déjà à un stade très avancé. Dès lors, il était nécessaire de vous en exposer ses résultats actuels. Ces résultats peuvent être vérifiés par chacun. Le gouvernement est prêt à y coopérer avec toute institution nationale qui le souhaiterait, et d'abord avec le Parlement. De plus, le gouvernement rendra public à la fin du mois de janvier prochain, un autre bilan mis à jour qui inclura tous les résultats de l'année 2008.

        # Deuxièmement: nous avons également tenu à rassurer notre peuple en cette période de crise financière et économique mondiale. Le peuple algérien n'a que trop souffert durant la tragédie nationale, et il a le droit d'être tranquillisé sur l'état de son pays, sur son avenir social et sur les perspectives de son propre développement national.

        L'espoir est un facteur essentiel pour toute oeuvre de reconstruction nationale et la reconstruction de l'Algérie est un chantier lourd, à la mesure des séquelles multiformes de la crise que le pays a traversée, à la mesure des attentes d'un grand peuple qui a marqué par deux fois le siècle dernier par sa résistance héroïque et par l'ampleur des ses sacrifices au service de la Patrie. J'ajouterais que ce message d'espoir est fondé sur des données financières confirmées par les institutions financières internationales. Chacun pourra donc s'en rendre compte par lui-même sur la toile du Net.

        # Troisièmement: nous sommes venus débattre aussi avec les honorables députés, car le débat, surtout lorsqu'il est serein, est une contribution à la promotion de la démocratie. Soyez assurés par avance Mesdames et Messieurs les députés, que toutes vos remarques seront accueillies respectueusement par le gouvernement, et que je m'attacherai à répondre loyalement à vos questions, jeudi prochain.

        # Quatrièmement: nous sommes venus enfin, avec l'espoir de bénéficier de vos avis, de vos remarques et de vos conseils dans la conduite de notre mission. Cette rencontre nous offre une occasion précieuse d'éclairer notre perception et notre compréhension des réalités qui prévalent sur le terrain.

        Je vous remercie de votre aimable attention".

        [Aps 14/12/08]
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Merci SOLAS d'avoir rapporté le discours du 1er ministre, espérons que ces belles paroles seront suivis par des actions.

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          • #6
            Moha

            Non, personnellement, et c'est un avis personnel, je trouve ça inutile de rapporter leur paroles maintenant, je pense qu'il voulait juste essayer son costume de premier ministre, mais comme depuis qu'ils sont là, rien de concret ne sera jamais fait, alors à quoi bon accorder du crédit à leur paroles. Ils ont déjà consommer la dernière miette de pardon que les algériens pouvaient leur accorder.

            Le jour où ils annonceront qu'ils vont partir, peut être là, je les écouterais.

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            • #7
              On pourrait pas changer le nom de cette institution qui est appelée ANP? Je trouve qu'elle porte très mal son nom.

              Ce discours ne sert strictement à rien. C'est du temps perdu.

              Il a été lu a des personnes qui votent OUI à tous ce qu'on leur propose.
              « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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              • #8
                pour résumer

                Le Premier Ministre dresse un bilan idyllique des deux mandats de Bouteflika

                Le Premier Ministre Ahmed Ouyahia a dressé un bilan triomphant des deux mandats de Bouteflika devant les députés de la deuxième chambre, lors de son exposé du plan d’action du gouvernement.

                Selon lui, le taux de chômage a été ramené de plus de 29% en 1999, à 15,3% en 2005 puis à 11,8% en 2007. Environ 3,1 millions d’emploi ont été crées durant la période allant de 2004 à 2007. Plus de 1.837.415 emplois ont été créés par les administrations et les entreprises, alors que 1.306.994 emplois ont été créés par les différents dispositifs d'emplois d'attente.

                Il a par ailleurs souligné que la croissance économique a été constante et appréciable depuis le début de cette décennie, malgré les difficultés passagères du secteur des hydrocarbures. "Hors des hydrocarbures, la croissance a été de 6,3% en 2007. Elle sera de 6% en 2008 et se maintiendra à 6% également en 2009", a-t-il précisé. Le bilan de contrôle fait ressortir que les opérations de contrôle commercial ont porté sur 430.000 situations au premier semestre 2008 contre près de 700.000 durant toute l'année 2007. Les constats d'infractions sont passés de 115.000 en 2007 à 100.000 pour le seul premier semestre de l'année en cours, alors que les poursuites judiciaires engagées sont passées de 110.000 en 2007 à 80.000 pour les six premiers mois de 2008.

                R.D. le matin

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                • #9
                  Ouyahia rassurant : durant le troisième mandat l’Algérie sera capable de payer ses factures


                  [IMG]http://www.**************/files.php?file=ouyahia-persuasif_330883719.jpg[/IMG]
                  Le Premier Ministre Ahmed Ouyahia sort ses chiffes et sa boule de cristal au service de Bouteflika : « L’Algérie est capable de payer les factures essentielles durant les cinq prochaines années, même avec la dégringolade des prix du pétrole en dessous de la barre de 30 dollars le baril », y compris les factures de gestion, d’alimentation, de médicaments et du matériel… ».
                  Le Premier Ministre, qui s’est exprimé ce week-end, pendant plus d’une heure devant les députés de la deuxième chambre, lors de son exposé du plan d’action du gouvernement a réaffirmé que le budget de l’Etat ne sera pas affecté par la crise économique mondiale pour la couverture de ses grandes dépenses « et elle sera à l’abri de ses répercussions conjoncturelles directes ».
                  Ouyahia a révélé la stratégie « financière » de l’appareil exécutif pour réussir ce pari. Il a précisé que cela se fera par une répartition équilibrée des recettes de l’Etat entre les réserves de change « qui ont atteint 138 milliards de dollars » et la caisse de régulation des recettes « avec 50 milliards de dollars par an pour la couverture des dépenses essentielles ».
                  L.M. le matin

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                  • #10
                    COMMENT L’ALGÉRIE RÉSISTERA À LA CRISE MONDIALE
                    Les 7 arguments de Ouyahia
                    L’Algérie pourra faire face à cette crise et à tous ses engagements extérieurs durant les cinq prochaines années.
                    Intervenant lors de l’ouverture, hier, des travaux en séance plénière de l’APN, consacrée à l’examen du plan d’action du gouvernement, M.Ouyahia a usé de son talent d’orateur pour livrer les 7 arguments selon lesquels la crise mondiale n’affectera pas l’Algérie.
                    Soulignant que cette aisance est le résultat de plusieurs mesures et décisions prises par le président de la République, Ahmed Ouyahia les a énumérées avec la rigueur et l’art qui lui sont connus en pareille circonstance. La première concerne le système financier qui, selon M.Ouyahia, est à l’abri de la crise du fait de la révision en 2003 de la loi sur la monnaie et le crédit.
                    Cette révision a débouché sur l’assainissement de la place financière et la sanction par la législation de toutes les institutions financières fragiles ou douteuses. Le second argument est la décision du gouvernement en 2007 de surseoir à la privatisation de ses banques publiques, les mettant ainsi à l’abri d’une contagion par la crise du système financier mondial.
                    Le troisième argument, selon le Premier ministre, tient au rejet de l’Algérie de l’aventure des fonds souverains. Le refus des appels à la convertibilité totale du dinar, constitue le quatrième argument.

                    A quoi sert le fonds de régulation?
                    M.Ouyahia a rappelé la décision de remboursement anticipé de la dette extérieure en 2005, forme le cinquième. Le sixième est en rapport avec l’interdiction depuis 2004 de recourir à l’emprunt extérieur. Et enfin, le septième argument n’est autre que la prudence permanente adoptée par la Banque d’Algérie dans le placement des réserves de change et la limitation des transferts des bénéfices par les sociétés étrangères.
                    «L’Algérie, qui dispose de 138 milliards de dollars de réserves de change, ne sera aucunement affectée par la crise financière qui secoue le monde même si les prix du pétrole dégringolent à 30 dollars le baril», a ajouté Ahmed Ouyahia devant le regard captivé des ministres et des députés.
                    Le Premier ministre a indiqué que l’Algérie pourra faire face à cette crise et à tous ses engagements extérieurs durant les cinq prochaines années et cela, sans recourir à l’emprunt à l’étranger. «Dans le pire des cas et même à 30 dollars le baril, l’Algérie conserverait encore en 2014 des réserves de change de près de 50 milliards de dollars», a-t-il affirmé.
                    Ainsi, à comprendre la portée de ses déclarations, les projets structurants qu’a lancés l’Algérie (l’autoroute Est-Ouest, le tramway, le métro avec ses nouvelles extensions, le programme des Hauts-Plateaux et du Grand Sud, ainsi que tous les autres projets ne seront ni freinés ni arrêtés et le rythme des travaux gardera la cadence actuelle.
                    La nouvelle ne peut que réjouir les travailleurs et les entreprises nationales et internationales au moment où le monde entier est saisi de panique, induite par la crise.
                    M.Ouyahia qui a annoncé à cette occasion que l’Algérie sera à compter d’aujourd’hui membre de la Zone arabe de libre-échange, a indiqué que notre pays a pris toutes les mesures pour faire face à la chute des prix des hydrocarbures qui affecte sensiblement les recettes du budget de l’Etat.
                    Il a rappelé dans ce sens la création dès l’année 2000, du fonds de régulation des recettes extérieures, le financement du déficit budgétaire généré par les dépenses d’équipement et le remboursement anticipé de la dette publique interne.
                    Sur un autre plan et concernant la prochaine présidentielle, M.Ouyahia s’est voulu rassurant: «Le gouvernement s’engage à réunir toutes les conditions d’une élection présidentielle démocratique, pluraliste et transparente, dans laquelle seul le peuple décidera souverainement», a-t-il déclaré.
                    M.Ouyahia a indiqué que l’Etat veillera au strict respect des dispositions de la loi électorale amendée en novembre 2003 à l’initiative du Parlement.
                    Ce message se veut une réponse à tous ceux qui ont formulé des doutes quant à la transparence de cette élection. Ainsi, le gouvernement mobilisera près de 600.000 agents d’administration pour assurer la gestion des différentes opérations liées à l’organisation de cette échéance. Il compte réunir également, selon le Premier ministre, toutes les conditions matérielles requises pour une campagne électorale sereine.
                    Abordant la situation sécuritaire du pays, M.Ouyahia a rappelé toutes les épreuves qu’a traversées le peuple algérien durant la tragédie nationale. Il a souligné toutefois que la barbarie terroriste était battue et que l’Algérie est demeurée debout grâce à la résistance héroïque de notre peuple pétri par les épreuves et attaché fermement à la sauvegarde de la patrie, mais aussi grâce aux sacrifices des forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale.
                    Par ailleurs, selon Ouyahia, le retour de la paix s’est accéléré grâce à la jonction entre l’engagement du Président Abdelaziz Bouteflika et la volonté souveraine du peuple algérien. Cette jonction a donné le jour, rappelons-le, à la Concorde civile en 1999 et la Réconciliation nationale en 2005.
                    Toutefois, le Premier ministre a indiqué que «nul ne serait irresponsable pour prétendre que tout danger est déjà définitivement écarté et les lâches attentats terroristes de l’été dernier le confirment».
                    En outre, le Premier ministre a retracé toutes les réalisations du gouvernement durant la décennie précédente.
                    Selon le bilan qu’il a présenté, il ressort que la croissance économique a été constante et appréciable depuis le début de cette décennie.
                    La croissance hors hydrocarbures qui était de 6,3% en 2007 sera de 6% pour 2008 et se maintiendra à ce niveau pour 2009. C’est ainsi que le programme de soutien à la relance économique a été suivi d’un autre pour le soutien à la croissance.

                    Ce que disent les indicateurs économiques
                    Tous ces engagements ont nécessité d’énormes enveloppes budgétaires. L’année 2008 a vu la mobilisation de 25% du PIB au titre du budget public d’équipement. Entre 2004 et 2007, l’investissement du pays a atteint 23 milliards de dollars.
                    Les engagements du budget public ont atteint plus de 80 milliards de dollars alors que l’investissement des opérateurs économiques a frôlé les 41 milliards de dollars pour la même période. S’agissant du développement humain, le Premier ministre a indiqué que les indicateurs se sont bien améliorés depuis 1999.
                    Ainsi, l’espérance de vie est passée de 72,5 à 75,7 années. La mortalité infantile a baissé de 36,9 pour 1000 à 25,8 pour 1000 alors que la mortalité maternelle est estimée actuellement 86,9 pour 100.000.
                    Le taux de raccordement des foyers au gaz naturel est passé de 31 à 41%.
                    Dans le secteur du logement, cette période a vu la livraison de quelque 1.440.000 unités. 750.000 logements étaient livrés entre janvier 2004 et septembre 2008.
                    A la fin de mars 2009, il est attendu la réception les livraisons de ce quinquennat qui totaliseront 900.000 unités.
                    A la fin de septembre 2009, le million de logements sera totalement livré. Le taux de chômage a été réduit, quant à lui, de 29% pour atteindre 11,8% en 2007.
                    Concernant le plan d’action du gouvernement pour les prochains quatre mois, Ouyahia a indiqué qu’il se résume en cinq chapitres.
                    Il s’agit de la poursuite des réformes destinées à améliorer l’environnement autant pour les citoyens que pour une activité économique saine, la promotion de l’économie nationale, la poursuite de la réforme du système national d’enseignement et le renforcement de ses moyens en infrastructures et en personnel, la poursuite de la lutte contre le chômage et enfin, le cinquième axe concerne le travail du gouvernement relatif aux questions sociales.
                    Karim AIMEUR- l'expression

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                    • #11
                      Le Premier ministre a évoqué la prochaine presidentielle, hier, devant l’APNOuyahia promet une élection transparenteLe Premier ministre Ahmed Ouyahia a présenté, hier, devant les députés, le plan d’action du gouvernement pour les derniers quatre mois avant l’élection présidentielle d’avril 2009.
                      C’est en application de l’article 80 de la Constitution que le Premier ministre est tenu de présenter son programme devant les élus du peuple pour adoption ou rejet.
                      Vu le climat régnant au sein de l’Hémicycle, l’exercice sera de tout repos pour le Premier ministre. Et pour cause, le soutien qu’ont décidé, hier, les députés RND des deux Chambres, ceux du FLN, parti majoritaire à l’Assemblée, et leurs alliés de l’Alliance présidentielle, ceux du MSP, les Indépendants et les autres modestes formations, l’opération s’annonce d’ores et déjà acquise pour Ouyahia. Hormis le RCD, qui a boycotté la séance de présentation, le PT compte, selon certains députés de cette formation, apporter "des correctifs " au texte proposé, notamment en ce qui concerne l’accord sur les marchés cédés aux étrangers.
                      Les députés du Parti des travailleurs comptent aussi s’appuyer sur la directive présidentielle stipulant qu’aucune participation des entreprises publiques au profit des étrangers ne devrait dépasser les 49%.
                      Dans son allocution, Ahmed Ouyahia a indiqué que le plan d’action vient poursuivre " l’exécution d’un programme présidentiel qui a déjà beaucoup avancé." Et parallèlement au parachèvement du programme présidentiel, Ouyahia affirme que son équipe gouvernementale s’attellera " à la préparation des élections présidentielles du printemps prochain." Sur ce point, le Premier ministre a, au départ, salué les membres du Parlement qui avaient "consolidé la responsabilité du peuple, sans limitation aucune, dans le choix du premier magistrat du pays auquel il confiera la conduite de son destin. " Toujours à propos des prochaines élections, Ahmed Ouyahia s’est engagé, au nom de l’Exécutif, " à veiller au strict respect des dispositions de la loi électorale amendée et enrichie en novembre 2003, à l’initiative de l’APN. " Dans le même ordre d’idées, il a ajouté que " le gouvernement mobilisera les ressources humaines de l’administration, soit près de 600 000 agents, pour la gestion des différentes opérations liées à l’organisation de ces élections." Enfin, il a indiqué "qu’ils réuniront les conditions matérielles requises pour une campagne électorale sereine." Tout en indiquant que l’application du programme présidentiel touche à sa fin, Ahmed Ouyahia a, néanmoins, souligné que " l’Algérie n’a pas surmonté toutes les séquelles du désordre et des destructions de la tragédie nationale."
                      Abordant la situation sécuritaire, Ouyahia a estimé que grâce à l’engagement courageux du Président et la résistance héroïque du peuple, " l’Algérie est demeurée debout ."
                      Après un hommage aux forces de sécurité, tous corps confondus, Ouyahia a appelé à la poursuite du combat contre le terrorisme. "Les résultats de la lutte contre le terrorisme seront encore meilleurs grâce à la vigilance constante de toute la société pour éviter que des brèches ne soient exploitées par les criminels ", a encore indiqué le Premier ministre. Par ailleurs, Ahmed Ouyahia a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre la mise en œuvre des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
                      Sur le plan économique, Ahmed Ouyahia a estimé que le programme présidentiel " répond aux attentes du peuple, lequel a versé un lourd tribut à la tragédie nationale. " Le programme de la relance économique a été considéré, a indiqué le Premier ministre, par un autre pour le soutien à la croissance. Ces programmes ont nécessité des enveloppes budgétaires énormes, a souligné Ouyahia, qui a ajouté que l’année 2008 a vu la mobilisation de près de 25% du PIB du pays au titre du budget public d’équipement. Plus précis, le Premier ministre a souligné qu’entre 2004 et 2007, " l’investissement a atteint 8 000 milliards DA, soit 123 milliards de dollars. La croissance était de 6,3% en 2007, elle sera de 6% cette année et se maintiendra à 6% pour l’année prochaine." Par rapport à la crise financière mondiale, le Premier ministre a estimé que la crise n’a pas épargné l’Algérie, " du fait de son impact sur les prix des hydrocarbures et donc sur le revenu du pays. " Par ailleurs, il a tenu à rassurer les députés en indiquant que le pays " a les moyens de traverser cette crise sans grands dommages et elle entend également maintenir le rythme de son développement ainsi que l’intensité de sa politique sociale."
                      A signaler que les débats ont tourné autour du plan d’action toute la matinée d’hier. Ils se poursuivront jusqu’à jeudi, date à laquelle le Premier ministre est tenu de répondre aux questions des députés avant de procéder à l’élection.
                      Mohamed Mouloudj- la dépêche de kabylie

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