Bouteflika élu à plus de 83%, canular, cauchemar ou simple vérité ?
Loin de tout aspect affectif ou subjectif, essayons d'aborder certains points vitaux constatés après les résultats de ces "élections historiques".
A) Je remarque, me basant sur les réactions des forumistes et notamment du sondage de mon frangin, que les élections vont contre les attentes de tous. Cela prouve malheureusement que la plupart d'entre vous sont loin de la vérité sur le terrain algérien.
Le thermomètre algérien n'est ni ce forum ni les sondages publiés par certaines revues, mais le thermomètre est l'Algérie profonde, l'Algérie des wilayas de l'intérieur. Une Algérie qui obéit à la loi de la continuité et la loi du "vive errais (vive le président)". Une Algérie déconnectée de sa couche intellectuelle caractérisée généralement par un mouvement d'abstention. Une Algérie qui était une carte maitresse lors des visites du chef de l'état dans les 48 wilayas du pays.
B) Les élections ont aussi obéi à un facteur négligé mais hélas très important, le facteur de la "zkara". Oui, beaucoup de ceux qui ont voté Bouteflika n'ont pas voté POUR Boutef mais CONTRE les autres et spécialement Benflis.
Comment dans une société conservatrice et modérée, Benflis ose-t-il utiliser de termes aussi vulgaires ?
Comment dans une société qui a vécu un bain de sang d'une dizaine d'année, le candidat Benflis ose-t-il utiliser le terme "violence" ?
Comment peut-il avoir comme sponsor le super-escroc Khalifa ?
Pense-t-il qu'avoir Nezzar, Redha Malek et Aslaoui comme soutien augmenterait sa popularité ? Au contraire, c'est l'effet inverse.
Jouer sur de tels atouts est mal connaître le peuple algérien - qui est médusé par le discours de paix et de réconciliation adopté par le président candidat - et surtout mal connaître la politique.
C) Politiquement parlant, Benflis (et les autres aussi) a prouvé qu'il est un politicien de paille. Après les mauvais tours joués par le président, il aurait dû jouer sur sa popularité dans un parti hyper-puissant qu'est le FLN. Opter pour le renouveau d'un parti rajeunissant et très populaire dans l'optique d'un coup de marteau massif dans les prochains mouvements électoraux.
Au contraire, il a misé sur l'entêtement et a divisé le parti en deux et altéré ses chances dans les prochaines élections contre le désormais connu, Ouyahia ! Pire encore, au lieu de faire une coalition, les forces politiques se sont neutralisées devant l'ouragan présidentiel.
D) Personne n'en parle mais c'est aussi une réalité très pesante : les réformes proposées par les américains aux différents pays arabes, source de sérieux clivages au sein de ces nations dont le fameux fiasco de la dernière réunion de la ligue arabe. En simulant un vote démocratique admiré par tous (à commencer par les américains et les français), Bouteflika a éludé la question d'une manière spectaculairement intelligente et sous témoignage international.
Les réformes qui s'appliqueront d'une manière où d'une autre ramèneront les autres pays au point de départ de l'aventure démocratique algérienne, 15 ans de retard en d'autres mots.
Pour conclure, je pense que les résultats des élections sont un peu gonflés mais très logiques et reflètent parfaitement la volonté populaire, hélas immature. Je dois aussi faire référence à un post où j'ai fait allusion à la non-application de la démocratie à notre contexte actuel.
Pour être plus précis, le modèle européen de la démocratie est une catastrophe dans notre contexte. Un modèle américain avec les grands électeurs serait mieux vu la maturité politique de notre population.
Une autre remarque, les six candidats sont des candidats en carton. Un indice clair de la pauvreté de la politique algérienne longtemps prônée par les pratiques du parti unique dont l'un de ses productions est un certain Benflis.
Qu'on le veuille ou non, Bouteflika est maintenant président et on ne peut fuir cette réalité. Avant et après tout, c'est l'avenir de notre pays qui compte. Espérons que durant son deuxième mandat, certains changements auront lieu.
Amicalement
Loin de tout aspect affectif ou subjectif, essayons d'aborder certains points vitaux constatés après les résultats de ces "élections historiques".
A) Je remarque, me basant sur les réactions des forumistes et notamment du sondage de mon frangin, que les élections vont contre les attentes de tous. Cela prouve malheureusement que la plupart d'entre vous sont loin de la vérité sur le terrain algérien.
Le thermomètre algérien n'est ni ce forum ni les sondages publiés par certaines revues, mais le thermomètre est l'Algérie profonde, l'Algérie des wilayas de l'intérieur. Une Algérie qui obéit à la loi de la continuité et la loi du "vive errais (vive le président)". Une Algérie déconnectée de sa couche intellectuelle caractérisée généralement par un mouvement d'abstention. Une Algérie qui était une carte maitresse lors des visites du chef de l'état dans les 48 wilayas du pays.
B) Les élections ont aussi obéi à un facteur négligé mais hélas très important, le facteur de la "zkara". Oui, beaucoup de ceux qui ont voté Bouteflika n'ont pas voté POUR Boutef mais CONTRE les autres et spécialement Benflis.
Comment dans une société conservatrice et modérée, Benflis ose-t-il utiliser de termes aussi vulgaires ?
Comment dans une société qui a vécu un bain de sang d'une dizaine d'année, le candidat Benflis ose-t-il utiliser le terme "violence" ?
Comment peut-il avoir comme sponsor le super-escroc Khalifa ?
Pense-t-il qu'avoir Nezzar, Redha Malek et Aslaoui comme soutien augmenterait sa popularité ? Au contraire, c'est l'effet inverse.
Jouer sur de tels atouts est mal connaître le peuple algérien - qui est médusé par le discours de paix et de réconciliation adopté par le président candidat - et surtout mal connaître la politique.
C) Politiquement parlant, Benflis (et les autres aussi) a prouvé qu'il est un politicien de paille. Après les mauvais tours joués par le président, il aurait dû jouer sur sa popularité dans un parti hyper-puissant qu'est le FLN. Opter pour le renouveau d'un parti rajeunissant et très populaire dans l'optique d'un coup de marteau massif dans les prochains mouvements électoraux.
Au contraire, il a misé sur l'entêtement et a divisé le parti en deux et altéré ses chances dans les prochaines élections contre le désormais connu, Ouyahia ! Pire encore, au lieu de faire une coalition, les forces politiques se sont neutralisées devant l'ouragan présidentiel.
D) Personne n'en parle mais c'est aussi une réalité très pesante : les réformes proposées par les américains aux différents pays arabes, source de sérieux clivages au sein de ces nations dont le fameux fiasco de la dernière réunion de la ligue arabe. En simulant un vote démocratique admiré par tous (à commencer par les américains et les français), Bouteflika a éludé la question d'une manière spectaculairement intelligente et sous témoignage international.
Les réformes qui s'appliqueront d'une manière où d'une autre ramèneront les autres pays au point de départ de l'aventure démocratique algérienne, 15 ans de retard en d'autres mots.
Pour conclure, je pense que les résultats des élections sont un peu gonflés mais très logiques et reflètent parfaitement la volonté populaire, hélas immature. Je dois aussi faire référence à un post où j'ai fait allusion à la non-application de la démocratie à notre contexte actuel.
Pour être plus précis, le modèle européen de la démocratie est une catastrophe dans notre contexte. Un modèle américain avec les grands électeurs serait mieux vu la maturité politique de notre population.
Une autre remarque, les six candidats sont des candidats en carton. Un indice clair de la pauvreté de la politique algérienne longtemps prônée par les pratiques du parti unique dont l'un de ses productions est un certain Benflis.
Qu'on le veuille ou non, Bouteflika est maintenant président et on ne peut fuir cette réalité. Avant et après tout, c'est l'avenir de notre pays qui compte. Espérons que durant son deuxième mandat, certains changements auront lieu.
Amicalement
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