Nouria Hafsi: Avancées substantielles en matière de droits sociaux pour les Algériennes
Aps 6/3/09] ALGER - La femme algérienne a réalisé des avancées "substantielles" en matière de droits sociaux, alors que dans le domaine des droits politiques, il lui reste "beaucoup à faire", a estimé jeudi à Alger Mme Nouria Hafsi, secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA). "Nous ne nous plaignons pas d'un déficit en matière de droits sociaux, car la femme algérienne a réalisé des avancées substantielles sur ce chapitre", a-t-elle déclaré à l'APS, regrettant cependant qu'en termes de droits politiques, "beaucoup reste à faire pour les voir réellement concrétisés sur le terrain, malgré leur consécration à la faveur de la récente révision constitutionnelle".
"La Constitution algérienne confère à la femme tous les droits, ce qui fait que sur le plan des textes de loi, la femme n'a pas à se plaindre", a-t-elle poursuivi.
Mme Hafsi a toutefois déploré le peu de place confiée à la femme dans les assemblées élues. "La représentativité de la femme au sein de l'Assemblée populaire nationale ne dépasse guère les 8 %", a-t-elle relevé à ce sujet.
"Nous sommes bien en deçà des aspirations des femmes dans ce domaine", a-t-elle insisté tout en réfutant l'argument "souvent avancé" selon lequel le peuple algérien est "conservateur" au point qu'il "répugne" de se faire représenter par des femmes.
Elle a cité, dans ce contexte, le cas des dernières élections législatives où, a-t-elle dit, des femmes candidates, têtes de listes de formations politiques n'ayant pas un encrage populaire ou jouissant de peu de relais au sein de la société avaient arraché des sièges au parlement.
La SG de l'UNFA a mis l'accent, pour illustrer son propos, sur le cas de sa formation politique (le RND) laquelle, a relevé Mme Hafsi, malgré l'esprit d'ouverture de son secrétaire général et Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a reculé, en termes de représentativité de la femme à l'APN par rapport aux législatives précédentes.
"Lors du dernier congrès du RND, cette donne a été prise en charge par le SG qui a rendu justice à la femme militante en désignant un certain nombre d'entre elles à des postes de dirigeantes dans les wilaya sur son quota ", a-t-elle noté.
Pour Mme Hafsi, le président de la République a recouru au système des quotas pour imposer le présence de la femme dans les assemblées élues, une manière de contourner, a-t-elle supposé, certaines pratiques dans les formations politiques qui résistent aux changements.
Elle a souligné, par ailleurs, que la dernière révision de la Constitution avait "réhabilité la femme dans ses droits politiques". Elle a soutenu, à ce propos, que ces droits "ne seront concrétisés que par la promulgation de textes d'application ou une loi organique".
S'agissant des droits sociaux, Mme Hafsi a affirmé ne pas partager l'avis selon lequel, la dernière révision du Code de la famille "ne rend pas justice à la femme algérienne".
"L'UNFA considère donc qu'il y a eu des changements importants, surtout l'amendement de l'article 52 qui permet, désormais, à la femme qui a la garde des enfants de rester dans le domicile conjugal", a-t-elle souligné.
Pour elle, "il s'agit là d'un grand acquis dans la mesure où des femmes divorcées ont vécu des situations dramatiques qui, dans beaucoup de cas, les avaient livrées à la rue avec leurs enfants en bas âge".
"Nous estimons que nous avons réalisé une grande avancée dans ce domaine", a-t-elle encore soutenu, en avertissant que "la femme ne doit pas pour autant baisser les bras ou se complaire dans ce genre de satisfecit mais plutôt continuer son combat pour améliorer davantage le Code de la famille".
Tout en rappelant les difficultés ayant entouré l'amendement du Code de la famille, le SG de l'UNFA a mis en exergue le rôle joué par le président de la République lui-même pour débloquer la situation. "Le président Bouteflika avait légiféré entre deux sessions de l'APN pour contourner les résistances affichées par des parlementaires", a-t-elle affirmé.
"Le premier magistrat du pays avait préféré cette formule, afin d'amender l'article 52 du Code de la famille qui portait préjudice à l'image du pays et de la nation", a-t-elle insisté.
Mme Hafsi a cependant déploré le fait, selon elle, que les amendements apportés au Code de la famille "ne sont pas appliqués dans les différentes juridictions du pays".
Elle a appelé, dans ce contexte, à des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation des nouveaux textes de loi afin de "permettre aux femmes des régions rurales notamment de prendre tout simplement conscience de leurs droits".
Aps 6/3/09] ALGER - La femme algérienne a réalisé des avancées "substantielles" en matière de droits sociaux, alors que dans le domaine des droits politiques, il lui reste "beaucoup à faire", a estimé jeudi à Alger Mme Nouria Hafsi, secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA). "Nous ne nous plaignons pas d'un déficit en matière de droits sociaux, car la femme algérienne a réalisé des avancées substantielles sur ce chapitre", a-t-elle déclaré à l'APS, regrettant cependant qu'en termes de droits politiques, "beaucoup reste à faire pour les voir réellement concrétisés sur le terrain, malgré leur consécration à la faveur de la récente révision constitutionnelle".
"La Constitution algérienne confère à la femme tous les droits, ce qui fait que sur le plan des textes de loi, la femme n'a pas à se plaindre", a-t-elle poursuivi.
Mme Hafsi a toutefois déploré le peu de place confiée à la femme dans les assemblées élues. "La représentativité de la femme au sein de l'Assemblée populaire nationale ne dépasse guère les 8 %", a-t-elle relevé à ce sujet.
"Nous sommes bien en deçà des aspirations des femmes dans ce domaine", a-t-elle insisté tout en réfutant l'argument "souvent avancé" selon lequel le peuple algérien est "conservateur" au point qu'il "répugne" de se faire représenter par des femmes.
Elle a cité, dans ce contexte, le cas des dernières élections législatives où, a-t-elle dit, des femmes candidates, têtes de listes de formations politiques n'ayant pas un encrage populaire ou jouissant de peu de relais au sein de la société avaient arraché des sièges au parlement.
La SG de l'UNFA a mis l'accent, pour illustrer son propos, sur le cas de sa formation politique (le RND) laquelle, a relevé Mme Hafsi, malgré l'esprit d'ouverture de son secrétaire général et Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a reculé, en termes de représentativité de la femme à l'APN par rapport aux législatives précédentes.
"Lors du dernier congrès du RND, cette donne a été prise en charge par le SG qui a rendu justice à la femme militante en désignant un certain nombre d'entre elles à des postes de dirigeantes dans les wilaya sur son quota ", a-t-elle noté.
Pour Mme Hafsi, le président de la République a recouru au système des quotas pour imposer le présence de la femme dans les assemblées élues, une manière de contourner, a-t-elle supposé, certaines pratiques dans les formations politiques qui résistent aux changements.
Elle a souligné, par ailleurs, que la dernière révision de la Constitution avait "réhabilité la femme dans ses droits politiques". Elle a soutenu, à ce propos, que ces droits "ne seront concrétisés que par la promulgation de textes d'application ou une loi organique".
S'agissant des droits sociaux, Mme Hafsi a affirmé ne pas partager l'avis selon lequel, la dernière révision du Code de la famille "ne rend pas justice à la femme algérienne".
"L'UNFA considère donc qu'il y a eu des changements importants, surtout l'amendement de l'article 52 qui permet, désormais, à la femme qui a la garde des enfants de rester dans le domicile conjugal", a-t-elle souligné.
Pour elle, "il s'agit là d'un grand acquis dans la mesure où des femmes divorcées ont vécu des situations dramatiques qui, dans beaucoup de cas, les avaient livrées à la rue avec leurs enfants en bas âge".
"Nous estimons que nous avons réalisé une grande avancée dans ce domaine", a-t-elle encore soutenu, en avertissant que "la femme ne doit pas pour autant baisser les bras ou se complaire dans ce genre de satisfecit mais plutôt continuer son combat pour améliorer davantage le Code de la famille".
Tout en rappelant les difficultés ayant entouré l'amendement du Code de la famille, le SG de l'UNFA a mis en exergue le rôle joué par le président de la République lui-même pour débloquer la situation. "Le président Bouteflika avait légiféré entre deux sessions de l'APN pour contourner les résistances affichées par des parlementaires", a-t-elle affirmé.
"Le premier magistrat du pays avait préféré cette formule, afin d'amender l'article 52 du Code de la famille qui portait préjudice à l'image du pays et de la nation", a-t-elle insisté.
Mme Hafsi a cependant déploré le fait, selon elle, que les amendements apportés au Code de la famille "ne sont pas appliqués dans les différentes juridictions du pays".
Elle a appelé, dans ce contexte, à des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation des nouveaux textes de loi afin de "permettre aux femmes des régions rurales notamment de prendre tout simplement conscience de leurs droits".
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