Rejoindre la police, la Gendarmerie nationale ou les forces de l’ANP en quittant carrément les bancs de l’université est une des solutions envisagées par des milliers d’étudiants. C’est devenu une tendance depuis ces dernières années. Des milliers d’étudiants préfèrent troquer leur jeans contre l’uniforme. Ils quittent les banc de l’université pour rejoindre les différents corps de sécurité, comme la gendarmerie, la police et l’armée. Rien que pour la police, ce sont près de 130.000 demandes d’engagement qui ont été reçues en 2008. Selon le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), Ali Tounsi, l’institution sécuritaire qu’il dirige sera encore inondée par des demandes dans les années à venir. Le même rush est constaté au niveau des services de l’ANP et ceux de la Gendarmerie nationale. Il est clair que les conditions de recrutement seront très rigoureuses au niveau de ces institutions dans les années à venir au vu de la croissance rapide du nombre d’universitaires. Ils sont actuellement un million d’étudiants à rejoindre les amphithéâtres. Une partie non négligeable d’entre eux sera réorientée -de plein gré- vers ces corps de sécurité.
Qu’est-ce qui pousse donc les universitaires à devenir officier de l’ANP, de gendarmerie ou de police? Ce sont d’abord des milieux professionnels rassurants dans un contexte économique national et international aux lendemains incertains. Il y a la stabilité de l’emploi à long terme qui leur permet des contrats «solides». De leur côté, ces institutions attirent et ciblent les universitaires dans un effort de modernisation de leurs services. C’est dire qu’il n’y a pas que le chômage qui motive les jeunes universitaires à se tourner vers les services de sécurité notamment. Pour convaincre les jeunes de s’engager, l’ANP, la Police et la gendarmerie s’engagent elles aussi... à fournir des conditions de vie idéales à ces futurs officiers. Un travail stable et durable plus un logement avec d’autres avantages sociaux. Que chercher de plus?
Figurer parmi les cadres de la police, de la gendarmerie nationale ou ceux de l’ANP, est ainsi l’idée la plus envisageable. «Au moins, elle nous permet une stabilité à long terme sur le plan professionnel», s’accordent à dire les étudiants rencontrés. Les université grouillent de monde et le marché de l’emploi est saturé. Ce sont autant d’arguments qui font fuir les jeunes étudiants de l’université à la recherche d’autres horizons meilleurs. Souvent, ils sont mal orientés. Et c’est là que réside le problème. Le vrai. «En l’absence d’une politique réelle entre l’université, la tutelle et la formation professionnelle, on ne pourra jamais aboutir aux résultats escomptés», a déclaré hier à l’Expression Abdelmalik Rahmani, coordonnateur national du Cnes. Les trois segments sont insécables pour que toutes ces énergies aient un apport efficient pour l’économie nationale. Affirmant ne pas disposer de statistiques fiables, le porte-parole du Cnes souligne tout de même qu’«ils sont nombreux les abandons. Ceux qui ne savent plus à quel saint se vouer» Orientés vers des choix qui n’étaient pas les leurs, ces étudiants, plus d’un tiers des inscrits en 2008, sont aujourd’hui désemparés, hors d’eux-mêmes. C’est au moment où leurs camarades aspirent à laisser leur empreinte durant leur cursus universitaire en obtenant d’excellents résultats que ces mal orientés pensent à d’autres «solutions.»
Cette mauvaise orientation est, aux yeux des spécialistes, l’un des points faibles de l’enseignement supérieur. Elle est également la raison principale du taux d’échec élevé enregistré dans les premières années du cursus universitaire. Cependant, c’est tant mieux si ces bataillons d’étudiants rejoignent les différents corps de sécurité au lieu d’aller à la quête d’un bonheur vers d’autres horizons, après avoir acquis une formation dans les écoles et universités algériennes.
source : L'Expression
Qu’est-ce qui pousse donc les universitaires à devenir officier de l’ANP, de gendarmerie ou de police? Ce sont d’abord des milieux professionnels rassurants dans un contexte économique national et international aux lendemains incertains. Il y a la stabilité de l’emploi à long terme qui leur permet des contrats «solides». De leur côté, ces institutions attirent et ciblent les universitaires dans un effort de modernisation de leurs services. C’est dire qu’il n’y a pas que le chômage qui motive les jeunes universitaires à se tourner vers les services de sécurité notamment. Pour convaincre les jeunes de s’engager, l’ANP, la Police et la gendarmerie s’engagent elles aussi... à fournir des conditions de vie idéales à ces futurs officiers. Un travail stable et durable plus un logement avec d’autres avantages sociaux. Que chercher de plus?
Figurer parmi les cadres de la police, de la gendarmerie nationale ou ceux de l’ANP, est ainsi l’idée la plus envisageable. «Au moins, elle nous permet une stabilité à long terme sur le plan professionnel», s’accordent à dire les étudiants rencontrés. Les université grouillent de monde et le marché de l’emploi est saturé. Ce sont autant d’arguments qui font fuir les jeunes étudiants de l’université à la recherche d’autres horizons meilleurs. Souvent, ils sont mal orientés. Et c’est là que réside le problème. Le vrai. «En l’absence d’une politique réelle entre l’université, la tutelle et la formation professionnelle, on ne pourra jamais aboutir aux résultats escomptés», a déclaré hier à l’Expression Abdelmalik Rahmani, coordonnateur national du Cnes. Les trois segments sont insécables pour que toutes ces énergies aient un apport efficient pour l’économie nationale. Affirmant ne pas disposer de statistiques fiables, le porte-parole du Cnes souligne tout de même qu’«ils sont nombreux les abandons. Ceux qui ne savent plus à quel saint se vouer» Orientés vers des choix qui n’étaient pas les leurs, ces étudiants, plus d’un tiers des inscrits en 2008, sont aujourd’hui désemparés, hors d’eux-mêmes. C’est au moment où leurs camarades aspirent à laisser leur empreinte durant leur cursus universitaire en obtenant d’excellents résultats que ces mal orientés pensent à d’autres «solutions.»
Cette mauvaise orientation est, aux yeux des spécialistes, l’un des points faibles de l’enseignement supérieur. Elle est également la raison principale du taux d’échec élevé enregistré dans les premières années du cursus universitaire. Cependant, c’est tant mieux si ces bataillons d’étudiants rejoignent les différents corps de sécurité au lieu d’aller à la quête d’un bonheur vers d’autres horizons, après avoir acquis une formation dans les écoles et universités algériennes.
source : L'Expression
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