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Si on s'en tient à la définition du dictionnaire, l'analphabète est bien celui qui ne sait ni lire, ni écrire.
Ceci touche, à l'évidence, une bonne proportion de personnes d'un certain âge, qui n'ont ni été à l'école coloniale ni profité de l'école algérienne post-indépendance. Mais cela concerne également de larges couches des populations qui ont été empêchées d'accéder à une scolarisation normale lors de la "décennie rouge". Parmi ces derniers, il est probable que certains aient un niveau primaire rudimentaire les rangeant de facto dans la classe des analphabètes.
Auxquels il faudra ajouter, aujourd'hui, un nombre non négligeable de familles qui n'envoient plus leurs enfants à l'école, soit pour des raisons d'éloignement géographique (filles notamment), soit pour des raisons économiques (pauvreté galopante).
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Sur l'effet de la conquête coloniale sur le phénomène de l'analphabétisme en Algérie, voici, par exemple, ce qu'en dit Gilbert Grandguillaume:
Les historiens sont unanimes à souligner l’importance de l’Islam structurel dans l’Algérie d’avant 1830 : importance des confréries comme encadrement socio-religieux, nombre importants de lieux de prière et d’enseignement du Coran, souvent pris en charge matériellement par des fondations pieuses (dites waqf ou habous), monopole de la langue arabe pour ce qui concerne l’écrit, l’enseignement, les actes juridiques, les contrats. La conquête coloniale s’est réalisée dans la situation de violence que l’on sait, mais l’une des premières décisions prises par les autorités coloniales a été la confiscation des biens habous entre 1830 et 1844, qui a entraîné l’effondrement progressif des structures d’enseignement de l’islam et de la langue arabe et généré un analphabétisme en arabe. http://grandguillaume.********/cont/enjlangues.html (******** = free . fr )
Dernière modification par Passant, 20 janvier 2009, 18h24.
Et ben je suis surpris. 6,4 millions c'est beaucoup. Est ce qu'il compte tout le monde, meme ceux qui ont 5 ans d'age et moins? Parce que ces derniers doivent représenter environ 5 millions de personnes. Ce qui expliquerait ce chiffre élévé.
Vraiment j'ai du mal à le croire: c'est équivalent à dire que 1 personne sur 5 ne sait lire ni écrire en Algérie. C'est étonnant, vu que sur ceux que je connais c'est loin d'etre le cas que 1 personne sur 5 ne sait pas lire ou écrire...
P.S. iwamachngoulek: c'est combien chez les voisins?
La commission permanente de l’éducation nationale à l’APN a organisé, hier, une journée d’étude parlementaire sur la lutte contre l’analphabétisme en Algérie. A cette occasion, Boubekeur Benbouzid a annoncé que la stratégie mise en œuvre devrait permettre l’éradication de ce fléau à l’horizon 2016.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le ministre de l’Education nationale est longuement revenu, hier, à l’APN, sur les objectifs de la stratégie de lutte contre l’analphabétisme élaborée par son département en 2006. «L’Algérie compte actuellement 6,4 millions d’analphabètes, ce qui représente 21 % de la population. Il ne faut pas oublier que les efforts accomplis par notre pays en l’espace de 40 ans sont incommensurables puisqu’au lendemain de l’indépendance, 90 % de la population était analphabète. Notre objectif, dans le cadre de la stratégie nationale, étant de parvenir à un taux de 0 % d’analphabète en 2016», a souligné Boubekeur Benbouzid lors d’une journée d’étude parlementaire organisée, hier, par la commission permanente de l’Education nationale à l’Assemblée populaire nationale. Selon le ministre, la stratégie d’éradication de l’analphabétisme consiste à prendre en charge les populations concernées durant deux ans. «Cette période de deux années est consacrée à l’enseignement basique. Le but étant de permettre aux populations concernées d’atteindre un certain niveau et de passer le brevet d’enseignement moyen puis le baccalauréat.» Pour ce qui est de l’engagement financier, Benbouzid a indiqué qu’une enveloppe de 24 milliards de dinars a été consentie par l’Etat. Il semble, toutefois, que cette somme n’est pas suffisante pour mettre en œuvre la stratégie du ministère de l’Education. A ce titre, le ministre a annoncé avoir sollicité une rallonge budgétaire afin de prendre en charge le personnel enseignant. «Nous avons pu former 8 000 enseignants pour encadrer les écoles d’alphabétisation. Néanmoins, la stratégie nécessite plus de 21 000 enseignants. J’ai personnellement saisi le Premier ministre afin de bénéficier d’une rallonge budgétaire pour atteindre cet objectif. » Notons, par ailleurs, que le ministre de l’Education nationale a annoncé le lancement d’une chaîne de télévision thématique consacrée à l’enseignement. «La télé de la connaissance émettra très bientôt. C’est un projet qui est placé sous la tutelle de notre département», a précisé Benbouzid.
T. H.
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