c'est un article tres interressant paru dans le quotidien el watan dans son edition du 08/02/2010..il est a inscrire dans le combat actuel du "serail" entre bouteflika et les autres..bouteflika ne voulant pas etre "le premier" mais "le seul" ce que n'acceptent pas les autres d'ou les greves un peu partout(spontanées
) et les scandales financiers faramineux a la sonatrach et l'autoroute...bref lisez l'article
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La corruption s’est massifiée et démocratisée
Nous connaissions déjà la kleptomanie : une déviance connue qui porte certains individus à voler systématiquement tout ce qui peut être volé autour d’eux. C’est une maladie. Mais elle se soigne. Quand cette même déviance, cette même maladie, s’applique à tout un système de gouvernance, à un mode de gouvernement, à ses personnels, dirigeants en tête, elle portera alors un autre nom précis : la kleptocratie.
Un système fonctionnant sur la corruption, le vol, la rapine et les détournements généralisés à tous les étages de l’Etat, des institutions et des entreprises publiques ; du sommet à la base. C’est aussi une maladie. Elle ne se soigne pas. Parce qu’il n’y a que la tombe qui redresse les bossus. Sauf à l’éradiquer à ses racines et, plus important, à la tête. Dans cette observation, deux phénomènes capitaux nous intéressent : la corruption généralisée au sommet de l’Etat et celle, plus insidieuse et plus dangereuse à la base, c’est-à-dire à hauteur de ce qu’il a été convenu d’appeler le peuple ou, c’est selon, les masses populaires. Cette forme de kleptocratie, que se partagent solidairement gouvernants et gouvernés, représente en Algérie la forme la plus dégénérée et la plus pourrie de la ploutocratie et de l’autocratie réunies, comparativement aux systèmes politiques les plus avariés et les plus dévoyés dans le monde et où la prévarication est une culture comportementale.
Bien plus que les monarchies, que les sous-tyrannies locales, que les républiques bananières et sous-systèmes dérivés, que les sous-républiques héréditaires familiales arabes, que les féodalités princières du pétrole ; bien plus que les pires systèmes infra-humains. L’exemple algérien, que l’humour et la dérision populaires traduisent si bien, (Mille missiles n’anéantiront pas l’Algérie ; deux bons ministres du terroir suffisent) par sa pédagogie cognitive que ses dérives cumulées ont généré, aussi par son origine historique, par son absence totale de morale politique ou de morale tout court, n’a pas son équivalent dans le monde. C’est un cas d’école qu’enseignent toutes les mafias du monde. Et c’est encore par la dérision qu’il se dit partout, chez nous et ailleurs, que chaque pays possède sa mafia ; chez nous, c’est la mafia qui possède tout un pays. Jugeons-en.
De la kleptocratie à la base
Le pouvoir politique algérien, par vagues successives depuis l’indépendance et davantage encore depuis ces dix dernières années, a réussi l’incroyable et diabolique prouesse d’ôter au peuple algérien les valeurs de base qui faisaient naguère sa grandeur, son génie, sa noblesse : l’amour du travail, le respect d’autrui, le respect de la vie, les valeurs de solidarité, l’amour de la patrie, etc. Chaque être humain, normalement constitué, aspire à la première richesse qui élève l’Homme : le travail. En Algérie, les pouvoirs successifs ont désappris aux masses le travail et l’effort, le poussant à revendiquer le droit au non-travail, à la rente, à devenir pensionné, gardien, gardien des gardiens, planton, chef planton, beznassi, trabendiste, pickpocket, c’est-à-dire, « Regda oua t’manji ».
Résultat des courses, l’Algérien ne produit pas son pain, ni son lait, ni ses patates pas même son eau ni le pantalon qu’il porte. Les petits Chinois et les Egyptiens creusent des trous pour nous, pendant que les nôtres jouent aux dominos. Le pétrole payant nos paresses et nos siestes organisées. C’est la plus grave des corruptions. Préparer et pousser un peuple au non-travail et payer sa mise en congé permanente avec l’argent du pétrole. Car la plus grave des corruptions consiste aussi à nourrir un peuple avec des richesses qu’il ne produit pas, qu’il ne produit plus. Le paysan marocain nourrit trois personnes en plus de sa famille.
Le Français en nourrit huit. Le paysan algérien, lui qui nourrissait six personnes, n’arrive même pas à se nourrir ; il produit moins de 20% de ses besoins alimentaires. C’est pourquoi l’essentiel de notre pétrole finit dans les égouts. C’est ce qui fait dire aux observateurs avisés que l’Algérie, avec toutes ses richesses, ne produit rien pendant que ses voisins immédiats, avec rien, produisent des richesses. C’est ce qui justifierait l’appellation Sonatroc au lieu de Sonatrach ou, pire que l’Irak en guerre, « pétrole contre nourriture » Les conséquences sociales de cette forme silencieuse de corruption seront terribles malgré toutes les formes déguisées pour acheter la paix sociale, avec l’argent du pétrole.
Concomitamment à cette corruption du peuple par le pétrole, d’autres facteurs aggravants ont accompagné et potentialisé cette décadence organisée. La nouvelle école, la rue, les médias dits publics, les mosquées, le FLN régnant ont détruit en moins de cinquante ans ce que des siècles ont donné comme valeurs de grandeur, d’humilité et de dévouement aux Algériens. Au nom des nouvelles valeurs inculquées de force par le pouvoir à ses sujets, des Algériens sont arrivés à égorger d’autres Algériens qui ne pensent pas comme eux, à vitrioler des jeunes filles qui ne s’habillent pas comme eux, à bâcher et à cloîtrer des enfants qui ont le défaut de naître filles, à lyncher et à juger les mangeurs de Ramadhan…

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La corruption s’est massifiée et démocratisée
Nous connaissions déjà la kleptomanie : une déviance connue qui porte certains individus à voler systématiquement tout ce qui peut être volé autour d’eux. C’est une maladie. Mais elle se soigne. Quand cette même déviance, cette même maladie, s’applique à tout un système de gouvernance, à un mode de gouvernement, à ses personnels, dirigeants en tête, elle portera alors un autre nom précis : la kleptocratie.
Un système fonctionnant sur la corruption, le vol, la rapine et les détournements généralisés à tous les étages de l’Etat, des institutions et des entreprises publiques ; du sommet à la base. C’est aussi une maladie. Elle ne se soigne pas. Parce qu’il n’y a que la tombe qui redresse les bossus. Sauf à l’éradiquer à ses racines et, plus important, à la tête. Dans cette observation, deux phénomènes capitaux nous intéressent : la corruption généralisée au sommet de l’Etat et celle, plus insidieuse et plus dangereuse à la base, c’est-à-dire à hauteur de ce qu’il a été convenu d’appeler le peuple ou, c’est selon, les masses populaires. Cette forme de kleptocratie, que se partagent solidairement gouvernants et gouvernés, représente en Algérie la forme la plus dégénérée et la plus pourrie de la ploutocratie et de l’autocratie réunies, comparativement aux systèmes politiques les plus avariés et les plus dévoyés dans le monde et où la prévarication est une culture comportementale.
Bien plus que les monarchies, que les sous-tyrannies locales, que les républiques bananières et sous-systèmes dérivés, que les sous-républiques héréditaires familiales arabes, que les féodalités princières du pétrole ; bien plus que les pires systèmes infra-humains. L’exemple algérien, que l’humour et la dérision populaires traduisent si bien, (Mille missiles n’anéantiront pas l’Algérie ; deux bons ministres du terroir suffisent) par sa pédagogie cognitive que ses dérives cumulées ont généré, aussi par son origine historique, par son absence totale de morale politique ou de morale tout court, n’a pas son équivalent dans le monde. C’est un cas d’école qu’enseignent toutes les mafias du monde. Et c’est encore par la dérision qu’il se dit partout, chez nous et ailleurs, que chaque pays possède sa mafia ; chez nous, c’est la mafia qui possède tout un pays. Jugeons-en.
De la kleptocratie à la base
Le pouvoir politique algérien, par vagues successives depuis l’indépendance et davantage encore depuis ces dix dernières années, a réussi l’incroyable et diabolique prouesse d’ôter au peuple algérien les valeurs de base qui faisaient naguère sa grandeur, son génie, sa noblesse : l’amour du travail, le respect d’autrui, le respect de la vie, les valeurs de solidarité, l’amour de la patrie, etc. Chaque être humain, normalement constitué, aspire à la première richesse qui élève l’Homme : le travail. En Algérie, les pouvoirs successifs ont désappris aux masses le travail et l’effort, le poussant à revendiquer le droit au non-travail, à la rente, à devenir pensionné, gardien, gardien des gardiens, planton, chef planton, beznassi, trabendiste, pickpocket, c’est-à-dire, « Regda oua t’manji ».
Résultat des courses, l’Algérien ne produit pas son pain, ni son lait, ni ses patates pas même son eau ni le pantalon qu’il porte. Les petits Chinois et les Egyptiens creusent des trous pour nous, pendant que les nôtres jouent aux dominos. Le pétrole payant nos paresses et nos siestes organisées. C’est la plus grave des corruptions. Préparer et pousser un peuple au non-travail et payer sa mise en congé permanente avec l’argent du pétrole. Car la plus grave des corruptions consiste aussi à nourrir un peuple avec des richesses qu’il ne produit pas, qu’il ne produit plus. Le paysan marocain nourrit trois personnes en plus de sa famille.
Le Français en nourrit huit. Le paysan algérien, lui qui nourrissait six personnes, n’arrive même pas à se nourrir ; il produit moins de 20% de ses besoins alimentaires. C’est pourquoi l’essentiel de notre pétrole finit dans les égouts. C’est ce qui fait dire aux observateurs avisés que l’Algérie, avec toutes ses richesses, ne produit rien pendant que ses voisins immédiats, avec rien, produisent des richesses. C’est ce qui justifierait l’appellation Sonatroc au lieu de Sonatrach ou, pire que l’Irak en guerre, « pétrole contre nourriture » Les conséquences sociales de cette forme silencieuse de corruption seront terribles malgré toutes les formes déguisées pour acheter la paix sociale, avec l’argent du pétrole.
Concomitamment à cette corruption du peuple par le pétrole, d’autres facteurs aggravants ont accompagné et potentialisé cette décadence organisée. La nouvelle école, la rue, les médias dits publics, les mosquées, le FLN régnant ont détruit en moins de cinquante ans ce que des siècles ont donné comme valeurs de grandeur, d’humilité et de dévouement aux Algériens. Au nom des nouvelles valeurs inculquées de force par le pouvoir à ses sujets, des Algériens sont arrivés à égorger d’autres Algériens qui ne pensent pas comme eux, à vitrioler des jeunes filles qui ne s’habillent pas comme eux, à bâcher et à cloîtrer des enfants qui ont le défaut de naître filles, à lyncher et à juger les mangeurs de Ramadhan…
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