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Entre Mme Hanoune et Si Affif, y a pas photo, mais...
par Kharroubi Habib
par Kharroubi Habib
Si Affif, ce trouble cacique du FLN, est mal venu pour faire la leçon de morale à Louisa Hanoune ou à toute autre personnalité politique. Question morale et éthique, le sieur symbolise la quintessence des manquements à celles-ci qui ont lieu sur l'échiquier politico-partisan. L'on comprend alors que la secrétaire générale du Parti des travailleurs se soit offusquée des propos critiques que ce personnage a émis contre elle et son parti. Entre Mme Hanoune et Si Affif, il n'y a pas photo et les citoyens ne s'y trompent pas. La porte-parole du PT est une personnalité politique respectée et estimée même par ceux qui ne partagent pas ses idées et son programme. Si Affif est un aboyeur auquel seule la médiocrité intellectuelle dans laquelle s'est enfoncé le FLN permet de plastronner, de menacer et, comble, de porter des jugements sur les prises de position d'acteurs politiques, en comparaison desquels sa nullité se révèle dans toute sa dimension, c'est-à-dire incommensurable. Il est regrettable toutefois que pour «moucher» ce personnage, Louisa Hanoune se soit laissée aller à mettre avec lui, dans le même sac de l'opprobre, les journalistes qui ont commenté et pour certains critiqué, à tort ou à raison, la décision du Parti des travailleurs de faire alliance avec le RND pour les élections sénatoriales.
Pour avoir été parmi les premiers dans la profession à faire une lecture critique de cette alliance, il nous faut préciser à la première responsable du PT qu'il n'a pas été dans notre intention de nous «mêler d'une affaire interne» à son parti. Nous n'avons fait qu'essayer d'exprimer honnêtement l'incompréhension et le malaise que la décision du PT a suscités à notre niveau.
Ce n'est pas qu'une alliance du PT avec le FLN ait eu notre préférence. Loin de là. Une formation dont les ténors et les porte-voix sont pour la plupart des Si Affif plus ou moins typés, n'a rien qui inspire qu'on la défende. Si l'on a émis des réserves et de la critique sur le choix du RND par le PT, c'est que nous ne sommes pas convaincus par les «différences» que Louisa Hanoune croit qu'elles existeraient entre les programmes de l'ex-parti unique et de celui d'Ouyahia. S'il en existe, ces deux formations ne seraient pas en partenariat politique depuis plus d'une décennie. Faut-il rappeler à Mme Hanoune que le FLN et le RND ont été sur la même longueur d'onde pour approuver l'option d'une politique économique ultralibérale dont le PT a été le pourfendeur acharné.
La secrétaire générale du PT nous a habitués au «parler vrai» qui a beaucoup fait pour son crédit et sa popularité. Il aurait été à son avantage qu'elle s'en tienne à ce «parler vrai» sur les raisons qui lui ont fait opter pour l'accord électoral avec le RND. Justifier celui-ci en prétendant qu'il est simplement conjoncturel et ne prête pas à conséquence politique mérite qu'on s'y interroge. C'est de sa part maladroit et une incitation au doute. Il n'est pas fait reproche au PT, du moins par nous, de vouloir sortir de «son splendide isolement». Mais, si c'est le cas, de ne pas l'assumer franchement et d'être transparent sur les conditions dans lesquelles il a estimé pouvoir le faire.
De grâce enfin, pas d'amalgame au relent stalinien, Mme Hanoune, entre des «danseuses politiques» et des journalistes dont c'est le métier de s'interroger sur des évènements et d'essayer d'en décoder les tenants et les aboutissants.
Le Quotidien d'Oran
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