Assassinat de 18 gendarmes et deux citoyens à Bordj Bou Arréridj
Comment les terroristes ont procédé
Comment les terroristes peuvent-ils agir avec autant de «facilité» ? Combien étaient-ils ? Comment ont-ils procédé ? Comment se déplaçaient-ils ?
Ces questions comptent parmi tant d’autres posées par les habitants choqués par ce massacre.
Il s’agit, d’après des sources locales, de six véhicules de marque Toyota de la Gendarmerie nationale qui venaient d’escorter et déposer, mercredi dernier, des ressortissants chinois travaillant dans le projet de réalisation de l’autoroute Est-Ouest, dans leur base de vie sise à Hammam Didane, commune d’El M’hit, wilaya de Bordj Bou Arréridj. A leur retour, les gendarmes avaient été la cible de grenades lancées par des terroristes embusqués, dans le trajet Hammam Didane/ Danouna. Ont suivi des tirs nourris de fusils mitrailleurs. C’était aux environs de 19 h 20 mn. Les terroristes étaient décidés à ne laisser aucune chance ni le temps aux gendarmes pour riposter. Ils ont joué l’effet surprise. Dix-huit gendarmes sont assassinés et six autres blessés. Leurs armes, tenues et véhicules sont subtilisés par les tueurs, ajoutent ces sources. Aucun ressortissant chinois ne compte parmi les victimes de cette agression sanguinaire. Un attentat terroriste qui plonge la wilaya de Bordj Bou Arréridj et toute l’Algérie dans l’émoi. Comment les terroristes peuvent-ils agir avec autant de «facilité» ? Combien étaient-ils ? Comment ont-ils procédé ? Comment se déplaçaient-ils ? Ces questions comptent parmi tant d’autres posées par les habitants choqués par ce massacre.
Le conducteur du camion d’Ifri assassiné en premier
Des témoignages locaux font état de la présence, environ un quart d’heure avant cet attentat, d’un camion et d’un fourgon aux alentours du lieu du crime. Ce qui pourrait laisser supposer, selon ces sources, que ces deux véhicules auraient servi au transport des terroristes auteurs de cette agression barbare.
«Les terroristes étaient environ une cinquantaine», lancent ces sources. Il est évident que les terroristes ont, un temps durant, surveillé le mouvement de ce convoi et recueilli le maximum d’informations sur les itinéraires suivis et les heures de passage avant de perpétrer ce lâche attentat. «Les Chinois travaillent avec un système de 4x4, autrement dit 24 heures/24 heures. Ils sont escortés par les gendarmes», ajoutent ces sources. Les terroristes avaient d’abord intercepté un camion d’Ifri pour l’utiliser dans le but de barricader la route empruntée par ce convoi de la gendarmerie durant son retour après avoir escorté et déposé les travailleurs chinois, apprenons-nous de source crédible. Le conducteur de ce camion a refusé de servir les desseins macabres de ces terroristes qui n’ont pas hésité à l’assassiner, ajoutent ces sources. C’était la première victime. Après ce meurtre, les agresseurs ont dressé ce camion sur la route pour obliger les véhicules de la gendarmerie de s’arrêter. Et c’est là que l’embuscade a été tendue. Aucune bombe artisanale n’a été utilisée par les terroristes, assurent des sources locales qui expliquent qu’il s’agit de lieux découverts rendant difficile la tâche aux terroristes pour y mettre des engins explosifs.
Egorgé dans sa Clio
Avant l’arrivée du convoi de la gendarmerie, une voiture de marque Clio était de passage, avec, à son bord, outre le conducteur, une femme âgée et une fillette de 5 ans, selon des témoignages locaux. On ne connaît pas le sort réservé par les terroristes à la femme âgée et à la fillette, même si certaines sources évoquent leur assassinat par les terroristes. Une chose est sûre, la méthode utilisée par les terroristes est la même que celle adoptée par les GIA dans les années 1990 lorsque les automobilistes étaient criblés de balles ou égorgés, parfois les deux, dans de faux barrages dressés sur des routes. De nombreuses personnes, dont des femmes, des personnes âgées et des enfants ont été assassinées de cette façon. Le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui compte parmi ses rangs, outre des «émirs», de nombreux anciens tueurs des groupes islamistes armés (GIA), adopte la même stratégie criminelle et partage le même but que les GIA, consistant à faire le maximum de victimes. Plusieurs blessés parmi les citoyens seraient dénombrés, lance une source.
Le général major Bousteilla sur les lieux
C’est avant-hier vers 14 heures que le général major Ahmed Bousteilla, commandant de la gendarmerie, est arrivé sur les lieux du carnage, selon des sources crédibles. Est arrivé également sur les lieux le commandant de la cinquième Région militaire, ajoutent ces sources. L’ampleur du massacre a été constatée sur place.
On apprend, de source locale, que le conducteur d’un camion de marque Renault, de passage dans les lieux, a été victime des tirs des terroristes dans ce faux barrage. On ne connaît pas le sort qui lui a été réservé par les tueurs. Ces derniers tiraient sur tous les véhicules empruntant ce trajet au moment où ce faux barrage a été dressé.
Les travailleurs chinois en grève
Il est à noter, par ailleurs, que les travailleurs chinois de la base de vie de Hammam Didane, participant à la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, ont observé avant-hier une grève, en signe de protestation contre cet attentat terroriste, apprend-on de source locale. Des écriteaux rédigés en langue chinoise étaient brandis autour de cette base de vie. Aux dernières informations, ils auraient repris hier le travail. L’indignation par rapport à cette agression ignoble perpétrée par les terroristes est partagée par tous.
Une opération de ratissage déclenchée
Une opération de ratissage a été déclenchée après cet attentat, dans laquelle participent des troupes de l’Armée populaire nationale (ANP), de brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) de la DGSN et de groupes d’intervention et de recherches (GIR) de la Gendarmerie nationale.
Des hélicoptères dotés de matériels à infrarouge ont survolé les lieux et les alentours toute la nuit.
La traque aux criminels, auteurs de cet attentat qui a couté la vie à au moins 18 gendarmes et deux civils, est lancée.
Par M. Abi
Le GSPC «venge» les éléments de katibet Tarek Ibn Ziad
L’attentat perpétré mercredi dernier par les terroristes contre un convoi de la gendarmerie, assassinant au moins 18 gendarmes et deux citoyens et faisant plusieurs autres blessés, semble être une «vengeance» décidée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, «émir» national du GSPC, après l’élimination par l’armée malienne, il y a quelques jours, de 26 éléments de cette organisation terroriste près des frontières algériennes. Cette opération de l’armée malienne a ciblé un camp d’entraînement des sbires de Abou Mossaâb Abdelouadoud en sol malien, près des frontières algériennes. C’est dans la région de Timétrine que cette base de katibet Tarek Ibn Ziad avait installé son campement. Cette katiba était «spécialisée» dans l’enlèvement de touristes occidentaux pour exiger des rançons en contrepartie de leur libération. Ce sont des sommes d’argent considérables amassées ainsi par les «émirs» du GSPC, dont une partie a été investie dans l’achat d’armes auprès de contrebandiers, et une autre dans le blanchiment d’argent au profit personnel de chefs de cette organisation terroriste. Cette opération malienne, qui a eu lieu avec l’aide de l’Algérie, avec entre autres la fourniture d’armes, a déstabilisé le GSPC à un point tel que cette organisation terroriste a décidé de se «venger» en assassinant presque autant de gendarmes.
Le jour d'Algérie
Comment les terroristes ont procédé
Comment les terroristes peuvent-ils agir avec autant de «facilité» ? Combien étaient-ils ? Comment ont-ils procédé ? Comment se déplaçaient-ils ?
Ces questions comptent parmi tant d’autres posées par les habitants choqués par ce massacre.
Il s’agit, d’après des sources locales, de six véhicules de marque Toyota de la Gendarmerie nationale qui venaient d’escorter et déposer, mercredi dernier, des ressortissants chinois travaillant dans le projet de réalisation de l’autoroute Est-Ouest, dans leur base de vie sise à Hammam Didane, commune d’El M’hit, wilaya de Bordj Bou Arréridj. A leur retour, les gendarmes avaient été la cible de grenades lancées par des terroristes embusqués, dans le trajet Hammam Didane/ Danouna. Ont suivi des tirs nourris de fusils mitrailleurs. C’était aux environs de 19 h 20 mn. Les terroristes étaient décidés à ne laisser aucune chance ni le temps aux gendarmes pour riposter. Ils ont joué l’effet surprise. Dix-huit gendarmes sont assassinés et six autres blessés. Leurs armes, tenues et véhicules sont subtilisés par les tueurs, ajoutent ces sources. Aucun ressortissant chinois ne compte parmi les victimes de cette agression sanguinaire. Un attentat terroriste qui plonge la wilaya de Bordj Bou Arréridj et toute l’Algérie dans l’émoi. Comment les terroristes peuvent-ils agir avec autant de «facilité» ? Combien étaient-ils ? Comment ont-ils procédé ? Comment se déplaçaient-ils ? Ces questions comptent parmi tant d’autres posées par les habitants choqués par ce massacre.
Le conducteur du camion d’Ifri assassiné en premier
Des témoignages locaux font état de la présence, environ un quart d’heure avant cet attentat, d’un camion et d’un fourgon aux alentours du lieu du crime. Ce qui pourrait laisser supposer, selon ces sources, que ces deux véhicules auraient servi au transport des terroristes auteurs de cette agression barbare.
«Les terroristes étaient environ une cinquantaine», lancent ces sources. Il est évident que les terroristes ont, un temps durant, surveillé le mouvement de ce convoi et recueilli le maximum d’informations sur les itinéraires suivis et les heures de passage avant de perpétrer ce lâche attentat. «Les Chinois travaillent avec un système de 4x4, autrement dit 24 heures/24 heures. Ils sont escortés par les gendarmes», ajoutent ces sources. Les terroristes avaient d’abord intercepté un camion d’Ifri pour l’utiliser dans le but de barricader la route empruntée par ce convoi de la gendarmerie durant son retour après avoir escorté et déposé les travailleurs chinois, apprenons-nous de source crédible. Le conducteur de ce camion a refusé de servir les desseins macabres de ces terroristes qui n’ont pas hésité à l’assassiner, ajoutent ces sources. C’était la première victime. Après ce meurtre, les agresseurs ont dressé ce camion sur la route pour obliger les véhicules de la gendarmerie de s’arrêter. Et c’est là que l’embuscade a été tendue. Aucune bombe artisanale n’a été utilisée par les terroristes, assurent des sources locales qui expliquent qu’il s’agit de lieux découverts rendant difficile la tâche aux terroristes pour y mettre des engins explosifs.
Egorgé dans sa Clio
Avant l’arrivée du convoi de la gendarmerie, une voiture de marque Clio était de passage, avec, à son bord, outre le conducteur, une femme âgée et une fillette de 5 ans, selon des témoignages locaux. On ne connaît pas le sort réservé par les terroristes à la femme âgée et à la fillette, même si certaines sources évoquent leur assassinat par les terroristes. Une chose est sûre, la méthode utilisée par les terroristes est la même que celle adoptée par les GIA dans les années 1990 lorsque les automobilistes étaient criblés de balles ou égorgés, parfois les deux, dans de faux barrages dressés sur des routes. De nombreuses personnes, dont des femmes, des personnes âgées et des enfants ont été assassinées de cette façon. Le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui compte parmi ses rangs, outre des «émirs», de nombreux anciens tueurs des groupes islamistes armés (GIA), adopte la même stratégie criminelle et partage le même but que les GIA, consistant à faire le maximum de victimes. Plusieurs blessés parmi les citoyens seraient dénombrés, lance une source.
Le général major Bousteilla sur les lieux
C’est avant-hier vers 14 heures que le général major Ahmed Bousteilla, commandant de la gendarmerie, est arrivé sur les lieux du carnage, selon des sources crédibles. Est arrivé également sur les lieux le commandant de la cinquième Région militaire, ajoutent ces sources. L’ampleur du massacre a été constatée sur place.
On apprend, de source locale, que le conducteur d’un camion de marque Renault, de passage dans les lieux, a été victime des tirs des terroristes dans ce faux barrage. On ne connaît pas le sort qui lui a été réservé par les tueurs. Ces derniers tiraient sur tous les véhicules empruntant ce trajet au moment où ce faux barrage a été dressé.
Les travailleurs chinois en grève
Il est à noter, par ailleurs, que les travailleurs chinois de la base de vie de Hammam Didane, participant à la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, ont observé avant-hier une grève, en signe de protestation contre cet attentat terroriste, apprend-on de source locale. Des écriteaux rédigés en langue chinoise étaient brandis autour de cette base de vie. Aux dernières informations, ils auraient repris hier le travail. L’indignation par rapport à cette agression ignoble perpétrée par les terroristes est partagée par tous.
Une opération de ratissage déclenchée
Une opération de ratissage a été déclenchée après cet attentat, dans laquelle participent des troupes de l’Armée populaire nationale (ANP), de brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) de la DGSN et de groupes d’intervention et de recherches (GIR) de la Gendarmerie nationale.
Des hélicoptères dotés de matériels à infrarouge ont survolé les lieux et les alentours toute la nuit.
La traque aux criminels, auteurs de cet attentat qui a couté la vie à au moins 18 gendarmes et deux civils, est lancée.
Par M. Abi
Le GSPC «venge» les éléments de katibet Tarek Ibn Ziad
L’attentat perpétré mercredi dernier par les terroristes contre un convoi de la gendarmerie, assassinant au moins 18 gendarmes et deux citoyens et faisant plusieurs autres blessés, semble être une «vengeance» décidée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, «émir» national du GSPC, après l’élimination par l’armée malienne, il y a quelques jours, de 26 éléments de cette organisation terroriste près des frontières algériennes. Cette opération de l’armée malienne a ciblé un camp d’entraînement des sbires de Abou Mossaâb Abdelouadoud en sol malien, près des frontières algériennes. C’est dans la région de Timétrine que cette base de katibet Tarek Ibn Ziad avait installé son campement. Cette katiba était «spécialisée» dans l’enlèvement de touristes occidentaux pour exiger des rançons en contrepartie de leur libération. Ce sont des sommes d’argent considérables amassées ainsi par les «émirs» du GSPC, dont une partie a été investie dans l’achat d’armes auprès de contrebandiers, et une autre dans le blanchiment d’argent au profit personnel de chefs de cette organisation terroriste. Cette opération malienne, qui a eu lieu avec l’aide de l’Algérie, avec entre autres la fourniture d’armes, a déstabilisé le GSPC à un point tel que cette organisation terroriste a décidé de se «venger» en assassinant presque autant de gendarmes.
Le jour d'Algérie
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