La saison estivale bat son plein à Béjaïa, une région qui connaît la plus grande fréquentation de vacanciers durant l’été. La wilaya est connue pour la beauté de ses plages qui allient verdure et sable doré, montagne et mer, attirant par ses grottes “merveilleuses” et le mont de Yemma Gouraya les touristes venus des quatre coins du pays ainsi que la communauté algérienne résidant à l’étranger.
Néanmoins, la région enregistre un manque criant en matière d’infrastructures, les investisseurs se font désirer ou du moins zappés par les autorités locales, ce qui implique la flambée des tarifs qui dépassent de loin notre voisin tunisien qui pour des prix inférieurs vous propose des prestations de service excellentes.
Samedi 1er août, 40°. 20 jours avant le début du ramadan, les aoûtiens se précipitent pour profiter des plaisirs de la mer. Béjaïa est distante d’Alger d’environ 230 km, et sur la route des vacanciers, certains sont sur le départ et d’autres c’est déjà la fin.
Quatre heures de route et nous voilà aux portes de Béjaïa, premier inconvénient de la journée, la route est bloquée du côté de Mellala, on apprendra plus tard que la route a été aussi coupée du côté d’El Kseur, ce qui témoigne du marasme que vit la région, pas d’eau ni électricité.
Après un grand détour, nous arrivons enfin à destination, la station balnéaire de Tichy qui enregistre durant l’été des pics de fréquentation.
Des hôtels 4* qui en valent 2*
C’est là que commence notre enquête sur l’hôtellerie et la première destination sera un hôtel qui se situe juste à côté du club Aloui et qui, à première vue, affiche 4*. Nous nous présentons comme des clients à la recherche d’une chambre double pour dix jours, on nous demande de patienter avec un air prétentieux sur un soi-disant divan, ici c’est service minimum pas de salle de réception, un côté est aménagé pour l’occasion, nous en profitons pour demander de visiter l’établissement, avec une hésitation affichée, le réceptionniste accepte. A l’intérieur, c’est tout à fait l’envers d’un 4*. Pas de piscine, hôtel dégradé et le comble c’est un lieu de débauche où la discothèque de l’hôtel est transformée en cabaret pour un lieu “familial”. Il faut dire que la ville de Tichy s’est transformée en un grand lieu de débauche et de dépravation, été comme en hiver, et les hôteliers n’ont pas trouvé mieux que de se soumettre à ce régime. Cet établissement hôtelier et après notre visite s’est avéré en réalité un hôtel 2* si ce n’est un motel qui ne se soucie guère du bien de sa clientèle et offre des prestations au dessous de ses étoiles qu’il affiche à l’entrée d’où certainement la fuite des clients, et parmi les quatre établissements qui se trouvent sur place, c’est le seul qui n’affiche pas complet et qui a comme seul loisir… une balançoire ! Quelle finesse !
Les trois autres établissements affichent les mêmes pratiques comme la grande terrasse, le Saphir bleu et villa d’est où se mêlent ivrognes, prostituées et proxénètes.
Nous demandons au responsable de nous remettre nos cartes d’identité “l’endroit nous plaît pas”, avec mépris, le réceptionniste nous les remet et à côté, un pseudo couple demande une chambre et évidemment, le réceptionniste abdique sans prendre la peine de demander un livret de famille et pourtant au téléphone, on nous a précisé que c’était un endroit familial, nous prenons nos jambes à nos cous, au secours, sortez-nous de là et une question mérite d’être posée: comment peut-on parler de tourisme ? C’est un peu vulgaire non.
Dans les prémices de la nuit, nous apercevons des silhouettes à côté des hôtels cités ci-dessus, des grosses cylindrées garées à proximité, le tout dans un brouhaha indescriptible, des bagarres éclatent à tout bout de champ et les nerfs sont à vif, “commerce humain” excusez-moi le terme, d’un jalon qui est apposé sur cette station balnéaire dont la réputation dégringole.
En catimini, nous demandons à un restaurateur du coin de nous fournir quelques renseignements sur ces établissements à la réputation sulfureuse et sans se gêner, il nous confirme la donne.
Autres pratiques scandaleuses, les tarifs qui atteignent des sommets dans des établissements qui n’en valent pas la peine. Et les familles dans tout ça ? Là, c’est une toute autre question.
Trois établissements se sont soumis à cette clientèle, les Hammadites, club Aloui et Capritour même si les tarifs donneront le tournis à certains, pour quatre personnes, il faut compter 190 000 DA les dix jours au club Aloui et 170 000 DA pour les Hammadites. Si pour le premier, les services offerts justifient à demi les tarifs appliqués. Ce n’est pas du tout le cas pour le second qui est loin d’être un 3*.
L’intérieur est peu accueillant, service minimum loin de respecter les normes d’un 3* sans parler de l’absence d’une piscine obligatoire pour un établissement du genre comme d’ailleurs le Syphax.
Le club Aloui qui affiche complet offre toutes ces commodités, plage privée, transats et piscine ainsi qu’une salle de réception acceptable.
Retour à la ville, 00h30 ici c’est à la tombée de la nuit que les gens vivent : commerces ouverts et les rabatteurs discrètement proposent leur “marchandise”, des filles venues principalement de l’Est du pays et dont certaines donnent l’impression d’être encore mineures, ici pas de tabous, il faut gagner le maximum et les hôtels sont les premiers à en tirer profit de ces pratiques dignes des stations balnéaires thaïlandaises à moindre degré bien sûr.
Musarder en famille n’est pas conseillé de se côté-là, les restaurants aussi appliquent des tarifs hauts ne respectant pas l’hygiène et en squattant l’espace public.
Nous nous introduisons dans ces établissements et là, c’est carrément un lieu pour les mœurs légères ou les “vautours” et les “hyènes” se font un malin plaisir à se disputer le gibier, les charognards se disputent la proie.
Néanmoins, la région enregistre un manque criant en matière d’infrastructures, les investisseurs se font désirer ou du moins zappés par les autorités locales, ce qui implique la flambée des tarifs qui dépassent de loin notre voisin tunisien qui pour des prix inférieurs vous propose des prestations de service excellentes.
Samedi 1er août, 40°. 20 jours avant le début du ramadan, les aoûtiens se précipitent pour profiter des plaisirs de la mer. Béjaïa est distante d’Alger d’environ 230 km, et sur la route des vacanciers, certains sont sur le départ et d’autres c’est déjà la fin.
Quatre heures de route et nous voilà aux portes de Béjaïa, premier inconvénient de la journée, la route est bloquée du côté de Mellala, on apprendra plus tard que la route a été aussi coupée du côté d’El Kseur, ce qui témoigne du marasme que vit la région, pas d’eau ni électricité.
Après un grand détour, nous arrivons enfin à destination, la station balnéaire de Tichy qui enregistre durant l’été des pics de fréquentation.
Des hôtels 4* qui en valent 2*
C’est là que commence notre enquête sur l’hôtellerie et la première destination sera un hôtel qui se situe juste à côté du club Aloui et qui, à première vue, affiche 4*. Nous nous présentons comme des clients à la recherche d’une chambre double pour dix jours, on nous demande de patienter avec un air prétentieux sur un soi-disant divan, ici c’est service minimum pas de salle de réception, un côté est aménagé pour l’occasion, nous en profitons pour demander de visiter l’établissement, avec une hésitation affichée, le réceptionniste accepte. A l’intérieur, c’est tout à fait l’envers d’un 4*. Pas de piscine, hôtel dégradé et le comble c’est un lieu de débauche où la discothèque de l’hôtel est transformée en cabaret pour un lieu “familial”. Il faut dire que la ville de Tichy s’est transformée en un grand lieu de débauche et de dépravation, été comme en hiver, et les hôteliers n’ont pas trouvé mieux que de se soumettre à ce régime. Cet établissement hôtelier et après notre visite s’est avéré en réalité un hôtel 2* si ce n’est un motel qui ne se soucie guère du bien de sa clientèle et offre des prestations au dessous de ses étoiles qu’il affiche à l’entrée d’où certainement la fuite des clients, et parmi les quatre établissements qui se trouvent sur place, c’est le seul qui n’affiche pas complet et qui a comme seul loisir… une balançoire ! Quelle finesse !
Les trois autres établissements affichent les mêmes pratiques comme la grande terrasse, le Saphir bleu et villa d’est où se mêlent ivrognes, prostituées et proxénètes.
Nous demandons au responsable de nous remettre nos cartes d’identité “l’endroit nous plaît pas”, avec mépris, le réceptionniste nous les remet et à côté, un pseudo couple demande une chambre et évidemment, le réceptionniste abdique sans prendre la peine de demander un livret de famille et pourtant au téléphone, on nous a précisé que c’était un endroit familial, nous prenons nos jambes à nos cous, au secours, sortez-nous de là et une question mérite d’être posée: comment peut-on parler de tourisme ? C’est un peu vulgaire non.
Dans les prémices de la nuit, nous apercevons des silhouettes à côté des hôtels cités ci-dessus, des grosses cylindrées garées à proximité, le tout dans un brouhaha indescriptible, des bagarres éclatent à tout bout de champ et les nerfs sont à vif, “commerce humain” excusez-moi le terme, d’un jalon qui est apposé sur cette station balnéaire dont la réputation dégringole.
En catimini, nous demandons à un restaurateur du coin de nous fournir quelques renseignements sur ces établissements à la réputation sulfureuse et sans se gêner, il nous confirme la donne.
Autres pratiques scandaleuses, les tarifs qui atteignent des sommets dans des établissements qui n’en valent pas la peine. Et les familles dans tout ça ? Là, c’est une toute autre question.
Trois établissements se sont soumis à cette clientèle, les Hammadites, club Aloui et Capritour même si les tarifs donneront le tournis à certains, pour quatre personnes, il faut compter 190 000 DA les dix jours au club Aloui et 170 000 DA pour les Hammadites. Si pour le premier, les services offerts justifient à demi les tarifs appliqués. Ce n’est pas du tout le cas pour le second qui est loin d’être un 3*.
L’intérieur est peu accueillant, service minimum loin de respecter les normes d’un 3* sans parler de l’absence d’une piscine obligatoire pour un établissement du genre comme d’ailleurs le Syphax.
Le club Aloui qui affiche complet offre toutes ces commodités, plage privée, transats et piscine ainsi qu’une salle de réception acceptable.
Retour à la ville, 00h30 ici c’est à la tombée de la nuit que les gens vivent : commerces ouverts et les rabatteurs discrètement proposent leur “marchandise”, des filles venues principalement de l’Est du pays et dont certaines donnent l’impression d’être encore mineures, ici pas de tabous, il faut gagner le maximum et les hôtels sont les premiers à en tirer profit de ces pratiques dignes des stations balnéaires thaïlandaises à moindre degré bien sûr.
Musarder en famille n’est pas conseillé de se côté-là, les restaurants aussi appliquent des tarifs hauts ne respectant pas l’hygiène et en squattant l’espace public.
Nous nous introduisons dans ces établissements et là, c’est carrément un lieu pour les mœurs légères ou les “vautours” et les “hyènes” se font un malin plaisir à se disputer le gibier, les charognards se disputent la proie.
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