L'Edito de Nordine Mzalla
Chaque année, la rentrée sociale devient l’occasion pour les bookmakers de la politique politicienne d’animer de curieux paris. Il s’agit d’anticiper sur la crise qui fera le plus de bruit, celle qui déstabilisera le plus les pouvoirs publics. Comme si la politique tenait désormais en ces cycliques bras de fer entre les citoyens et l’administration. On a rarement rapporté les bonnes initiatives de la société civile décidée à se prendre en charge malgré les éternelles insuffisances des institutions chargées théoriquement de promouvoir le bien-être. Tout le monde le sait, la crise de confiance n’est pas une simple affaire opposant un peuple à ses gouvernants. En Algérie chacun déclare son scepticisme face à tel ou tel projet mené par ceux qui n’ont pas encore baissé les bras. Peut-on alors parler de rentrée sociale quand la société se résigne à attendre, sceptique, du nouveau du côté des ministères ou des services de la wilaya ? D’aucuns rétorquent qu’il est vain d’entreprendre quoi que ce soit quand les pouvoirs publics restent sourds ou muets et que les citoyens ne veulent pas non plus que les choses changent. On préfère alors imputer aux autres son propre désarroi. Pourtant, il faudra bien en finir avec cette attitude misérable consistant à se plaindre et à souhaiter paradoxalement que tout se fige, par crainte de ne pouvoir s’adapter à une Algérie plus développée, plus juste mais aussi plus contraignante. C’est de la société civile que viendront les progrès sociaux que chacun réclame. Il est donc vain d’attendre au virage qui que ce soit pour un pari néfaste sur les tensions sociales. L’Algérie n’a besoin ni de spectateurs ni de voyeurs, juste de citoyens qui savent revendiquer leurs droits mais aussi accomplir leurs devoirs. Loin des pronostiqueurs du pire qui se réjouissent des incendies qui pourraient embraser un front social qu’ils ne rejoignent jamais.
Le Jeune Indépendant
Chaque année, la rentrée sociale devient l’occasion pour les bookmakers de la politique politicienne d’animer de curieux paris. Il s’agit d’anticiper sur la crise qui fera le plus de bruit, celle qui déstabilisera le plus les pouvoirs publics. Comme si la politique tenait désormais en ces cycliques bras de fer entre les citoyens et l’administration. On a rarement rapporté les bonnes initiatives de la société civile décidée à se prendre en charge malgré les éternelles insuffisances des institutions chargées théoriquement de promouvoir le bien-être. Tout le monde le sait, la crise de confiance n’est pas une simple affaire opposant un peuple à ses gouvernants. En Algérie chacun déclare son scepticisme face à tel ou tel projet mené par ceux qui n’ont pas encore baissé les bras. Peut-on alors parler de rentrée sociale quand la société se résigne à attendre, sceptique, du nouveau du côté des ministères ou des services de la wilaya ? D’aucuns rétorquent qu’il est vain d’entreprendre quoi que ce soit quand les pouvoirs publics restent sourds ou muets et que les citoyens ne veulent pas non plus que les choses changent. On préfère alors imputer aux autres son propre désarroi. Pourtant, il faudra bien en finir avec cette attitude misérable consistant à se plaindre et à souhaiter paradoxalement que tout se fige, par crainte de ne pouvoir s’adapter à une Algérie plus développée, plus juste mais aussi plus contraignante. C’est de la société civile que viendront les progrès sociaux que chacun réclame. Il est donc vain d’attendre au virage qui que ce soit pour un pari néfaste sur les tensions sociales. L’Algérie n’a besoin ni de spectateurs ni de voyeurs, juste de citoyens qui savent revendiquer leurs droits mais aussi accomplir leurs devoirs. Loin des pronostiqueurs du pire qui se réjouissent des incendies qui pourraient embraser un front social qu’ils ne rejoignent jamais.
Le Jeune Indépendant