ALGER - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a estimé jeudi que la glorification du colonialisme français ne rend pas justice à l'Algérie et plaidé pour une "voie originale" pour tourner "la page noire" de l'histoire avec la France, ancienne puissance coloniale.
Le chef de l'Etat algérien a indiqué que "pour tourner définitivement cette page noire de l'histoire", il faudrait aux deux pays (Algérie et France) et aux deux peuples de trouver "ensemble" la voie originale qui permettra de "surmonter les traumatismes causés au peuple algérien par l'Etat colonial français", dans un message lu en son nom par son conseiller Mohamed Ali Boughazi, selon l'agence APS.
M. Boughazi s'exprimait à Sétif (300 km à l'est d'Alger) au cours d'une conférence sur le soulèvement du 8 mai 1945 qui avait fait des milliers de morts notamment à Sétif, Guelma et Kherrata dans l'Est algérien.
Ces traumatismes "continuent, souvent inconsciemment, à modeler nos consciences et nos manières d'agir", a ajouté M. Bouteflika.
Pour le chef de l'Etat, cette "voie originale" permettra également d'établir "entre l'Algérie et la France, entre le peuple algérien et le peuple français des rapports authentiques d'amitié sincère et véritable dans une coopération où chacun trouvera son intérêt et des raisons d'espérer dans l'avenir".
"Les discours récents sur le caractère prétendument positif du colonialisme et les initiatives visant à laisser le soin aux historiens et aux sociétés civiles de reconstituer cette période de violence et d'atteinte aux droits et à la dignité du peuple algérien sont loin de contribuer à rétablir la vérité et à rendre justice à l'Algérie pour le mal que nous avons subi", a-t-il encore affirmé.
La date du 8 mai 1945 "porte un témoignage accablant sur la nature du colonialisme, sa brutalité, son inhumanité, sa barbarie pour tout dire", a dit M. Bouteflika.
Le 8 mai 1945, des manifestations pacifiques avaient entraîné une répression durant plusieurs semaine, principalement à Sétif, Kherrata ou Guelma (est du pays), qui aurait fait 45.000 victimes selon les Algériens. Du côté français, le bilan oscillerait entre 1.500 et 8.000 morts.
Le 27 avril 2007, l'ambassadeur de France alors en Algérie Bernard Bajolet avait évoqué des "épouvantables massacres".
"Aussi durs que soient les faits, la France n'entend pas, n'entend plus, les occulter. La temps de la dénégation est terminé", avait déclaré M. Bajolet.
"Le 8 mai 1945, alors que les Algériens fêtaient dans tout le pays, au côté des européens, la victoire sur le nazisme, à laquelle ils avaient pris une large part, d'épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata", avait rappelé M. Bajolet.
Le prédécesseur de M. Bajolet, Hubert Colin de Verdière, avait qualifié en 2005 cette répression de "tragédie inexcusable".
Abdelaziz Bouteflika a accepté le principe d'une visite d'Etat en France à l'invitation de son homologue français Nicolas Sarkozy, a déclaré fin avril le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci.
L'ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt avait précisé à ce moment là qu'une invitation à se rendre en juin à Paris avait été transmise au président algérien qui vient d'être réélu pour un troisième mandat.
(©AFP / 07 mai 2009 18h15)
Le chef de l'Etat algérien a indiqué que "pour tourner définitivement cette page noire de l'histoire", il faudrait aux deux pays (Algérie et France) et aux deux peuples de trouver "ensemble" la voie originale qui permettra de "surmonter les traumatismes causés au peuple algérien par l'Etat colonial français", dans un message lu en son nom par son conseiller Mohamed Ali Boughazi, selon l'agence APS.
M. Boughazi s'exprimait à Sétif (300 km à l'est d'Alger) au cours d'une conférence sur le soulèvement du 8 mai 1945 qui avait fait des milliers de morts notamment à Sétif, Guelma et Kherrata dans l'Est algérien.
Ces traumatismes "continuent, souvent inconsciemment, à modeler nos consciences et nos manières d'agir", a ajouté M. Bouteflika.
Pour le chef de l'Etat, cette "voie originale" permettra également d'établir "entre l'Algérie et la France, entre le peuple algérien et le peuple français des rapports authentiques d'amitié sincère et véritable dans une coopération où chacun trouvera son intérêt et des raisons d'espérer dans l'avenir".
"Les discours récents sur le caractère prétendument positif du colonialisme et les initiatives visant à laisser le soin aux historiens et aux sociétés civiles de reconstituer cette période de violence et d'atteinte aux droits et à la dignité du peuple algérien sont loin de contribuer à rétablir la vérité et à rendre justice à l'Algérie pour le mal que nous avons subi", a-t-il encore affirmé.
La date du 8 mai 1945 "porte un témoignage accablant sur la nature du colonialisme, sa brutalité, son inhumanité, sa barbarie pour tout dire", a dit M. Bouteflika.
Le 8 mai 1945, des manifestations pacifiques avaient entraîné une répression durant plusieurs semaine, principalement à Sétif, Kherrata ou Guelma (est du pays), qui aurait fait 45.000 victimes selon les Algériens. Du côté français, le bilan oscillerait entre 1.500 et 8.000 morts.
Le 27 avril 2007, l'ambassadeur de France alors en Algérie Bernard Bajolet avait évoqué des "épouvantables massacres".
"Aussi durs que soient les faits, la France n'entend pas, n'entend plus, les occulter. La temps de la dénégation est terminé", avait déclaré M. Bajolet.
"Le 8 mai 1945, alors que les Algériens fêtaient dans tout le pays, au côté des européens, la victoire sur le nazisme, à laquelle ils avaient pris une large part, d'épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata", avait rappelé M. Bajolet.
Le prédécesseur de M. Bajolet, Hubert Colin de Verdière, avait qualifié en 2005 cette répression de "tragédie inexcusable".
Abdelaziz Bouteflika a accepté le principe d'une visite d'Etat en France à l'invitation de son homologue français Nicolas Sarkozy, a déclaré fin avril le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci.
L'ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt avait précisé à ce moment là qu'une invitation à se rendre en juin à Paris avait été transmise au président algérien qui vient d'être réélu pour un troisième mandat.
(©AFP / 07 mai 2009 18h15)
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