La ville de Raffour est un ancien camp de concentration baptisé " l’étoile " par l’administration coloniale où a été regroupée la population du Aarch Iwakuren qui compte deux villages Ighzer et Thadarth El Djedid rasés en 1958 par l’armée coloniale.
Déracinés et éloignés de leurs terres déclarées zone interdite immédiatement après l’évacuation des habitants,il ne restait aux Iwakuren d’autres moyens de survie, que l’émigration vers les grandes villes à la recherche du travail et dont la destination de préférence est Constantine où ils forment à l’heure actuelle une forte communauté.
Pour ceux qui ont les moyens, il se sont tourné vers le commerce, c’est ainsi que petit à petit, cette belle ville dépendante de la commune de M’chedallah, commence à prendre forme en se débarrassant progressivement des taudis des années de braises remplacés par de luxueuses habitations grâce à l’argent des émigrés en même temps, apparaissent de belles vitrines de commerces le long d’un tronçon de la RN 26 qui la traverse en plein milieu la scindant en deux.
La culture de la propreté de cette charmante ville est née avec le prodigieux développement du commerce, sachant que l’un ne peut aller sans l’autre ; c’est grâce à cette activité que cette ville brille de mille feux et aussi aux guirlandes d’ornement des vitrines et de la propreté qui y règne c’est sur ce volet que les commerçants ont usé de concurrence, une concurrence qui s’avère payante, aucun routier ne peut résister à l’attirance de ces belles vitrines savement achalandées au même titre que de nombreux clients de la daïra de M’chedallah, y affluent de toutes parts vers ce "centre commercial" au sens large du terme pour y faire leurs emplettes.
L’étoile se transforme à vue d’œil, la majorité des petites boutiques se sont vite transformées en larges magasins et supérettes grâce aux recettes que ramassent quotidiennement les commerçants. Hélas, c’est sans compter sur la négligence et le laisser-aller de ceux appelés aux commandes de la chose publique. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la dégradation de cette cité, a commencé avec la réalisation de quelques bâtisses étatiques tout secteurs confondus, tous les déblais provenant des fouilles de ces bâtisses des institutions de l’Etat ont été déversés autour de cette ville ouvrant ainsi la voie à tous les constructeurs riverains pour y faire de même, créant des décharges sauvages qui reçoivent toutes sortes d’ordures dans un incivisme généralisé.
Le lieu choisi pour jeter toutes ces saletés est un ruisseau situé à quelque deux cent mètres à la sortie est de Raffour, quant à la sortie ouest, on constate d’abord un tapis de canettes de bières en verre sur la partie supérieure par rapport à la route sur une distance d’environ huit cent mètres.
Du coté sud de cette route ce sont des sachets multicolores parsemés sur une surface de plus de quatre hectares à proximité de cette agglomération ; ils sont accrochés aux épines dans un ordre parfait comme plantés par une main humaine complétant le décor hideux d’un environnement qui a terni l’image d’une étoile qui risque de ne plus briller et c’est bien dommage pour Raffour qui était dans un passé pas très lointain, un admirable joyau.
Le mouvement associatif de ce Aarch réputé pour son organisation et son volontarisme particulièrement en matière d’activités d’utilité publique commence-t-il à s’essouffler et à battre de l’aile ?
Par la Dépêche de Kabylie
Déracinés et éloignés de leurs terres déclarées zone interdite immédiatement après l’évacuation des habitants,il ne restait aux Iwakuren d’autres moyens de survie, que l’émigration vers les grandes villes à la recherche du travail et dont la destination de préférence est Constantine où ils forment à l’heure actuelle une forte communauté.
Pour ceux qui ont les moyens, il se sont tourné vers le commerce, c’est ainsi que petit à petit, cette belle ville dépendante de la commune de M’chedallah, commence à prendre forme en se débarrassant progressivement des taudis des années de braises remplacés par de luxueuses habitations grâce à l’argent des émigrés en même temps, apparaissent de belles vitrines de commerces le long d’un tronçon de la RN 26 qui la traverse en plein milieu la scindant en deux.
La culture de la propreté de cette charmante ville est née avec le prodigieux développement du commerce, sachant que l’un ne peut aller sans l’autre ; c’est grâce à cette activité que cette ville brille de mille feux et aussi aux guirlandes d’ornement des vitrines et de la propreté qui y règne c’est sur ce volet que les commerçants ont usé de concurrence, une concurrence qui s’avère payante, aucun routier ne peut résister à l’attirance de ces belles vitrines savement achalandées au même titre que de nombreux clients de la daïra de M’chedallah, y affluent de toutes parts vers ce "centre commercial" au sens large du terme pour y faire leurs emplettes.
L’étoile se transforme à vue d’œil, la majorité des petites boutiques se sont vite transformées en larges magasins et supérettes grâce aux recettes que ramassent quotidiennement les commerçants. Hélas, c’est sans compter sur la négligence et le laisser-aller de ceux appelés aux commandes de la chose publique. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la dégradation de cette cité, a commencé avec la réalisation de quelques bâtisses étatiques tout secteurs confondus, tous les déblais provenant des fouilles de ces bâtisses des institutions de l’Etat ont été déversés autour de cette ville ouvrant ainsi la voie à tous les constructeurs riverains pour y faire de même, créant des décharges sauvages qui reçoivent toutes sortes d’ordures dans un incivisme généralisé.
Le lieu choisi pour jeter toutes ces saletés est un ruisseau situé à quelque deux cent mètres à la sortie est de Raffour, quant à la sortie ouest, on constate d’abord un tapis de canettes de bières en verre sur la partie supérieure par rapport à la route sur une distance d’environ huit cent mètres.
Du coté sud de cette route ce sont des sachets multicolores parsemés sur une surface de plus de quatre hectares à proximité de cette agglomération ; ils sont accrochés aux épines dans un ordre parfait comme plantés par une main humaine complétant le décor hideux d’un environnement qui a terni l’image d’une étoile qui risque de ne plus briller et c’est bien dommage pour Raffour qui était dans un passé pas très lointain, un admirable joyau.
Le mouvement associatif de ce Aarch réputé pour son organisation et son volontarisme particulièrement en matière d’activités d’utilité publique commence-t-il à s’essouffler et à battre de l’aile ?
Par la Dépêche de Kabylie
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