Klaxons, youyous bien de chez nous et entonnés par de jolies femmes du bled, drapeaux, bien évidemment vert, blanc, rouge, danses sur rythmes raï, kabyle, algérois, chaoui, le tout sur fond de l’inusable et désormais éternel «Hadi el-bidaya, mazel, mazel».
Dimanche dernier, Bruxelles, capitale belge et européenne, était toute vêtue de vert. De trois verts, exactement. Celui des écolos wallons et bruxellois vainqueurs des régionales, des lignes vertes européennes qui se placent dignement dans le Parlement européen.
Enfin, le vert d’Alger. Dès la victoire arrachée contre notre meilleur ennemi, l’Egypte, la principale artère de Bruxelles a été envahie par les Algériens. Sortis d’on ne sait où, ils envahissaient la placette De Brouckère.
Klaxons, youyous bien de chez nous et entonnés par de jolies femmes du bled, drapeaux, bien évidemment vert, blanc, rouge, danses sur rythmes raï, kabyle, algérois, chaoui, le tout sur fond de l’inusable et désormais éternel «Hadi el-bidaya, mazel, mazel».
Les policiers belges, cléments, laissent tout ce beau monde faire la fête. Quelques minutes plus tard, les chaînes de télévision de Belgique et arabes satellitaires arrivent.
Celles de l’Egypte aussi. C’est «gentleman». Elles filment avec voracité. L’un des journalistes présents, étonné du nombre impressionnant d’Algériens en cette soirée du dimanche électoral belge et d’Europe, questionne : «Je ne croyais pas qu’il y avait une aussi forte communauté algérienne dans le royaume (de Belgique, NDLR)
C’est vrai, le questionnement est juste, les Algériens de Belgique ne dépassent guère, selon des statistiques pointues, les vingt-cinq mille âmes. A Bruxelles, ils sont cinq mille. Ni plus ni moins.
Les impressionnants cortèges de De Brouckère ont, cependant, une explication : beaucoup de cafés, de restaurants et de lieux publics ont flairé le coup d’Algérie-Egypte.
Le stade Tchaker de Blida a été donc squatté sur des écrans géants ou, tout simplement, en grands plasma. Ettaouâna (traduire les nôtres) ont donc succombé à la tentation de suivre la rencontre en groupes, plutôt que de rester à la maison subir la forte pression du match. J’étais parmi celles et ceux qui ont regardé «collectif». Au Boston Pub tenu par des Algériens, l’ambiance était grandiose. Zéro à zéro en première mi-temps, 3 à 0 à six minutes de la fin.
Le but d’Aboutrika ne change rien aux données. Beaucoup ne l’ont même pas vu. L’un d’entre nous, sportif et fair-play, dit : «Il n’y a pas hors-jeu, c’est un goal volatile.» Il parlait, bien évidemment, du but égyptien. Ça ne plaît pas à tout le monde, mais ça passe.
De Brouckère : une passante quinquagénaire, belge, jolie, s’étonne du vert qui a envahi son quartier. Elle croit que ce sont les écolos qui fêtent leur bon score électoral. Non, Madame, c’est l’Algérie qui a battu l’Egypte.
Jeune Indépendant
Dimanche dernier, Bruxelles, capitale belge et européenne, était toute vêtue de vert. De trois verts, exactement. Celui des écolos wallons et bruxellois vainqueurs des régionales, des lignes vertes européennes qui se placent dignement dans le Parlement européen.
Enfin, le vert d’Alger. Dès la victoire arrachée contre notre meilleur ennemi, l’Egypte, la principale artère de Bruxelles a été envahie par les Algériens. Sortis d’on ne sait où, ils envahissaient la placette De Brouckère.
Klaxons, youyous bien de chez nous et entonnés par de jolies femmes du bled, drapeaux, bien évidemment vert, blanc, rouge, danses sur rythmes raï, kabyle, algérois, chaoui, le tout sur fond de l’inusable et désormais éternel «Hadi el-bidaya, mazel, mazel».
Les policiers belges, cléments, laissent tout ce beau monde faire la fête. Quelques minutes plus tard, les chaînes de télévision de Belgique et arabes satellitaires arrivent.
Celles de l’Egypte aussi. C’est «gentleman». Elles filment avec voracité. L’un des journalistes présents, étonné du nombre impressionnant d’Algériens en cette soirée du dimanche électoral belge et d’Europe, questionne : «Je ne croyais pas qu’il y avait une aussi forte communauté algérienne dans le royaume (de Belgique, NDLR)
C’est vrai, le questionnement est juste, les Algériens de Belgique ne dépassent guère, selon des statistiques pointues, les vingt-cinq mille âmes. A Bruxelles, ils sont cinq mille. Ni plus ni moins.
Les impressionnants cortèges de De Brouckère ont, cependant, une explication : beaucoup de cafés, de restaurants et de lieux publics ont flairé le coup d’Algérie-Egypte.
Le stade Tchaker de Blida a été donc squatté sur des écrans géants ou, tout simplement, en grands plasma. Ettaouâna (traduire les nôtres) ont donc succombé à la tentation de suivre la rencontre en groupes, plutôt que de rester à la maison subir la forte pression du match. J’étais parmi celles et ceux qui ont regardé «collectif». Au Boston Pub tenu par des Algériens, l’ambiance était grandiose. Zéro à zéro en première mi-temps, 3 à 0 à six minutes de la fin.
Le but d’Aboutrika ne change rien aux données. Beaucoup ne l’ont même pas vu. L’un d’entre nous, sportif et fair-play, dit : «Il n’y a pas hors-jeu, c’est un goal volatile.» Il parlait, bien évidemment, du but égyptien. Ça ne plaît pas à tout le monde, mais ça passe.
De Brouckère : une passante quinquagénaire, belge, jolie, s’étonne du vert qui a envahi son quartier. Elle croit que ce sont les écolos qui fêtent leur bon score électoral. Non, Madame, c’est l’Algérie qui a battu l’Egypte.
Jeune Indépendant