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Assassinat du président Boudiaf le 29 juin 1992:Nul n'a oublié

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  • #31
    Maninano
    Djamal

    Dire que BOUDIAF a été assassiné à cause du sahara occidental est une abherration.
    C'est oublier trés vite , qu'il a annoncé que son but principal etait la lutte contre la mafia politico-financiére.
    Qui est cette mafia , jusqu'à aujourd'hui?
    Boutef au debut de son 1 er mandat avait annoncé qu'il allait combattre les 14""salopards" qui tenaient, tiennent le monopole de l'importation.
    Qui sont ces 14 salopards? Que boutef n'a nullement inquité , bien au contraire.
    Au cours d'une conférence de presse , un journaliste a pose la question du sahara occidental au PRESIDENT BOUDIAF, ce dernier d'un geste de la main a ecarte cette question, disant qu'il y a plus urgent à faire.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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    • #32
      Ya Akhi

      Envoyé par Alryib3
      Vas y molo l'imprevisible.. tout ceux qui sont pas d'accord avec toi tu leur repond "kitukiste", "diarhee cerebrale", "oui dire", "bruit de couloirs",
      Mais mon cher c'est la stricte vérité ! Rien de concret n'a été avancé jusque là !!

      Des ouï-dires sans fondement, sauf des rumeurs de couloirs qui donnent lieu à des diarrhée verbale sur les plateaux des médias au Moyen Orient et en occident (voir les sorties médiatiques de Malek, Zaïtout et Co)

      La positon du "Qui tue qui" est décisive dans les prises de décision, il ne s'agit pas d'un fait anodin !!

      Le reste on attends toujours les preuves de la positon de Feu Mohammed Boudiaf (Allah Irahmou) vis-à-vis du Sahara Occidental !


      ../..
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #33
        alaymoni
        la ou il est , il doit froncer des sourcils pour ce que tu dis! des ennemis comme toi, il en a connu dans sa sacre carriere , mais tu n'as ni leur carrure ni leur bravoure : on ne peut comparer un cancrelat a un etre humain!
        l'imprevisible

        Des ouï-dires sans fondement, sauf des rumeurs de couloirs qui donnent lieu à des diarrhée verbale sur les plateaux des médias au Moyen Orient et en occident (voir les sorties médiatiques de Malek, Zaïtout et Co)

        PS: Ce qui me désole c'est que ce sujet va encore être le théâtre d'extrapolations et représentations médiocres avec nos voisins de Gauche!
        merci a vous ... l'impré, Dzone et alaymoni .....

        et comme la si bien souligné DZone

        Allah yarhemou wa yarhem koul echouhada de toutes époques et de toutes causes , ça ne sert à rien de spéculer sur sa mort , on doit seulement lui rendre hommage et etre reconnaissants de tout ce qu'il a accompli avec ses frères d'armes.

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        • #34
          la ou il est , il doit froncer des sourcils pour ce que tu dis! des ennemis comme toi, il en a connu dans sa sacre carriere , mais tu n'as ni leur carrure ni leur bravoure : on ne peut comparer un cancrelat a un etre humain!
          Et c'est un charognard métissé aux bestiaux de la pire espèce qui nous crache son khnez ici , depuis ta cellule d'abrutis sous les caves du makhzen d'ou tu nous écris ?. Tu aurait put enlever la toile d'araigné qui c'est tissé sur tes paupières tellement tes yeux son ouvert 24h non stop pour décelé la moindre critique sur ton "chamalow XI" et de ses amis .

          Même si mes questions paraissait douteuses sur sa situation au maroc que je ne connaissait pas , SI Boudiaf a été l'homme le plus intègre et que j'admirais le plus parmis les membres du FLN , bien plus que Boumédiène qui lui ne représenter que son ambition personnel . Connaissant l'homme par le biais des hommes de ma famille qui l'avait approchés a l'aube de la guerre , j'aurais put lui poser la même question il y aurait répondu volontier car il était comme ça , l'homme digne est intègre dont il avait le mieux servit la cause du FLN .

          Donc larve sous la babouche pleine de ....," ne croit pas parcequ'il été vôtre invité qu'il aurait apprécié pour autant la politique du malade qui vous servait de roitelet .

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          • #35
            Cui bono ? (A qui profite le crime?)

            D'abord il me semble nécessaire de souligner que le sujet se rapporte à un vieux militant du PPA-MTLD; dont les positions et l'engagement personnels, à un moment clef de l'histoire de la nation algérienne, enclencheront le processus politico-militaire qui mènera à l'indépendance. Prêter à un tel symbole des positions colonialistes ne peut répondre qu'à des visées de dénigrement et de calomnie.

            Mais passons!

            Posons nous la question: En quoi un renoncement à la position de principe de soutien au droit d'auto-détermination du peuple sahraoui aurait-elle des conséquences vitales pour l'Etat algérien?

            Mis à part qu'il s'agirait là d'un changement fondamental dans la doctrine de politique étrangère de l'Algérie; par la révision d'un principe directeur de cette politique; aucune incidence sur l'existence de l'Etat algérien ne résulterait raisonnablement de ce revirement.

            En est-il de même pour le royaume Marocain? Force est d'affirmer que non. La question du Sahara occidental est un élément clef de la stabilité intérieur du royaume. Le roi du Maroc a besoin de fixer le mécontentement sur une question qui détourne les marocains de leurs véritables problèmes. De maintenir un abcès de fixation qui annihile les aspirations légitimes du peuple marocains à la justice et à la liberté et les fasse passer à un niveau très secondaire. Il semble donc que si la question du Sahara occidental est la clef de l'assassinat du président Boudiaf, le bénéficiaire premier, et donc le commanditaire potentiel, ne peut être que le palais marocain!?? Biensure, seul la fatuité de l'hypothèse avancée nous conduit à cette conclusion explosive.


            Alors si la question Sahraoui n'est pas la cause de l'assassinat du président; il faudrait tout de même, n'étant pas dans les secrets des commanditaires, des exécutants et des complices, essayer de déduire cette cause de l'action même du président.


            Boudiaf, aura été toute sa vie un militant dévoué, pour qui l'exercice de la responsabilité est une charge et non une qualité. A la tête du HCE il s'est fixé des objectifs de militant qui devaient nécessairement bousculer les équilibres d'appareils et autres jeux d'officine. Boudiaf avait opté pour faire preuve d'une extrême Fermeté face à la sédition islamiste. Au sein de l'Etat il avait ouvert le front de lutte contre la corruption. Mais au delà de tout il était déterminé à donner à la jeunesse algérienne, au petit peuple, un cadre organisationnel qui soit le creuset d'un renouveau de l'esprit de novembre.

            La lutte contre la subversion islamiste étant à la base même de son mandat, difficile d'y voir la raison de sa mise à mort.

            La lutte contre la corruption, a certainement soulevé un font d'opposition à l'action du président. Mais la cohésion d'un tel front ne pouvait être très élevée. Naturellement l'argent sale cherche des mécanismes de passage de l'informel vers le formel. Cette tendance ne pouvait pas ne pas jouer dans la bataille engagée par le défunt président. Les tentions liées à cette question pouvaient certainement pousser certain milieux mafieux à chercher l'élimination du président, seulement une liquidation liée à ces seuls intérêts étroits ne pouvait ouvrir sur le niveau de cohésion qui a été celui du système après l'assassinat de Mohamed Boudiaf.

            Reste la question du cadre politique. L'émergence du peuple dans la sphère politique, voilà le cauchemars de tout bureaucrate. l'ensemble du système ne pouvait que se sentir menacé. Il n'est pas que le colonialisme français que ce vieux militant (il était déja "vieux" en 54) a fait trembler par la force de sa foie inébranlable en le peuple. c'est un Fln-nouveau qu'il était sur le point de lancer. Et cela personne, au sein du système, ne pouvait en vouloir. C'est donc un système soudé et totalement solidaire qui lui faisait face. Le système ne pouvait réagir de manière sournoise; et quoi de plus sournois que l'assassinat?
            Dernière modification par mob_dz, 28 juin 2009, 21h06.
            Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

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            • #36
              Boudiaf a été assassiné parcequ'il cherchait à abattre la mafia, qui tenanit l'algérie entre ses griffes.
              IL avait commencé a prendre contact avec certains pays , pour localiser les comptes bancaires de cette mafia.Cela a été sa premiere erreur.
              Il ne connaissait pas , ou ne connaissait plus de quoi etaient capables ces charognards.Lorsqu'il etait au maroc, il n'a jamais fait une déclaration politique allant à l'encontre de la politique menée par les dirigeants de sa patrie .Il s'est toujours interdit de commenter à partir de l'étranger, de la politique extétérieur de l'Algérie.
              A la mort de Boumédiéne , il a été invité par Antenne 2 pour une table ronde, il a refusé .Contacté en direct par cette même antenne (sur la fameuse emission de SVP,) il a refusé catégoriquement de dire du mal de Boumédiéne, alors que sur la même antenne, un autre algérien, traitait le defunt Boumédiene de dictateur, qui a affamé son peuple , allant jusqu'a dire que des algériens mourrait de faim.
              Lorsqu'il est rentré en Algérie, Hassen II, avait emis le voeu qu'avec Boudiaf , le probléme du sahara allait trouve rapidement un dénouement favorable au Maroc.
              J e me rappelle des "envolées" des hommes politiques marocains faisant déclaration sur déclaration , aussi bien à la télé que sur radio Rabat,sur leur "assurance " de voir ce dossier definitivement clos avec Boudiaf.
              Je defie quiconque de me donner une source fiable et verifiable sur une seule déclaration du Martyr Boudiaf au sujet du sahara occidental, epousant la cause marocaine .
              Dernière modification par Iska, 28 juin 2009, 20h53.
              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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              • #37
                Mob»DZ et Iska

                vous n'en savez rien, ni qui l'a tué, ni pourquoi.
                Ce ne sont que des suputations que vous faites.
                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                • #38
                  Bachi

                  Lorsque lembarki, a commis son forfait, il s'est refugié dans un appartement, demandant aux proprietaires d'appeler la police et non la gendarmerie, et leur dire que l'assassin de boudiaf etaient chez eux.
                  Aton avis pourquoi avait-il peur de la gendarmerie, donc de l'arméé?
                  Pourquoi a-t-il été désigné au dernier moment,pour faire partie de l'escorte? Pourquoi a-t-on arrêté un colonel chargé de la sécurité qui avait signé son ordre de mission, et qui a été libéré ensuite , aprés enquête et la fameuse conclusion: "ce sont les barbares qui l'ont assassiné"
                  Pourquoi le fameux ordre de mission n'a jamais été retrouvé par "la justice"
                  (en fait une commission d'enquête)?
                  " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

                  Commentaire


                  • #39
                    Tes questions sont bonnes et tes déductions sont logiques...
                    Mais sans preuve, chose qu'on n'aura peut-être jamais, on ne peut que supputer, rien affirmer avec la moindre certitude.
                    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                    • #40
                      Le pouvoir le sais.Boutef le sais, c'est pour cela qu'il n'a jamais inquiété les 14 salopards(c'etaient ses propres paroles à son entrée " en service".)

                      JFK, n'a pas été assassiné par Oswald, personne ne sait qui l'a assassine. ? Le FBI le sait .
                      Dans le cas de feu boudiaf , il y a l'assassin, pas les commanditaires.
                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                      • #41
                        En est-il de même pour le royaume Marocain? Force est d'affirmer que non. La question du Sahara occidental est un élément clef de la stabilité intérieur du royaume. Le roi du Maroc a besoin de fixer le mécontentement sur une question qui détourne les marocains de leurs véritables problèmes.
                        mob_dz

                        Il faut dire que le pouvoir algerien fait tout pour l'y aider.

                        ...............................

                        Il semble donc que si la question du Sahara occidental est la clef de l'assassinat du président Boudiaf, le bénéficiaire premier, et donc le commanditaire potentiel, ne peut être que le palais marocain!??

                        mob_dz



                        Les commanditaires de la mort de Boudiaf , il faut etre naif où mal intentionné pour ne pas les connaitre.

                        Ce sont ceux qui sucent le pays et que Boudiaf s'etait décidé à combattre.

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                        • #42
                          Le pouvoir le sais.Boutef le sais,
                          Peut-être bien...peut-être...

                          Mais toi ou MobDZ ou moi n'en savent rien...
                          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

                          Commentaire


                          • #43
                            Bachi
                            je m'etais habitué (de ta part) à des analyses plus poussées.
                            Dans ce que tu viens de dire, lapalisse aurait dit la même chose.
                            " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

                            Commentaire


                            • #44
                              Parfois les lapalissades sont nécessaires pour bien préciser les choses...

                              A lire MobDZ ou toi, vous sembliez être sûrs de vos affirmations...
                              Je désirais voir s'il y a davantage que des supputations...
                              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                              • #45
                                Entretien avec Bensaïd Ahmed Lakhdar, secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC)

                                « Larbi Belkheir est derrière l'assassinat de Boudiaf »

                                Propos recueillis par Abla Chérif , Le Matin, 31 octobre 2001

                                M. Bensaïd a décidé de retirer sa confiance à Bouteflika après avoir pourtant fait campagne pour lui durant les élections présidentielles. Selon lui, il n'a tenu aucune de ses promesses. Pis, le Président de la République s'est entouré de personnes qui représentent l'échec de tous les régimes passés. Il cite l'un d'eux, Larbi Belkheir, chef de cabinet présidentiel, et l'accuse d'être l'homme qui tire les ficelles depuis de longues années dans le pays. Accusation grave : il ferait même partie des commanditaires de l'assassinat de Boudiaf.
                                « Je m'assume », affirme M. Bensaïd.

                                Le Matin : La CNEC fait partie des organisations qui ont soutenu Bouteflika durant la campagne électorale présidentielle. Pourquoi décidez-vous aujourd'hui de faire marche arrière ?

                                Bensaïd Ahmed Lakhdar : Nous avons choisi de soutenir Bouteflika parce que nous pensions qu'il allait réellement sortir le pays de la crise, qu'il allait se pencher sur les véritables problèmes qui empoisonnent chaque jour la vie des Algériens, qu'il serait capable de les résoudre ou d'enclencher au moins un processus, mais il n'en est rien. Bouteflika n'a rien fait de ce qu'il a promis : le terrorisme continue à sévir, les institutions ne fonctionnent pas, la situation sociale empire, la pauvreté gagne du terrain malgré les richesses du pays Ils ont eux-mêmes annoncé avoir eu 42 milliards de revenus en deux ans ; en quoi ont-ils servi le peuple à qui il voulait rendre sa dignité ? Nous n'avons jamais connu une telle situation ; aujourd'hui, même l'union du pays est menacée, c'est l'anarchie totale.

                                En clair, vous regrettez de l'avoir soutenu ?

                                Absolument, nous regrettons de l'avoir aidé. Durant la campagne électorale, je disais que si j'avais soutenu Bouteflika, c'est parce qu'il allait nous aider à sortir le pays de la crise, et j'y croyais. Je croyais sincèrement à ces promesses.
                                Mais ce même Bouteflika disait aussi, durant la campagne : « Je rentrerai chez moi si je n'arrive pas à tenir mes promesses. » Il est temps pour lui de faire un bilan et de constater qu'il n'a rien fait, qu'il admette qu'il a échoué. Il ne reste qu'une solution : rentrer chez lui ou faire le ménage autour de lui.

                                Vous voulez dire qu'il est otage d'un cercle ?

                                Non, il est totalement responsable de cette situation. Il porte entièrement la responsabilité de ce qui se passe par exemple en Kabylie où nous comptons de très nombreux adhérents. Etait-il si difficile de gérer la mort de Massinissa ? Ne pouvaient-ils pas se rendre sur place, assister aux funérailles pour calmer les esprits et agir en présentant ce gendarme à la justice ? Non, ils ont laissé la situation pourrir, et à présent, ils manoeuvrent en créant de faux aârouch. N'ont-ils pas compris que l'heure est grave ? Mais Bouteflika est entouré par des individus qui travaillent pour que cette situation empire. Et c'est son rôle aussi de débarrasser le pays de ces individus.

                                De qui s'agit-il ?

                                Je vais vous citer nommément l'un d'eux : Larbi Belkheir. Deux jours avant que Bouteflika n'annonce sa candidature, nous l'avons rencontré pour lui dire la chose suivante : « Il y a une liste de personnes dont il ne faut pas s'entourer car ils symbolisent les régimes révolus et travaillent pour nuire au pays, Larbi Belkheir en fait partie. » Celui-ci avait voulu assister à cet entretien, mais nous avons refusé.

                                Que vous a répondu Bouteflika ?

                                Il a dit que c'est Chadli qui a mené le pays où il se trouve, mais il a ramené la même équipe.

                                Que reprochez-vous concrètement à Larbi Belkheïr ?

                                Nous l'avons accusé publiquement, y compris dans des meetings, d'être derrière le 5 octobre. Il est l'architecte de l'éviction de Chadli et la venue de Boudiaf. Nous pensons qu'il fait partie des personnes qui l'ont assassiné.

                                C'est une accusation très grave que vous portez là

                                Je le sais et je l'assume.

                                Qu'est-ce qui fait que vous en êtes arrivé à cette conclusion ?

                                Avez-vous déjà vu un Président se déplacer à l'intérieur du pays sans son ministre de l'Intérieur ? Ecoutez, je connais Boudiaf depuis 1984 ; une fois Président, il m'avait chargé d'une mission qui lui paraissait importante : je devais me rendre dans les camps du Sud où avaient été emprisonnés des milliers de personnes, car il voulait connaître leur opinion d'autant qu'on l'accusait d'avoir mené cette opération alors que c'est Larbi Belkheir qui en était responsable en réalité. Une fois ma mission accomplie, je lui ai fait un compte rendu, et c'est à ce moment qu'il m'a appris qu'il voulait entamer une visite à Aïn Témouchent et à Oran. Je lui avais dit que ce n'était pas le moment car il était entouré par une équipe peu fiable. Il ne m'a pas écouté, mais à son retour, je lui ai fait remarquer que la manière avec laquelle avait été organisé son voyage (en matière de sécurité) était une embuscade. Je l'ai mis en garde contre Larbi Belkheir, et il m'a avoué, pour la première fois, qu'il ne se sentait pas en confiance avec lui, qu'il se rapprochait trop de lui. Puis vint Annaba. La veille de son départ, je lui ai demandé d'emmener des ministres avec lui pour écouter les doléances des citoyens, mais il ne l'a pas fait.

                                Quel intérêt avait-il à l'assassiner ?

                                Boudiaf refusait d'être une marionnette dans leurs mains.

                                Quelle pourrait être l'implication de Larbi Belkheïr dans la situation actuelle ?

                                C'est lui le vrai président de la République, toutes les institutions sont entre ses mains. C'est lui qui tire les ficelles dans le pays depuis de longues années. Je vais encore évoquer le sujet de la Kabylie, car il me tient à coeur ; en tant que secrétaire général de la CNEC, je suis peiné de voir une région qui a tant donné durant la guerre de Libération se retrouver dans une telle situation. Des choses très graves pourraient encore arriver, il faut arrêter les dégâts dès à présent.

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