Bonjour,
Pourquoi les médias français et les chefs d'Etat ont-ils " omis " de souligner la présence des tirailleurs algériens, marocains et tunisiens durant la seconde guerre mondiale ?
Comment occulter qu’en 1942, il y avait 80 000 Maghrébins sous les armes? Et que de 1943 à 1945, il y a eu 130 000 Algériens incorporés, en tant qu'appelés ou en tant qu'engagés?
Pourquoi ne pas avoir invité les vétérans magrébins?
Et Bouteflika n'aurait il pas dus partir avec Sarko et s'inviter à la cérémonie mais surtout comment n'a t' il pas profité de la visite de Chirac pour exiger sa présence pour honorer ses concitoyens qui ont participé aux combats durant la seconde guerre mondiale?
Alors commémorer ces 60 ans du débarquement allié est utile pour l’histoire mais cet "oubli " est d'une injustice totale et un déni de la véritable Histoire.
Comment perpétuer le souvenir si il est incomplet et inexacte?
Quel beau symbole cela aurait été de rassembler, sous le drapeau du souvenir, tous ces sangs versés pour la liberté et pour se débarraser du joug de l'envahisseur nazi.
C'était une belle occasion aussi de rappeler au peuple juif que des musulmans avaient versé leurs sangs pour le même ennemi.
Les français occupés doivent aussi leur liberté d’aujourd’hui au sang des africains et des soldats magrébins.
Merci à tous ces combattants magrébins ,musulmans ou pas, d'avoir été là , et honte pour cette injustice.
Alors , voici la parole du souvenir d'un vétéran Algérien
...Abdelhamid Hamamda avait 25 ans lorsque la guerre éclata. Il avait été rappelé, par décret de mobilisation générale et a servi comme deuxième classe dans le 25e escadron du train. Au bureau de recrutement indigène de Constantine, on lui attribua le matricule 2001, signifiant sa mobilisation en 1939. «L’armée avait réquisitionné l’hôtel Cirta pour les troupes avant de partir à Zeghouan en Tunisie puis Bizerte, port d’embarquement pour Marseille. C’était en novembre 1939. De Marseille on s’est dirigé à Montpellier, puis à Arcy sur Aube avant de rallier le front est à Sardemine près de la frontière allemande.» «Les premiers mois étaient terribles, se souvient-il. On a eu à déplorer de nombreux morts dans nos rangs, presque tous des Nord-Africains, placés aux avant-postes. Ce revers essuyé a valu sa place au général Barberac de St Maurice, remplacé par le colonel Martin… On était dans la 97e division d’infanterie d’Afrique du Nord, presque un millier, tous issus de la région de Constantine. Beaucoup ont laissé leur vie dans l’arrière-pays alsacien.» Le débarquement de Normandie aussi impressionnant qu’il a été pourra-t-il cependant occulter un autre débarquement, celui du 2 novembre 1942 à Alger, qui était déjà tête de pont alliée et préparait déjà le 6 juin 1944 ? Près de 40 000 soldats alliés débarquent à Alger, médusée. De l’autre côté et en représailles, les Allemands franchissent la ligne de démarcation, occupent le sud de la France et s’emparent de Tunis où ils lancent des attaques contre l’Algérie. En ces temps-là, Alger vivait à l’heure des libérateurs anglo-américains. Après des années de disette et de misère, les autochtones voient, éberulés débarquer des tonnes de vivres, des produits conditionnés, des cigarettes et du chewing-gum ! Ce qui a d’ailleurs inspiré l’un des chanteurs populaires de l’époque auteur du fameux tube Come on bye bye. Surnommée Torch, l’opération débarquement d’Alger avait surpris les forces de l’Axe. Les troupes d’Afrique constituées en corps expéditonnaire français ont participé aussi à la campagne d’Italie, notamment sur la ligne fortifiée de Monte Cassino. «Les tabors marocains et les tirailleurs algériens s’y illustrèrent vaillamment, à l’instar du jour du débarquement de Provence où ils laissèrent leurs empreintes.» Lorsqu’ils sont rentrés chez eux, Hamamda et ses camarades algériens ont été cantonnés à la caserne du plateau de Mansoura à Constantine, toujours à l’écoute des nouvelles du front. «Le 6 juin 1944, jour du débarquement des alliés, on savait que c’était le commencement de la fin, le coup de grâce, quoi ! Le fascisme était battu et le monde était libre. Cela nous a donné des idées, car on nous disait qu’on combattait pour la liberté, alors que la nôtre était bridée», constate-t-il, amer. «C’est pourquoi, enchaîne-t-il, il faut lier la libération de l’Europe aux événements du 8 mai 1945. Hélas, cela a été une grande désillusion, car il y a eu presque autant de morts pour la France, durant cette période agitée, que par la France, lors du sanglant 8 mai 1945.» A 90 ans, Si Abdelhamid, le vétéran de la Seconde Guerre mondiale, coule aujourd’hui des jours tranquilles parmi les siens à Constantine. La seule évocation de sa mobilisation réveille en lui des sentiments mitigés de fierté et d’amertume…
Pourquoi les médias français et les chefs d'Etat ont-ils " omis " de souligner la présence des tirailleurs algériens, marocains et tunisiens durant la seconde guerre mondiale ?
Comment occulter qu’en 1942, il y avait 80 000 Maghrébins sous les armes? Et que de 1943 à 1945, il y a eu 130 000 Algériens incorporés, en tant qu'appelés ou en tant qu'engagés?
Pourquoi ne pas avoir invité les vétérans magrébins?
Et Bouteflika n'aurait il pas dus partir avec Sarko et s'inviter à la cérémonie mais surtout comment n'a t' il pas profité de la visite de Chirac pour exiger sa présence pour honorer ses concitoyens qui ont participé aux combats durant la seconde guerre mondiale?
Alors commémorer ces 60 ans du débarquement allié est utile pour l’histoire mais cet "oubli " est d'une injustice totale et un déni de la véritable Histoire.
Comment perpétuer le souvenir si il est incomplet et inexacte?
Quel beau symbole cela aurait été de rassembler, sous le drapeau du souvenir, tous ces sangs versés pour la liberté et pour se débarraser du joug de l'envahisseur nazi.
C'était une belle occasion aussi de rappeler au peuple juif que des musulmans avaient versé leurs sangs pour le même ennemi.
Les français occupés doivent aussi leur liberté d’aujourd’hui au sang des africains et des soldats magrébins.
Merci à tous ces combattants magrébins ,musulmans ou pas, d'avoir été là , et honte pour cette injustice.
Alors , voici la parole du souvenir d'un vétéran Algérien
...Abdelhamid Hamamda avait 25 ans lorsque la guerre éclata. Il avait été rappelé, par décret de mobilisation générale et a servi comme deuxième classe dans le 25e escadron du train. Au bureau de recrutement indigène de Constantine, on lui attribua le matricule 2001, signifiant sa mobilisation en 1939. «L’armée avait réquisitionné l’hôtel Cirta pour les troupes avant de partir à Zeghouan en Tunisie puis Bizerte, port d’embarquement pour Marseille. C’était en novembre 1939. De Marseille on s’est dirigé à Montpellier, puis à Arcy sur Aube avant de rallier le front est à Sardemine près de la frontière allemande.» «Les premiers mois étaient terribles, se souvient-il. On a eu à déplorer de nombreux morts dans nos rangs, presque tous des Nord-Africains, placés aux avant-postes. Ce revers essuyé a valu sa place au général Barberac de St Maurice, remplacé par le colonel Martin… On était dans la 97e division d’infanterie d’Afrique du Nord, presque un millier, tous issus de la région de Constantine. Beaucoup ont laissé leur vie dans l’arrière-pays alsacien.» Le débarquement de Normandie aussi impressionnant qu’il a été pourra-t-il cependant occulter un autre débarquement, celui du 2 novembre 1942 à Alger, qui était déjà tête de pont alliée et préparait déjà le 6 juin 1944 ? Près de 40 000 soldats alliés débarquent à Alger, médusée. De l’autre côté et en représailles, les Allemands franchissent la ligne de démarcation, occupent le sud de la France et s’emparent de Tunis où ils lancent des attaques contre l’Algérie. En ces temps-là, Alger vivait à l’heure des libérateurs anglo-américains. Après des années de disette et de misère, les autochtones voient, éberulés débarquer des tonnes de vivres, des produits conditionnés, des cigarettes et du chewing-gum ! Ce qui a d’ailleurs inspiré l’un des chanteurs populaires de l’époque auteur du fameux tube Come on bye bye. Surnommée Torch, l’opération débarquement d’Alger avait surpris les forces de l’Axe. Les troupes d’Afrique constituées en corps expéditonnaire français ont participé aussi à la campagne d’Italie, notamment sur la ligne fortifiée de Monte Cassino. «Les tabors marocains et les tirailleurs algériens s’y illustrèrent vaillamment, à l’instar du jour du débarquement de Provence où ils laissèrent leurs empreintes.» Lorsqu’ils sont rentrés chez eux, Hamamda et ses camarades algériens ont été cantonnés à la caserne du plateau de Mansoura à Constantine, toujours à l’écoute des nouvelles du front. «Le 6 juin 1944, jour du débarquement des alliés, on savait que c’était le commencement de la fin, le coup de grâce, quoi ! Le fascisme était battu et le monde était libre. Cela nous a donné des idées, car on nous disait qu’on combattait pour la liberté, alors que la nôtre était bridée», constate-t-il, amer. «C’est pourquoi, enchaîne-t-il, il faut lier la libération de l’Europe aux événements du 8 mai 1945. Hélas, cela a été une grande désillusion, car il y a eu presque autant de morts pour la France, durant cette période agitée, que par la France, lors du sanglant 8 mai 1945.» A 90 ans, Si Abdelhamid, le vétéran de la Seconde Guerre mondiale, coule aujourd’hui des jours tranquilles parmi les siens à Constantine. La seule évocation de sa mobilisation réveille en lui des sentiments mitigés de fierté et d’amertume…
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