13e fête du dromadaire : La pittoresque Timiaouine à l’honneur

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La commune frontalière de Timiaouine abrite, depuis hier, la 13e fête du dromadaire. Une manifestation qui sied bien à cette région pastorale, encore toute vierge, qui recèle des milliers de dromadaires, ce camélidé à une seule bosse propre à l’Algérie.

La fête du chameau, rappelons-le, a, depuis sa création en 1996, toujours été organisée à la commune limitrophe de Bordj Badji Mokhtar, dans la même wilaya d’Adrar. Placée cette année sous le thème «Le chameau, culture ancestrale et legs pour les générations» , cette manifestation, selon les organisateurs, se veut notamment comme une aubaine pour faire sortir de l’anonymat la belle région de Timiaouine, située à la frontière malienne, soit à quelque 2 600 km d’Alger, outre l’objectif essentiel de la manifestation, à savoir l’encouragement des éleveurs de la région.

Y sont invités les éleveurs des trois grandes wilayas du sud du pays, Adrar, Tamanrasset et Illizi. Ainsi, plusieurs joutes sont au programme de cette fête grandiose qui s’étalera sur trois jours, sur l’immense aire de l’oued Ihbab, particulièrement aménagée à l’occasion. Il s’agit, entre autres, de courses des dromadaires (6 000 m, 8 000 m et 15 000 m), de danse de dromadaires, d’expositions artisanales en pleine kheïma (tente) et de plusieurs activités artisanales et sportives. Ainsi, les autochtones et les autorités locales n’ont rien laissé au hasard pour réussir cette fête qui est leur fierté. L’élevage camelin, en particulier, reste indissociable du quotidien des habitants de Timiaouine.

D’une superficie de 12 355 km², Timiaouine compte aujourd’hui plus de 50 000 dromadaires. Pour ce qui est du cheptel, la commune en compte quelque 12 160 têtes. Le bovin est de l’ordre de 456 têtes. En outre, 50 509 baudets y sont recensés. En tout, 875 fellahs sont adhérents à l’Union nationale des paysans algériens, et dans la commune, la population est de 7 055 habitants.

L’élevage est encouragé dans cette région surtout que les ressources d’eau sont inépuisables et où les puits sont innombrables. On peut citer, entre autres, Inizad, le plus long hassi (50 km). Différente des autres régions du pays, Timiaouine est aussi connue pour les pluies torrentielles qui tombent en plein été. Tous les oueds, Tassamaq, Agdem, Gouden, Tintabachek et Ihbab, se remplissent durant juillet et août. Ce qui fait qu’en cette période hivernale ils sont couverts de verdure. Difficile d’y croire sans s’y rendre et visiter ces sites pittoresques.

Le Jeune Indépendant