Le nouveau fédéralisme : la diversité est la clef de la construction d’états multiculturels stables, Selon le Rapport mondial sur le développement humain 2004.
Bruxelles, 15 juillet 2004—Selon les auteurs du Rapport mondial sur le développement humain 2004, La liberté culturelle dans un monde diversifié, des approches innovantes au fédéralisme peuvent désamorcer ou éviter des conflits entre groupes religieux, ethniques ou raciaux.
Le rapport affirme que les systèmes fédéralistes “asymétriques” peuvent permettre à des groupes diversifiés de co-exister au sein d'états multiethniques dans un climat de stabilité et de respect mutuel.
Les auteurs conseillent aussi de ne pas restreindre trop strictement l’expression politique des mouvements extrémistes ou xénophobes qui s’opposent avec force à tout arrangement avec les cultures diversifiées.
« La solution, c’est de créer des institutions et des politiques permettant à la fois une législation indépendante qui crée un sentiment d’appartenance et de fierté envers son groupe ethnique et une législation commune qui crée un attachement à des institutions et des symboles communs », explique Mark Malloch Brown, l’administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Alors que le monde se trouve confronté au défi de la reconstitution des états en Afghanistan et en Iraq, le Rapport mondial sur le développement humain 2004 propose des suggestions concrètes sur la manière de désamorcer les tensions entre groupes ethniques et religieux, et celle de donner à des groupes diversifiés le sens de l’appartenance à une nation.
Le fédéralisme ménage une place à la diversité, en ce qu'il offre un équilibre constitutionnel entre législation commune et législation indépendante. Il implique au moins deux niveaux de gouvernement — une autorité centrale et ses unités régionales constitutives.
Les unités constitutives disposent d’une certaine autonomie et d’un certain pouvoir sur des domaines définis par la constitution, mais elles peuvent aussi jouer un rôle dans la formulation des politiques du gouvernement central.
Le fédéralisme asymétrique, recommandé par le rapport pour certains types d’états multiculturels, permet à certaines provinces de jouir de types de pouvoirs différents.
• Au Canada, les pouvoirs fédéraux asymétriques ont fourni un moyen de réconcilier le Québec avec le système fédéral, en lui conférant des pouvoirs spécifiques relatifs à la protection et à la promotion de la langue et de la culture franco-canadienne.
• Des fédérations multi nationales comme la Belgique et l’Espagne reconnaissent dans leur constitution des identités culturelles multiples.
• La Malaisie et l’Afrique du Sud ont fait des efforts explicites en vue de mettre fin à l’exclusion culturelle des groupes diversifiés et ont créé des identités complémentaires multiples pour leurs citoyens.
• L’Inde ne reconnaît qu’une seule identité nationale, mais elle reconnaît le fait que sa population est extrêmement hétérogène. La composition constitutionnelle du pays reconnaît les revendications de groupes distincts et permet à l’état de tenir malgré une formidable diversité régionale linguistique et culturelle. Ses citoyens sont profondément impliqués dans leur pays et dans le processus démocratique, malgré la diversité de la société et son importante stratification dans le pays.
• La toute nouvelle constitution de l’Afghanistan reconnaît l’existence de six langues officielles dans les régions où on les parle, en plus des deux langues nationales majoritaires, le Pashtoune et le Dari. « Nous nous enorgueillissons qu’aujourd’hui nos compatriotes afghans baluch, nuristani, parimi, pashai, turkmen et ouzbék jouissent du droit d’utiliser leurs propres langues et de les
voir reconnues comme officielles. Je suis sûr que cette étape fera de l’Afghanistan une nation plus forte », écrit le président Afghan Hamid Karzai dans une contribution spéciale à ce Rapport.
Pour construire une société multi ethnique viable, les gouvernements doivent reconnaître que l’existence d’identités multiples et complémentaires ne représente pas une menace pour l’état. En même temps, ils doivent s’assurer la loyauté de tous les groupes de la société, par l'identification, la confiance et le soutien.
Bruxelles, 15 juillet 2004—Selon les auteurs du Rapport mondial sur le développement humain 2004, La liberté culturelle dans un monde diversifié, des approches innovantes au fédéralisme peuvent désamorcer ou éviter des conflits entre groupes religieux, ethniques ou raciaux.
Le rapport affirme que les systèmes fédéralistes “asymétriques” peuvent permettre à des groupes diversifiés de co-exister au sein d'états multiethniques dans un climat de stabilité et de respect mutuel.
Les auteurs conseillent aussi de ne pas restreindre trop strictement l’expression politique des mouvements extrémistes ou xénophobes qui s’opposent avec force à tout arrangement avec les cultures diversifiées.
« La solution, c’est de créer des institutions et des politiques permettant à la fois une législation indépendante qui crée un sentiment d’appartenance et de fierté envers son groupe ethnique et une législation commune qui crée un attachement à des institutions et des symboles communs », explique Mark Malloch Brown, l’administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Alors que le monde se trouve confronté au défi de la reconstitution des états en Afghanistan et en Iraq, le Rapport mondial sur le développement humain 2004 propose des suggestions concrètes sur la manière de désamorcer les tensions entre groupes ethniques et religieux, et celle de donner à des groupes diversifiés le sens de l’appartenance à une nation.
Le fédéralisme ménage une place à la diversité, en ce qu'il offre un équilibre constitutionnel entre législation commune et législation indépendante. Il implique au moins deux niveaux de gouvernement — une autorité centrale et ses unités régionales constitutives.
Les unités constitutives disposent d’une certaine autonomie et d’un certain pouvoir sur des domaines définis par la constitution, mais elles peuvent aussi jouer un rôle dans la formulation des politiques du gouvernement central.
Le fédéralisme asymétrique, recommandé par le rapport pour certains types d’états multiculturels, permet à certaines provinces de jouir de types de pouvoirs différents.
• Au Canada, les pouvoirs fédéraux asymétriques ont fourni un moyen de réconcilier le Québec avec le système fédéral, en lui conférant des pouvoirs spécifiques relatifs à la protection et à la promotion de la langue et de la culture franco-canadienne.
• Des fédérations multi nationales comme la Belgique et l’Espagne reconnaissent dans leur constitution des identités culturelles multiples.
• La Malaisie et l’Afrique du Sud ont fait des efforts explicites en vue de mettre fin à l’exclusion culturelle des groupes diversifiés et ont créé des identités complémentaires multiples pour leurs citoyens.
• L’Inde ne reconnaît qu’une seule identité nationale, mais elle reconnaît le fait que sa population est extrêmement hétérogène. La composition constitutionnelle du pays reconnaît les revendications de groupes distincts et permet à l’état de tenir malgré une formidable diversité régionale linguistique et culturelle. Ses citoyens sont profondément impliqués dans leur pays et dans le processus démocratique, malgré la diversité de la société et son importante stratification dans le pays.
• La toute nouvelle constitution de l’Afghanistan reconnaît l’existence de six langues officielles dans les régions où on les parle, en plus des deux langues nationales majoritaires, le Pashtoune et le Dari. « Nous nous enorgueillissons qu’aujourd’hui nos compatriotes afghans baluch, nuristani, parimi, pashai, turkmen et ouzbék jouissent du droit d’utiliser leurs propres langues et de les
voir reconnues comme officielles. Je suis sûr que cette étape fera de l’Afghanistan une nation plus forte », écrit le président Afghan Hamid Karzai dans une contribution spéciale à ce Rapport.
Pour construire une société multi ethnique viable, les gouvernements doivent reconnaître que l’existence d’identités multiples et complémentaires ne représente pas une menace pour l’état. En même temps, ils doivent s’assurer la loyauté de tous les groupes de la société, par l'identification, la confiance et le soutien.
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