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Osons parler de génocide en Algérie!

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  • #16
    Bourguignon

    Biensûr je n'incite personne à la violence, mais il serait bien que l'on crée une association qui rassemblerait les Algeriens de France, que l'on constitue un lobby puissant comme c'est le cas au Canada plutôt que de passer notre temps à nous cracher dessus.
    Cette association existe déjà, c'est les Franco-algériens dont le président est Akli Mellouli.

    http://www.espace-franco-algerien.org/
    Vous êtes fiers de votre révolution et vous érigez comme la nation des Droit de l'Homme ? Alors n'ayez pas honte de dire au monde que votre nation a perpétré des génocides en Afrique et particulièrement en Algérie.
    Tout à fait et il faudrait plus souvent leur rappeler que leurs écoles françaises nous ont appris qu'il ne fallait jamais oublier pour que jamais ça ne recommence. Pourtant ils ont bel et bien oublié de nous dire qu'ils avaient été les auteurs des mêmes actes qu'ils dénonçaient dans leurs livres d'histoire.
    Dernière modification par zwina, 08 mars 2009, 22h57.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #17
      les aveux des tortionnaires.

      "Les prisonniers qu'on torturait dans ma compagnie, c'étaient presque toujours des femmes, raconte de son côté l'ancien sergent Jean Vuillez, appelé en octobre 1960 dans le secteur de Constantine. Les hommes, eux, étaient partis au maquis, ou bien avaient été envoyés dans un camp de regroupement entouré de barbelés électrifiés à El Milia. Vous n'imaginez pas les traitements qui étaient réservés aux femmes. Trois adjudants les "interrogeaient" régulièrement dans leurs chambres. En mars 1961, j'en ai vu quatre agoniser dans une cave pendant huit jours, torturées quotidiennement à l'eau salée et à coups de pioche dans les seins. Les cadavres nus de trois d'entre elles ont ensuite été balancés sur un talus, au bord de la route de Collo."
      Affecté comme appelé en 1961 à la villa Sesini (nommée aussi par erreur Susini), Henri Pouillot révèle avoir assisté à une centaine de viols en l'espace de dix mois, dans ce qui était le plus célèbre des centres d'interrogatoire et de torture de l'armée française à Alger. De ses souvenirs, il vient de faire un livre douloureux mais au ton juste, La Villa Susini (Ed. Tirésias). "Les femmes étaient violées en moyenne neuf fois sur dix, en fonction de leur âge et de leur physique, raconte-t-il. On s'arrangeait, lors des rafles dans Alger, pour en capturer une ou deux uniquement pour les besoins de la troupe. Elles pouvaient rester un, deux, ou trois jours, parfois plus." Pour Henri Pouillot, il y avait deux catégories de viols : "Ceux qui étaient destinés à faire parler, et les viols "de confort", de défoulement, les plus nombreux, qui avaient lieu en général dans les chambrées, pour des raisons de commodité." Il se souvient que la quinzaine d'hommes affectés à la villa Sesini avait "une liberté totale" dans ce domaine. "Il n'y avait aucun interdit. Les viols étaient une torture comme une autre, c'était juste un complément qu'offraient les femmes, à la différence des hommes.
      .................................................. ............Algeria watch."
      عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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      • #18
        summum de l'horreur

        Mesuraient-ils alors la gravité de leurs actes ? La plupart n'ont pas de réponse très tranchée. "On savait que ce que nous faisions n'était pas bien, mais nous n'avions pas conscience que nous détruisions psychologiquement ces femmes pour la vie, résume l'un d'eux. Il faut bien vous remettre dans le contexte de l'époque : nous avions dans les vingt ans. Les Algériens étaient considérés comme des sous-hommes, et les femmes tombaient dans la catégorie encore en dessous, pire que des chiens… Outre le racisme ambiant, il y avait l'isolement, l'ennui à devenir fou, les beuveries et l'effet de groupe." Certains ne se sont jamais remis d'avoir commis ou laissé faire ce qu'ils qualifient avec le recul de "summum de l'horreur". La psychologue Marie-Odile Godard en a écouté quatorze pour faire une thèse de doctorat sur les traumatismes psychiques de guerre. "Ils m'ont parlé des viols comme quelque chose de systématique dans les mechtas, et c'est souvent à l'occasion de telles scènes d'extrême violence que leur équilibre psychique a basculé", raconte-t-elle.
        L'avocate Gisèle Halimi, l'une des premières à avoir dénoncé, pendant la guerre d'Algérie, les multiples viols en cours – en particulier dans un livre écrit avec Simone de Beauvoir, Djamila Boupacha –, estime elle aussi que neuf femmes sur dix étaient violées quand elles étaient interrogées par l'armée française. Dans les campagnes, dit-elle, les viols avaient pour objectif principal "le défoulement de la soldatesque". Mais, lors des interrogatoires au siège des compagnies, c'est surtout l'anéantissement de la personne qui était visé. L'avocate rejoint ainsi l'idée exprimée par l'historienne Raphaëlle Branche, dans son livre La Torture et l'armée (Gallimard), à savoir que la torture avait moins pour objet de faire parler que de faire entendre qui avait le pouvoir. "Ça commençait par des insultes et des obscénités : "******, putain, ça te fait jouir d'aller dans le maquis avec tes moudjahidins ?", rapporte-t-elle. Et puis ça continuait par la gégène, et la baignoire, et là, quand la femme était ruisselante, hagarde, anéantie, on la violait avec un objet, une bouteille par exemple, tandis que se poursuivait le torrent d'injures. Après ce premier stade d'excitation et de défoulement, les tortionnaires passaient au second : le viol partouze, chacun son tour."

        Contrairement à l'idée répandue, les viols ne se sont presque jamais limités aux objets, ce qui achève de détruire l'argument selon lequel les sévices sexuels visaient à faire parler les suspectes. Gisèle Halimi révèle aujourd'hui que, neuf fois sur dix, les femmes qu'elle a interrogées avaient subi successivement tous les types de viols, jusqu'aux plus "classiques", mais que leur honte était telle qu'elles l'avaient suppliée de cacher la vérité : "Avouer une pénétration avec une bouteille, c'était déjà pour elles un anéantissement, mais reconnaître qu'il y avait eu ensuite un ou plusieurs hommes, cela revenait à dire qu'elles étaient bonnes pour la poubelle."
        Saura-t-on un jour combien de viols ont eu lieu ? Combien de suicides ces drames ont provoqués ? Combien d'autres victimes, souvent encore des enfants, ont subi des agressions sexuelles (fellations, masturbations, etc.) devant leurs proches pour augmenter encore le traumatisme des uns et des autres ? Il faudra aussi se pencher sur la question des "Français par le crime", comme se définit Mohamed Garne, né d'un viol collectif de sa mère, Khéira, par des soldats français, alors qu'elle était âgée de quinze ans. Il reste de nombreuses pistes à explorer, et tout d'abord à écouter la parole qui se libère d'un côté comme de l'autre de la Méditerranée. "Il faudrait aussi travailler sur l'imaginaire des anciens d'Algérie, souffle l'historien Benjamin Stora. Ils ont écrit plus de trois cents romans, où presque tous "se lâchent" et relatent des scènes de viols terrifiantes. C'est alors qu'on prend la mesure de ce qu'a dû être l'horreur."
        ...........................................Algeria watch.
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        • #19
          Merci Avucic je vais me renseigner sur ce bouquin .. et merci les autres pour les compléments

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          • #20
            En 1832, deux ans après le débarquement français en Algérie, une sombre affaire de vol commis par des membres de la tribu des Ouffas provoque la colère du gouverneur d'Alger, le duc de Rovigo, qui vient d'être nommé par la France. En représailles, il lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort » : « En revenant de cette funeste expédition, racontera le colonel Pélissier de Reynaud, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d'elles servit, dit-on, à un horrible festin. » Simple dérapage d'un colonel français, ou massacre prémédité ? « Des têtes. Apportez des têtes, aurait demandé à l'époque le gouverneur d'Alger. Bouchez les conduites d'eau crevées avec la tête d'un Bédouin que vous rencontrerez. » Bilan, « il y eut douze mille morts chez les Ouffas. On trouva, les jours suivants, bracelets et boucles d'oreilles en abondance au marché algérois de Bab-Azoun. La devise de Rovigo était : "On m'a coupé trois têtes ; si dans 48 heures les coupables ne me sont pas livrés, j'irai chez vous et je prendrai trois cents têtes ; et il tenait parole". »
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            • #21
              En 1834, une mission parlementaire dresse à son retour d'Algérie un sévère bilan de la conquête : « En un mot, nous avons débordé en barbarie les barbares que nous venions civiliser et nous nous plaignons de ne pas réussir auprès d'eux » À partir de 1837 et l'arrivée de la Légion étrangère commandée par Achille de Saint-Arnaud sous la supervision du général Bugeaud, les massacres délibérés prennent une dimension effarante. L'objectif affiché, que l'on n'hésiterait pas aujourd'hui à qualifier de génocidaire, est de réduire les effectifs des populations algériennes, pour permettre à la colonisation de prendre ses aises. L'expression consacrée est : « Comprimer les Arabes » - elle est d'Alexis de Tocqueville, qui préférait cela à l'« extermination » des Indiens en Amérique.
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              • #22
                Toutes les populations qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac en mars 1843. « Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d'âge ni de sexe : l'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied. Qui veut la fin veut les moyens, quoi qu'en disent nos philanthropes. Tous les bons militaires que j'ai l'honneur de commander sont prévenus par moi-même que s'il leur arrive de m'amener un Arabe vivant, ils recevront une volée de coups de plat de sabre. [.] Voilà, mon brave ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu'à l'âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs ; en un mot, anéantir tout ce qui ne rampe pas devant nous comme des chiens. » Et les razzias redoublent de férocité.
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                • #23
                  En 1849, c'est la prise de l'oasis de Zaâtcha ; l'assaut se termine par un massacre général, qui donne lieu à des « scènes déplorables » : « Les zouaves, dans l'enivrement de leur victoire, se précipitaient avec fureur sur les malheureuses victimes qui n'avaient pu fuir. Ici, un soldat amputait, en plaisantant, le sein d'une pauvre femme, qui demandait comme une grâce d'être achevée et expirait quelques instants après dans les souffrances ; là un autre soldat prenait par les jambes un petit enfant et lui brisait la cervelle contre la muraille ; ailleurs, c'était d'autres scènes qu'un être dégradé peut seul comprendre et qu'une bouche honnête ne peut raconter », relate un témoin, Baudricour, tandis que le colonel Dumontel, parlant du même événement, ne fait pas dans la dentelle : « L'élan de nos soldats a été admirable.
                  Quelques années plus tard, prise de Laghouat, racontée par Eugène Fromentin, « jeune peintre et tendre écrivain », dans Un été dans le Sahara : « Sur les deux mille et quelque cent cadavres que l'on releva les jours suivants, plus des deux tiers furent trouvés en ville. On marchait sur du sang ; les cadavres empêchaient de passer. On dit que pendant longtemps la ville sentit la mort ; et je ne suis pas sûr que l'odeur ait entièrement disparu. Quand on eut enfoui tous les morts, il ne resta plus personne dans la ville, exceptés les douze cents hommes de garnison. Les survivants avaient pris la fuite. Les chiens eux-mêmes, épouvantés, privés de leur maître, émigrèrent en masse et ne sont pas revenus »
                  À l'issue de ces années d'horreur, l'Algérie a perdu le quart de sa population : de 1830 à 1849, sur une population estimée à 3 millions d'habitants à l'arrivée des Français, la conquête fait 700 000 morts. Au cours du siècle qui suit, jalonné de révoltes brutalement réprimées, la mémoire de cette guerre génocidaire restera inscrite dans les esprits de plusieurs générations
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                  • #24
                    Janvier 1957, Kabylie. Récit de l'écrivain Mouloud Féraoun : « Des viols systématiques sont commis aux Ouadhias. Les soldats ont eu quartier libre pour souiller, tuer, brûler. Après la mort du lieutenant Jacote, [.] le douar a été ratissé. Le premier village fut carrément vidé de ses habitants. Dans les autres villages, on a cueilli tous les hommes. Les hommes ont été enfermés tous ensemble durant quinze jours. On en a tué environ quatre-vingts, fusillés par petits paquets chaque soir. On faisait préparer les tombes à l'avance. Par ailleurs, après quinze jours, on a constaté que plus de cent autres avaient disparu. On suppose qu'ils ont été enfermés dans des gourbis pleins de paille et brûlés. Aucun gourbi, aucune meule ne subsiste dans les champs. Les femmes sont restées dans les villages, chez elles. Ordre leur fut donné de laisser les portes ouvertes et de séjourner isolément dans les différentes pièces de chaque maison. Le douar fut donc transformé en un populeux BMC [****** militaire de campagne] où furent lâchées les compagnies de chasseurs alpins ou autres légionnaires.
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                    • #25
                      D'Alexis de Tocqueville aux massacres d'Algériens...

                      « Qui veut la fin veut les moyens.Selon moi,toutes les populations(d'Algérie) qui n'acceptent pas nos conditions doivent etre rasées,tout doit etre pris, saccagé, sans distinction d'age ni de sexe ; l'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied.»
                      [L-F de Montagnac(1843)]

                      «J'ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brulat les moissons, qu'on vidat les silos et enfin qu'on s'emparat des hommes sans armes, des femmes et des enfants.Ce sont là, suivant moi, des nécessités facheuses, mais auxquelles tout le peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre.»

                      L'auteur de ces lignes n'est autre que le célèbre ,célébré (par BHL entre autre) et aujourd'hui consensuel Alexis de Tocqueville.
                      Lire la suite de l'article: http://www.euro************/content/view/177/2/

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                      • #26
                        Voilà un article qui parle d'un sujet tabou : les viols avec des témoignages à la clé :

                        http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/par...g_silence.html

                        Le pire c'est qu'on ose nous dire que ceci est un phénomène de guerre .. Stop à l'humiliation. J'ai trop la haine contre ces gros fils de p*** de gwer.
                        Dernière modification par Bourguignon89, 14 mars 2009, 12h26.

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                        • #27
                          Les harkis viennent pleurnicher comme quoi ils ont été massacrés par les mêchants fellaghas de l'armée de liberation mais ils sont très loin d'avoir les mains purs. Ils ont participé massivement à ces opérations destinées à exterminer ceux qui jadis étaient leurs frères!

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                          • #28
                            Pour les appelés qui logent à la villa, le viol devient «le moment de distraction de très loin le plus attendu», et il arrive que des soldats d’un autre cantonnement viennent «profiter de ce défoulement». En dix mois, Henri Pouillot comptera, horrifié, «entre une soixantaine et une centaine de femmes qui ont dû subir ces viols collectifs».
                            c'est cette partie du texte qui ma choqué le plus,france pays qui respect les droits de l'être humain ne respect pas la mémoire des victimes en tout cas.

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