Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie Ce qui change... et ce qui ne change pas

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie Ce qui change... et ce qui ne change pas

    Voic un excellent article de la revue le point qui essai de diagnostiquer l'algérie de 2004

    Algérie Ce qui change... et ce qui ne change pas
    Sécurité, école privée, agriculture, infrastructures,...

    Malek Sohbi

    Ce qui change...
    La sécurité
    « Désolé, nous sommes complet depuis un mois. » Fin décembre, à l'hôtel Lalla Khedidja, les places étaient chères pour la soirée du réveillon. « C'était impensable il y a encore trois ou quatre ans », affirme Kaci, à l'accueil. Normal, en 1995, le site était fermé et l'hôtel avait été incendié par les terroristes. Nous sommes à Tikejda, la station de montagne au coeur du Djurdjura (Kabylie), un territoire longtemps interdit par les islamistes armés.
    Le terrorisme est en passe de devenir un mauvais souvenir, même si deux attentats ont encore fait douze victimes parmi les policiers en février. L'été dernier déjà, les campings sauvages étaient réapparus sur le littoral kabyle, longtemps réputé dangereux. La « concorde civile », proposée par Abdelaziz Bouteflika et adoptée par référendum en septembre 1999, en prévoyant l'amnistie des islamistes qui se rendraient, a diminué la violence, même si elle n'a pas vidé les maquis. Le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) de Hassan Hattab, notamment, continue de rançonner les populations isolées en Kabylie et dans l'Est. Il a même enlevé des touristes européens au Sahara. Mais le nombre des victimes - civils, forces de sécurité, maquisards - est inférieur à 900 en 2003. En 2000, on comptait encore 2 000 morts et entre 5 000 et 7 000 par an dans les années 1994 et 1995.

    L'école privée
    C'est le nouveau signe de réussite sociale : mettre ses enfants dans le privé. Du coup, le nombre des écoles privées a explosé. Les parents disent y rechercher une meilleure prise en charge pédagogique, une plus grande ouverture sur le monde. Les adversaires d'une « scolarité à deux vitesses » accusent le privé d'être surtout le cheval de Troie d'un retour du français comme langue d'enseignement. Car toutes les matières y sont assurées en français, et l'arabe est confiné à un marginal cours de langue.
    Il aura fallu attendre 2003 pour qu'un texte donne une existence légale aux écoles privées, autrefois interdites. Dans l'immédiat, c'est un peu le désordre : lieux d'enseignement inadaptés, programmes pédagogiques fantasques. Pourtant, les premières vagues d'écoliers du privé arrivent déjà au lycée. Débouché naturel, le lycée international d'Alger Alexandre-Dumas. C'est la cohue à ses portes, malgré des prix exorbitants. L'enseignement public a réagi sous la pression. Une modernisation des programmes est intervenue l'année dernière : l'enseignement du français débute dès la seconde année du primaire, et non plus en quatrième année.

    L'agriculture
    C'est la meilleure nouvelle de ces dernières années. L'agriculture algérienne décolle : 16 % de croissance en 2003. Les consommateurs sont ravis. Les étals regorgent de produits frais et les prix sont restés stables. La très bonne pluviométrie des deux dernières années n'explique pas tout. Grâce au recul de l'insécurité, à la liberté des prix rendant le marché de nouveau rémunérateur et à l'aide financière de l'Etat, la superficie des terres emblavées et des périmètres irrigués a doublé.
    Un plan de développement a consacré plus de 1 milliard d'euros à la relance de l'investissement agricole. Pendant trois ans, les exploitants ont pu s'équiper en matériels d'irrigation, tracteurs, serres... sans débourser un centime. Commentaire officiel : « L'Europe subventionne bien son agriculture. » En 2004, les aides ont été réduites de 50 %, mais l'élan est donné. Reste à privatiser les terres de l'Etat, souvent les meilleures, celles héritées de la colonisation, pour attirer les grands investisseurs. Un dossier sensible sur lequel bute Abdelaziz Bouteflika.

    ... et ce qui ne change pas

    Les infrastructures
    L'arrivée dans la petite et vétuste aérogare d'Alger en donne un avant-goût. Le nouveau terminal aurait dû être livré en 1995, puis en 2002. La première pierre a été posée en 1987... Les Chinois viennent d'emporter le contrat pour finir l'ouvrage. C'est aussi en 1982 qu'étaient lancés les travaux du métro d'Alger. Une seule ligne, en souffrance depuis des lustres. Un contrat vient d'être signé avec un consortium algéro-allemand pour creuser les 5 derniers kilomètres. Mais la ligne n'entrera en activité qu'en 2007. Dans le meilleur des scénarios.
    Dans Alger, la circulation automobile est impossible. D'autant que les rocades autoroutières autour de la capitale ne sont pas encore achevées. Pas plus que l'autoroute de 1 200 kilomètres qui doit traverser le pays de la frontière tunisienne au Maroc. Pour aller d'Alger à Oran, on doit encore s'arrêter aux feux rouges dans de gros bourgs surpeuplés. Pénurie d'argent à la fin des années 80, problèmes de sécurité dans la décennie 90, attente des partenaires privés étrangers au début des années 2000, les autorités ont finalement décidé, fin 2002, d'utiliser des fonds propres algériens pour relancer les grands chantiers. C'est un marché de 16 milliards de dollars qui s'ouvre devant les investisseurs étrangers.

    Les disparus
    C'est le grand drame des années de guerre. Le dossier des 4 300 disparus recensés officiellement en 1998-2000 n'avance pas. Aucune nouvelle des personnes enlevées par les services de sécurité ou les milices dans le cadre de la politique de la « contre-terreur » (1993 à 1998). « Que l'on nous dise ce que sont devenus nos enfants, nos maris, nos frères. Qu'on nous laisse vivre enfin », répètent les mères des disparus qui se réunissent tous les mercredis matin à Alger, place Addis-Abeba.
    Sous la pression des familles, le chef de l'Etat a promis d'établir la vérité. Il a institué une commission chargée d'élucider les cas de « disparition forcée ». Puis, plus rien. L'armée bloque des quatre fers. Comme le montre l'affaire de Relizane, une grosse bourgade de l'ouest du pays, où les familles de disparus ont déterré, il y a quelques mois, les ossements d'un charnier. Une victime, Abed Saïdane, enlevée en 1996 par la milice locale, a été identifiée. La gendarmerie a fait disparaître le charnier et la justice est muette.

    La relation Algérie-Maroc
    La frontière entre l'Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994. C'est le grand échec d'Abdelaziz Bouteflika. En septembre 1999, cinq mois après son élection, un attentat meurtrier sur la route de Beni Ounif, à quelques centaines de mètres de la frontière sud entre les deux pays, a tout remis en question. L'armée a convaincu le chef de l'Etat que les terroristes s'étaient réfugiés au Maroc. Les pesanteurs de la géopolitique ont fait le reste. Alger a maintenu son soutien aux Sahraouis et au référendum d'autodétermination. Dans le contentieux entre l'Espagne et le Maroc à propos de l'îlot Persil, Bouteflika a pris parti en faveur de Madrid.

    La Kabylie
    La Kabylie est en conflit avec Abdelaziz Bouteflika depuis le début de son mandat. Excédé par un accueil houleux à Bejaïa, il avait traité les Kabyles de « nains ». Cinq ans plus tard, cela ne va guère mieux. La Kabylie n'a pas oublié le printemps noir de 2001, lorsqu'une centaine de jeunes ont été tués par des gendarmes dans différentes villes. La mobilisation qui a suivi a donné naissance aux arouchs, sorte d'associations de villages qui vont être, deux ans durant, la bête noire du pouvoir. Ni la répression ni les premières mesures d'apaisement, telle la reconnaissance du tamazight, la langue berbère, comme langue nationale, n'y changeront grand-chose. Les Kabyles ont boudé les élections législatives et locales en 2002. A l'approche de la présidentielle, le gouvernement tente une conciliation. C'est l'échec

    http://www.lepoint.fr/monde/document.html?did=142619
    “If you think education is expensive, try ignorance”
    Derek Bok

  • #2
    vitesse supèrieure

    LA VITESSE SUPERIEURE…..

    L’Algérie passe à la vitesse supérieure, le réseau routier national sera rénové, les 100 points noirs disparaîtront, toutes les infrastructures seront livrées à temps, 50 milliards de dollars seront consacrés aux chantiers à ouvrir pour les cinq prochaines années.

    Tout ce que dis le point ne sera qu’un vague souvenir…….
    http://80.88.0.236/stories.php?story=04/08/14/3838227
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

    Commentaire

    Chargement...
    X