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Les salles des fête affichent complet en Algérie

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  • Les salles des fête affichent complet en Algérie

    Vous avez rencontré l’âme sœur récemment et avez décidé sur un coup de tête de fixer très vite la date de votre mariage en Algérie ? Oubliez ! A moins d’organiser la fête sur la terrasse de votre immeuble comme jadis au temps des «m’ssamiiètes » ou d’aller à Las Vegas où les mariages sont célébrés en deux temps trois mouvements, impossible de dénicher l’ombre d’une salle des fêtes libre avant… l’été 2010 !

    «Le mariage, c’est un jour mais les préparatifs requièrent plus d’une année !» dit un vieux dicton bien de chez nous. En plus de la nécessité d’avoir un bas de laine bien rempli de billets rouges pour faire face aux innombrables dépenses qu’implique cette cérémonie, il faut d’abord trouver une salle pour abriter la fête et, là, bonjour la galère !

    Avec une petite moue qui montre qu’il est désolé pour vous, le gérant vous répondra : «Vous auriez dû venir en hiver ! C’est complet, surbooké, overbooké… Khlass!»

    Une petite virée à la salle des fêtes de l’hôtel du Port de Sidi Fredj nous en dira long sur la question. Lors de notre passage, une fête (circoncision) y battait son plein. Cette salle spacieuse, dotée de plusieurs mégahublots donnant directement sur le joli port de Sidi Fredj donne l’eau à la bouche à tous ceux qui ont un événement heureux à marquer d’une pierre blanche. Mais avant d’y accueillir ses invités le jour J, il faut avoir pris les devants bien avant. «Tout est déjà complet jusqu’à la fin de l’année !» nous annonce tout de go M. Ismaïl Foukrach, directeur du complexe touristique de Sidi Fredj.

    «On a même des réservations jusqu’en… 2010 !» ajoute-t-il. La salle des fêtes de l’hôtel du port de Sidi Fredj, de par son emplacement (pieds dans l’eau, cadre agréable…) et ses tarifs jugés raisonnables par rapport à la moyenne pratiquée ailleurs, attire de nombreux clients. Riad Toumi, chargé de la location de cette infrastructure, nous en parle. «Cette salle a subi un lifting intégral il y a trois ans. Avec la climatisation, l’aménagement d’une pièce confortable pour la mariée et d’une cuisine bien équipée aussi bien pour le café de l’après-midi que pour le dîner des invités, cet espace répond aux normes exigées. Pour cet été, tout est déjà réservé jusqu’à décembre, exception faite du mois de Ramadan, prévu fin août cette année. Cela coûte 60 000 DA. Il faut prévoir 20 000 DA de plus si le client utilise la salle comme lieu de restauration pour ses invités. Les serveuses (1 000 DA) sont également à sa charge.» Et de préciser : «Aucune cérémonie ne dépasse une heure du matin afin de respecter le repos des clients de l’hôtel. Cette salle a une capacité d’accueil de 350 places et l’accès au parking est gratuit pour les invités.» Une chose est claire. Trouver une salle des fêtes pour faire la bamboula relève de l’exploit. C’est quasiment mission impossible !

    Déjà pas très nombreuses, certaines salles ont dû mettre la clef sous le paillasson en tombant sous le coup du décret du 4 juin 2005, qui exige un certificat de conformité. D’après M. Hadj Ahmed, le président d’honneur de la Fédération nationale des salles de fête, 80% des salles ouvertes exercent sans agrément, 10% sont toujours fermées et seules 10% disposent d’un agrément et ne sont pas en porte-à-faux vis-à-vis de la réglementation. Salle des fêtes rime donc avec rareté et cherté.

    Si la location d’une salle communale oscille entre 20 000 DA et 30 000 DA, les tarifs grimpent en flèche lorsqu’il s’agit de salles gérées par des privés : entre 85 000 DA et 150 000 DA. A titre illustratif, l’hôtel Emir (Chéraga) dispose de deux salles des fêtes qui battent le plein. Actuellement «leur capacité d’accueil est de trois cents places chacune », nous dira M. Boulfou, son directeur. «Il faut compter 100 000 DA pour un après-midi sans les boissons et les salés». A quelques encablures de là, une autre salle des fêtes Hamza (Dély- Ibrahim) abrite un mariage en cet après-midi du mois de juin.

    «En 2007, on a dû fermer pendant cinq mois, le temps d’obtenir notre agrément. Aujourd’hui, les affaires marchent comme sur des roulettes», nous révèle M. Kamel Boudraâ, gérant de cette salle.

    Pouvant accueillir 280 invités, cette infrastructure dispose aussi d’un grand salon pour les hommes, d’un parking et même d’un hammam. Les tarifs appliqués sont de 85 000 DA. Les cérémonies s’arrêtent automatiquement à 20 heures (pour éviter les nuisances sonores au voisinage), selon notre source. Des arrhes sont versées à l’avance. «Il est arrivé que des familles se désistent à la dernière minute pour des raisons plus ou moins graves. Une jeune fille a dû récemment annuler la fête à la suite du décès de sa mère, le matin même de la cérémonie. Une autre s’est décommandée en découvrant que son fiancé, qu’elle croyait milliardaire, n’était qu’un simple «zawali»…

    Dans ce métier, on en voit des vertes et des pas mûres. Mais il y a heureusement, d’autres événements plus joyeux comme le jour où on a célébré le double mariage de deux frères, l’un avec une Canadienne, l’autre avec une Marocaine.»

    Le déficit en infrastructures pouvant abriter ce genre de cérémonies est tel que certains jeunes couples ont carrément décidé de revenir à la bonne vieille méthode d’autrefois. «La pénurie de salles des fêtes ne me découragera pas. Je me marie cet été sur la terrasse de mon immeuble», nous dira une jeune fille. «Au moins, il nous restera un peu de fric pour une lune de miel en Tunisie.»

    L’Analj (Agence nationale des loisirs de la jeunesse) met également en location une salle des fêtes située dans son centre de loisirs à l’entrée du complexe touristique de Zéralda. Un cadre agréable au milieu d’une pinède pour un prix modéré : 40 000 DA. Devant l’impossibilité de trouver une salle des fêtes libre pour le mariage de sa fille prévu en juillet, un père de famille nous a lancé sur le ton de l’ironie : «Mieux vaut que je pense à réserver une salle dès maintenant pour ma deuxième fille, âgée seulement de 10 ans !» No comment !

    Par le Soir

  • #2
    Les salles des fête affichent complet en Algérie

    Ca prouve au moins que les gens se marient. Les prix restent très exagérés. C'est le prix d'un voyage de noce.

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    • #3
      et comment se fait il que personne ne m'a invité???
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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      • #4
        Baucoup de mariages en été et beaucoup de divorses en hiver.
        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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