Ali Belhadj n’abdique pas et ne compte pas baisser les bras, ou encore se taire. Il ne cesse de provoquer les uns et les autres, en s’attaquant au pouvoir et aux signes de la République. Il saisit la moindre occasion pour verser son venin contre la République. Le plus drôle, est que l’homme est interdit de toute activité politique et de déclaration et aussi, de n’assister à aucun meeting et/ou rassemblement. Mais l’homme continue à défier l’État et ses structures. Tout porte à croire, qu’il dispose d’une équipe qui lui facilite son exercice politique et médiatique en prenant en charge ses sorties et en diffusant ses pensées et communiqués. Cette fois-ci, il vient de franchir le pas en revenant sur l’affaire de l’excommunication des pouvoirs arabes et de leurs oulémas, qui sont contre cette «rébellion» contre les pouvoirs. Ali Belhadj, qui n’a pas dit clairement que le pouvoir en Algérie est impie, l’a laissé entendre. C’est une manière comme une autre de soutenir les intégristes qui revendiquent le djihad. Implicitement, ils favorisent le terrorisme. L’objet de cette contribution s’articule autour du «khourdj aala houkam» interdit par plusieurs oulémas. L’ancien numéro 2 du FIS, a tenté de les descendre en flammes, tout en donnant l’impression qu’il voudrait répondre à ceux qui «obligent» ou «instruisent» les imams des mosquées à dénoncer les activistes islamistes, qui sèment la «fitna», ou tout simplement les takfiristes. Ali Belhadj s’est donné à cœur joie, pour justifier le djihad en 1992 et en chargeant le pouvoir de l’époque. Il a tenté de justifier cette violence et réaction par l’absence d’un dialogue et de l’ouverture du champ démocratique. Mais là, Belhadj a oublié qu’il avait un certain temps, estimé que la démocratie était kofr et a effacé de ses mémoires que lors d’un meeting durant la grève insurrectionnelle a lancé à la foule qu’une fois au pouvoir le FIS annulerait les autres partis du fait que le peuple ne les accepterait pas car n’optant pas pour la solution islamique. Et il n’y a pas que ses deux sorties. Pire, dans une déclaration à une agence de presse Ali Belhadj a fait douter des «révisions» de l’organisation terroriste «Al Mouqatilla» de la Libye. Belhadj s’est comporté comme Hani Sebbaiye, le théologien égyptien installé à Londres et ancien proche du djihad islamique et de la Djamâa d’Egypte, dans ses commentaires sur les révisions du cheikh Imam, idéologue de tous les groupes terroristes au Monde. Belhadj a laissé entendre qu’il ne s’agirait pas de «révision», ou de remise en cause, ou de correction du «minhadj» djihadiste, mais tout simplement, de «recul» voulu par les pouvoirs arabes. Le plus drôle, le ministre des Affaires Religieuses a estimé que les imams devraient interdire de prendre la parole dans les mosquées. Il va de soi que notre ministre ne connaît pas la violence et la détermination des troupes du FIS. Il est clair que Belhadj voudrait le statut de martyr. Mais en réalité, Belhadj voudrait qu’il soit le symbole de l’opposition islamiste et devenir un «leader» pour les jeunes. Ali Belhadj sait que le pouvoir algérien ne lui fera rien, car ne voulant pas lui donner comme «martyr» en l’emprisonnant. Mais cette thèse de le laisser libre et fermer les yeux sur ses dépassements et provocations est «portée» par une tendance islamo-nationaliste au sein du pouvoir qui préfère les «caprices» de Belhadj à la rigueur et à la fermeté de notre justice.
Le Carrefour d'Algérie.
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