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Cinq lycéens comparaissent pour atteinte à l’emblème national

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  • Cinq lycéens comparaissent pour atteinte à l’emblème national

    En Algérie, cinq élèves du lycée Okba, de Bab-El-Oued, comparaîtront aujourd’hui devant le juge d’instruction. Le chef d’établissement a déposé plainte à leur encontre, presque deux mois après les avoir exclus de l’établissement pour atteinte à l’emblème national.

    Désemparés et tourmentés par cette affaire, les parents de ces lycéens nous ont rendu visite hier pour apporter des éclaircissements sur cette affaire, qui a pris une tournure grave, voire politique, pour un geste commis «de façon anodine ».

    Evoquant les témoignages de leurs enfants, les parents ne sont pas contre l’idée d’une sanction, mais refusent qu’elle soit aussi sévère, allant jusqu’à l’exclusion et la poursuite en justice. Ces élèves qui devaient être en classe ont «séché» le cours de mathématiques pour s’isoler dans une autre classe vide afin de pouvoir réviser. Préparant le baccalauréat, ils ont contesté les notes obtenues lors du premier trimestre et se sont sentis lésés. C’est ainsi qu’ils ont décidé de préparer l’examen du baccalauréat en axant plus leurs efforts sur les révisions. Une fois installés dans cette salle de classe vide, sans surveillance, les lycéens ont décroché du mur un cadre sur lequel était écrit l’hymne national.

    Ils enlevèrent le verre du cadre et utilisèrent l’envers de la feuille pour dessiner le drapeau français. Inconscients de la gravité de ce geste, ils quittèrent la salle laissant le tout sur une table. Un agent de sécurité, rapportent les parents, est passé dans cette salle de cours et a informé la direction de l’établissement de cet acte. Ce dernier a convoqué les élèves pour les interroger.

    Les élèves ont reconnu les faits. C’est ainsi qu’ils ont été exclus, en attendant d’être traduits en conseil de discipline. «Le conseil de discipline s’est tenu en l’absence des délégués des élèves et sans les parents», dénoncent ces derniers. Ils affirment que le ministère de l’Education nationale a diligenté une enquête et attend les résultats et qu’ils espèrent qu’il sera pris en considération le caractère innocent de ce geste dépourvu de toute intention politique ou religieuse. «Ils étaient en colère et ont voulu exprimer le rejet d’une injustice dont ils se sentaient victimes», tentent d’expliquer ces pères de famille qui craignent le pire, d’autant qu’à aucun moment, leurs enfants, issus de familles révolutionnaires, n’ont tenté de souiller l’emblème national.

    Par le soir
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