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L’Algérie compte désormais plus de 140 000 policiers
Un agent pour 230 habitants
Pour la première fois depuis l'indépendance, les effectifs de la police nationale viennent de dépasser le chiffre de 140 000 policiers, a appris TSA (www.****************) de source gouvernementale. Ce chiffre a été atteint grâce à une campagne massive de recrutement lancée en 2008 par la DGSN. Les effectifs de la police devraient être portés à 150.000 dans les prochaines semaines, selon la même source. Avec ce chiffre, l'Algérie compte désormais un policier pour 230 habitants. La DGSN ambitionne même d'atteindre l'objectif de 200 000 policiers dans les prochains mois.
La forte présence policière dans le pays a été notamment perceptible, le 9 janvier dernier lors des manifestations en faveur de Ghaza à travers le pays. Les forces de sécurité ont en effet réussi à encadrer très efficacement des manifestations qui ont réuni un peu plus d'un million d'Algériens, essentiellement des jeunes, souvent prêt à en découdre avec les forces de l'ordre. A Alger, où plus de 200 000 personnes sont descendus dans les rues -du jamais vu depuis l'indépendance-, les bâtiments officiels ont été efficacement protégés par les milliers de policiers déployés dans la ville et les débordements rapidement contrôlés.
Mais ce renforcement de la police au détriment des autres corps des forces de sécurité suscitent quelques interrogations. Les policiers ne participent que très rarement à la lutte contre le terrorisme, car les derniers islamistes armés encore en activité se trouvent dans des maquis, loin des zones urbaines couvertes par la police. La police n'a pas non plus réussi à réduire la criminalité ni à lutter efficacement contre la délinquance routière. Les grandes villes algériennes sont parmi les moins sûres au monde, avec une criminalité en constante hausse, notamment à Alger. L'Algérie occupe également toujours la quatrième place mondiale en matière d'accidents de la route, avec un parc automobile de seulement quatre millions de véhicules.
Dans les stades, la police ne parvient pas non plus à mettre fin aux violences. Toutes les semaines, des supporters mécontents causent d'importants dégâts. Cette situation a une explication : les policiers auraient reçu des instructions pour éviter toute action susceptible de provoquer des troubles ou de mécontenter la population. Comprendre : traiter les supporters violents sans brutalité, limiter la sécurisation aux quartiers commerçants des grandes villes...Avec cette méthode, le gouvernement cherche à éviter des émeutes ou des actions de mécontentement.
La police va-t-elle changer de mission dans les prochains mois, pour se mettre réellement au service du citoyen en luttant efficacement contre la criminalité, la délinquance routière, et les autres fléaux qui menacent la société ? Ou va-t-elle se transformer en une force dont la seule mission sera d'assurer la sécurité des bâtiments officiels et des parcours des officiels ? Dans ce cas, elle passerait d'une police républicaine à une force au service du pouvoir.
TSA
Un agent pour 230 habitants
Pour la première fois depuis l'indépendance, les effectifs de la police nationale viennent de dépasser le chiffre de 140 000 policiers, a appris TSA (www.****************) de source gouvernementale. Ce chiffre a été atteint grâce à une campagne massive de recrutement lancée en 2008 par la DGSN. Les effectifs de la police devraient être portés à 150.000 dans les prochaines semaines, selon la même source. Avec ce chiffre, l'Algérie compte désormais un policier pour 230 habitants. La DGSN ambitionne même d'atteindre l'objectif de 200 000 policiers dans les prochains mois.
La forte présence policière dans le pays a été notamment perceptible, le 9 janvier dernier lors des manifestations en faveur de Ghaza à travers le pays. Les forces de sécurité ont en effet réussi à encadrer très efficacement des manifestations qui ont réuni un peu plus d'un million d'Algériens, essentiellement des jeunes, souvent prêt à en découdre avec les forces de l'ordre. A Alger, où plus de 200 000 personnes sont descendus dans les rues -du jamais vu depuis l'indépendance-, les bâtiments officiels ont été efficacement protégés par les milliers de policiers déployés dans la ville et les débordements rapidement contrôlés.
Mais ce renforcement de la police au détriment des autres corps des forces de sécurité suscitent quelques interrogations. Les policiers ne participent que très rarement à la lutte contre le terrorisme, car les derniers islamistes armés encore en activité se trouvent dans des maquis, loin des zones urbaines couvertes par la police. La police n'a pas non plus réussi à réduire la criminalité ni à lutter efficacement contre la délinquance routière. Les grandes villes algériennes sont parmi les moins sûres au monde, avec une criminalité en constante hausse, notamment à Alger. L'Algérie occupe également toujours la quatrième place mondiale en matière d'accidents de la route, avec un parc automobile de seulement quatre millions de véhicules.
Dans les stades, la police ne parvient pas non plus à mettre fin aux violences. Toutes les semaines, des supporters mécontents causent d'importants dégâts. Cette situation a une explication : les policiers auraient reçu des instructions pour éviter toute action susceptible de provoquer des troubles ou de mécontenter la population. Comprendre : traiter les supporters violents sans brutalité, limiter la sécurisation aux quartiers commerçants des grandes villes...Avec cette méthode, le gouvernement cherche à éviter des émeutes ou des actions de mécontentement.
La police va-t-elle changer de mission dans les prochains mois, pour se mettre réellement au service du citoyen en luttant efficacement contre la criminalité, la délinquance routière, et les autres fléaux qui menacent la société ? Ou va-t-elle se transformer en une force dont la seule mission sera d'assurer la sécurité des bâtiments officiels et des parcours des officiels ? Dans ce cas, elle passerait d'une police républicaine à une force au service du pouvoir.
TSA