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La cybercriminalité est au début de l’aventure en Algérie

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  • La cybercriminalité est au début de l’aventure en Algérie

    «L’Algérie n’est pas concernée par la cybercriminalité.» Encore une sentence qui sonne faux dans les oreilles. Elle rappelle bien le discours tenu pendant plusieurs semaines par les responsables politiques, qui disaient que le pays n’est pas concerné par la crise financière mondiale.

    Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Au menu du forum El Moudjahid, le phénomène de la cybercriminalité ne semble pas être maîtrisé par les spécialistes algériens. Le président-directeur général de l’EEPAD, M. Nouar Harzallah, qui a présenté un aperçu sur la prolifération de ce fléau dans la société numérique et informatique, notamment dans les pays développés, affirme que «la cybercriminalité n’est qu’à ses débuts en Algérie et la menace qui pèse sur beaucoup d’autres pays reste éloignée pour nous». Il expliquera que 37% des sites malveillants et infectés sont hébergés aux Etats-Unis, 25% en Chine et 9% en Russie. En 2007, les cybercriminels ont réalisé un chiffre d’affaires de 276 millions de dollars par la vente de données personnelles. La cybercriminalité touche, en premier lieu, le système bancaire, en particulier les cartes de crédit.

    Le retard enregistré par l’Algérie dans le développement de son système bancaire a, de ce fait, ralenti la prolifération de la cybercriminalité chez nous. «Pour l’heure, ce que nous enregistrons, ce sont des actes de détournement et d’escroquerie », a souligné un représentant de la DGSN, qui a axé son intervention sur le rôle de la sensibilisation et de la prévention dans la lutte contre ce phénomène. «Les victimes des attaques informatiques sur Internet doivent déposer plainte», dira-t-il, sachant que très peu de gens le font. Interrogé sur le rôle de la cybercriminalité dans les actes terroristes, le représentant de la police fera savoir qu’«il n’ y a pas de système précis qui détecte les actes terroristes». «Ce que je peux dire, c’est que n’importe qui peut avoir accès à Internet et la majorité des sites utilisés sont hébergés aux Etats- Unis».

    Le P-dg de l’EEPAD signalera que son organisme fait de son mieux pour sécuriser tous les sites hébergés en Algérie. Par ailleurs, il avertira sur la fréquentation des sites comme Face book, Youtube où les coordonnés des utilisateurs sont affichées et des documents sont échangés. Il dira ce que le ministère de l’Education nationale devrait introduire dans les programmes scolaires, un cours portant sur la cybercriminalité et ses conséquences sociales et économiques. Car, précise-t-il, 66% des utilisateurs de l’Internet en Algérie sont des jeunes ne dépassant pas 20 ans.

    Sur le plan réglementaire, l’Algérie a pris ses dispositions, d’abord par la loi 04-1, du 10 novembre 2004 modifiant et complétant l'ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966 portant code de procédure pénal. En novembre 2008, le Conseil des ministres a endossé un projet de loi portant sur la prévention et la lutte contre les infractions liées à la technologie moderne.

    La lutte contre la cybercriminalité figure dans ce projet de loi par la mise en place de moyens et des méthodes déjà usitées dans d’autres pays.


    - Le Soir d'Algerie
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