Présidentielles 2009 : le boycott est un « acte révolutionnaire », selon le FFS
Par sonia lyes ,
Le front des forces socialistes (FFS) ne participera pas à l'élection présidentielle d'avril prochain. Le parti de Hocine Ait Ahmed a annoncé aujourd'hui sa décision de boycotter ce rendez-vous électoral. Lors du conseil national ordinaire du parti tenu jeudi à Alger, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou a qualifié l'acte de boycott de « révolutionnaire ». « Aujourd'hui, le boycott de ce scrutin est un acte révolutionnaire. Boycotter, c'est aimer son pays, c'est avoir des ambitions pour son pays », a t-il dit.
C'est la quatrième fois que le FFS boycotte les présidentielles depuis 1995, date la première présidentielle pluraliste. Un boycott motivé par « la fermeture du scrutin », selon M. Tabbou. « S'agissant du scrutin présidentiel, les jeux sont faits. Les institutions et l'administration sont sur le pied de guerre. Tous les réseaux, que ce soit les partis, les associations, les syndicats, la presse inféodée au pouvoir, les comités de soutien, les walis, les chefs de daïras, les prébendiers et les opportunistes de tout poil sont mobilisés pour cadenasser, fermer et légaliser ce scrutin », a t-il affirmé dans son discours d'ouverture des travaux.
Qualifiant de « vrai faux suspense», les rumeurs « entretenues » selon lui sur la candidature de Bouteflika, Karim Tabbou a estimé que « le peuple algérien veut un changement ». « Il est prêt à se réinvestir dans le politique, il est dans l'attente et la recherche d'un projet alternatif et mobilisateur. Le refus de son enrôlement dans cette mascarade est un signe fort de dissidence électorale et de rupture avec le système actuel », a-t-il dit.
Pour le FFS, les véritables enjeux aujourd'hui sont : la réhabilitation du politique, le changement du régime actuel et la mise en œuvre d'une stratégie capable de réunir les facteurs internes et externes indispensables à la concrétisation de ce changement.
Par ailleurs, Karim Tabbou a critiqué l'attitude de Nicolas Sarkozy- dont l'équation algérienne se réduit à Bouteflika ou au régime des Talibans- vis-à-vis de la mouvance démocratique en Algérie. « Comment peut-il concilier sa position de défenseur acharné d'une limitation des mandats en France et avaliser le coup de force constitutionnel en Algérie ? Cela confine au racisme politique », a-t-il dit.
Interrogé en marge de la rencontre par TSA, Karim Tabbou a indiqué qu'un programme de meetings sera arrêté à l'issue du conseil du parti.
Après le RCD, le FFS est le deuxième grand parti de l'opposition à annoncer officiellement sa décision de boycotter la prochaine élection dont l'issue ne fait plus de doute après l'annonce aujourd'hui de la candidature de Bouteflika pour un troisième mandat.
Par sonia lyes ,
Le front des forces socialistes (FFS) ne participera pas à l'élection présidentielle d'avril prochain. Le parti de Hocine Ait Ahmed a annoncé aujourd'hui sa décision de boycotter ce rendez-vous électoral. Lors du conseil national ordinaire du parti tenu jeudi à Alger, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou a qualifié l'acte de boycott de « révolutionnaire ». « Aujourd'hui, le boycott de ce scrutin est un acte révolutionnaire. Boycotter, c'est aimer son pays, c'est avoir des ambitions pour son pays », a t-il dit.
C'est la quatrième fois que le FFS boycotte les présidentielles depuis 1995, date la première présidentielle pluraliste. Un boycott motivé par « la fermeture du scrutin », selon M. Tabbou. « S'agissant du scrutin présidentiel, les jeux sont faits. Les institutions et l'administration sont sur le pied de guerre. Tous les réseaux, que ce soit les partis, les associations, les syndicats, la presse inféodée au pouvoir, les comités de soutien, les walis, les chefs de daïras, les prébendiers et les opportunistes de tout poil sont mobilisés pour cadenasser, fermer et légaliser ce scrutin », a t-il affirmé dans son discours d'ouverture des travaux.
Qualifiant de « vrai faux suspense», les rumeurs « entretenues » selon lui sur la candidature de Bouteflika, Karim Tabbou a estimé que « le peuple algérien veut un changement ». « Il est prêt à se réinvestir dans le politique, il est dans l'attente et la recherche d'un projet alternatif et mobilisateur. Le refus de son enrôlement dans cette mascarade est un signe fort de dissidence électorale et de rupture avec le système actuel », a-t-il dit.
Pour le FFS, les véritables enjeux aujourd'hui sont : la réhabilitation du politique, le changement du régime actuel et la mise en œuvre d'une stratégie capable de réunir les facteurs internes et externes indispensables à la concrétisation de ce changement.
Par ailleurs, Karim Tabbou a critiqué l'attitude de Nicolas Sarkozy- dont l'équation algérienne se réduit à Bouteflika ou au régime des Talibans- vis-à-vis de la mouvance démocratique en Algérie. « Comment peut-il concilier sa position de défenseur acharné d'une limitation des mandats en France et avaliser le coup de force constitutionnel en Algérie ? Cela confine au racisme politique », a-t-il dit.
Interrogé en marge de la rencontre par TSA, Karim Tabbou a indiqué qu'un programme de meetings sera arrêté à l'issue du conseil du parti.
Après le RCD, le FFS est le deuxième grand parti de l'opposition à annoncer officiellement sa décision de boycotter la prochaine élection dont l'issue ne fait plus de doute après l'annonce aujourd'hui de la candidature de Bouteflika pour un troisième mandat.
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